L’armée congolaise accuse le Rwanda voisin d’avoir déployé quelque 500 militaires sur son territoire, dans la province du Nord-Kivu. La tension entre les deux pays voisins atteint un paroxysme, au moment de la visite royale belge en RDC. Le roi Philippe et le Premier ministre Alexander De Croo ont tous deux condamné ces violences et dit la disponibilité de la Belgique pour trouver une solution.
Dans un communiqué, l’armée congolaise accuse le Rwanda d’avoir déployé 500 militaires de ses Forces spéciales, dans la zone stratégique des collines de Tchanzu, dans le Nord-Kivu. Ces militaires auraient changé d’uniforme pour dissimuler leur présence sur le territoire congolais, selon le communiqué des Forces armées de la RDC. Il appelle la population "à la vigilance et à dénoncer la présence de toute personne porteuse d’arme habillée en tenue vert-noir". (RTBF)
Mahamadou Issoufou nommé médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso. Après le 6e sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les membres de l'organisation ont désigné l'ancien président nigérien pour "faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes", a indiqué un communiqué.
La nomination de l'ancien chef d'Etat du Niger serait accueillie favorablement dans le pays, Mahamadou Issoufou connaissant très bien l'histoire politique du Burkina Faso, ainsi que la problématique du terrorisme. Il avait également fait acte de démocratie en refusant de s’aventurer pour un troisième mandat anticonstitutionnel, cédant le pouvoir à Mohamed Bazoum.
La CEDEAO et le gouvernement militaire s'opposent sur la durée de la transition du Burkina Faso, l'organisation n'étant pas favorable au délai de 36 mois annoncé par les autorités, et demande un calendrier plus acceptable. (AfricaNews)
Le roi des Belges Philippe est arrivé mardi après-midi à Kinshasa pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie. Le souverain, son épouse Mathilde et la délégation gouvernementale qui les accompagne ont été accueillis à l'aéroport international de N'Djili par le président de la RDC Félix Tshisekedi, son épouse et diverses institutions étatiques et politiques mobilisées pour l'occasion.
Cette visite royale, la première depuis celle en 2010 d'Albert II, père de Philippe, a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine. Elle revêt une forte portée symbolique, deux ans après que le roi, à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'ex-Congo belge, a exprimé dans une lettre à Félix Tshisekedi ses "plus profonds regrets" pour les "blessures" de la colonisation, une première historique.
Le souverain, qui règne depuis 2013, avait regretté les "actes de violence et de cruauté" commis à l'époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l'Etat belge dans l'immense pays d'Afrique centrale. (Avec AFP)
Ce forum censé réunir toutes les forces politiques du pays ne s’est pas matérialisé depuis son annonce par le gouvernement d’Abiy Ahmed en décembre dernier. Dimanche, dix des principaux partis d’opposition ont refusé d’y participer dans les conditions actuelles. Ils accusent le Premier ministre Abiy Ahmed de vouloir confisquer un processus qu'ils jugent justement comme non-inclusif.
C’est un camouflet dont le Premier ministre Abiy Ahmed se serait bien passé, lui qui établit discrètement des contacts avec les rebelles tigréens du TPLF pour mettre un terme à la guerre dans le nord du pays. Dix des plus grands partis d’opposition ont tourné le dos à son projet de dialogue national. Parmi eux, on retrouve notamment les poids lourds politiques des régions Oromia, Afar et Somali.
Ensemble, ils dénoncent un environnement politique toxique. Dans leur viseur en particulier, l’attitude du Parti de la Prospérité du Premier ministre, qui a fait cavalier seul au moment de nommer les commissaires et les thèmes de ce dialogue national. Le projet est donc plus que jamais au point mort. (RFI)
Au Burkina Faso, la classe politique et la société civile s’expriment après la désignation de l’ancien président nigérien comme médiateur. Les différents acteurs espèrent qu’avec son intervention, une sortie de crise sera trouvée sur le délai de la transition et le retour à un ordre constitutionnel normal.
« Un ami » du Burkina Faso, « un démocrate confirmé », qui connait très bien l’histoire politique du pays des hommes intègres. C’est ainsi que Abdoul Karim Sango, le président du Parti pour la renaissance nationale salue le désignation de l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, comme médiateur de la Cédéao pour faciliter le dialogue entre l’organisation sous-régionale et les Burkinabè.
« C'est une personnalité qui connaît très bien l'histoire politique, ses acteurs politiques et la question du terrorisme pour l'avoir gérée, dit-il. Qui mieux que lui dans un contexte comme cela aurait pu véritablement aider le Burkina à sortir de l'impasse dans laquelle le pays se trouve en ce moment ? » (RFI)
Lancée le 30 novembre 2021, l’opération militaire menée conjointement par les armées congolaise et ougandaise dans l’Est de la RDC a été prolongée. L'acte de prolongation a été signé mercredi 1er juin dans la ville ougandaise de Fort Portal dans le Sud-Ouest. Les deux forces militaires luttent contre les groupes armés installés en territoire congolais, particulièrement contre les ADF, mouvement rebelle d’origine ougandaise qui a fait d’après l’ONU plus de 1 300 civils tués l’année dernière.
Avec cette prolongation de l’opération conjointe, Kinshasa et Kampala disent vouloir en finir avec les ADF. Pour marquer leur bonne collaboration, les deux armées ont partagé une activité sportive dans les rues de Fort Portal. Les militaires congolais et ougandais suant côté-à-côte ont voulu montrer qu’ils sont unis contre les ADF, a dit à RFI une source militaire. Mercredi, l’heure n’était donc plus aux pourparlers. (RFI)
Le président de l'Union africaine et du Sénégal Macky Sall a demandé, vendredi 3 mai, à Vladimir Poutine de "prendre conscience" que les pays africains sont "des victimes" du conflit en Ukraine, sur fond de crainte de crise alimentaire mondiale. "Je suis venu vous voir pour vous demander de prendre conscience que nos pays (...) sont des victimes de cette crise au plan économique", a-t-il déclaré au début de leur rencontre à Sotchi, dans le sud de la Russie.
L'ONU craint "un ouragan de famines", essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d'Ukraine ou de Russie, d'autant que plus aucun navire ne peut sortir des ports d'Ukraine en raison du conflit. Macky Sall a rappelé à Vladimir Poutine que les États africains pâtissaient des conséquences de l'offensive russe contre l'Ukraine alors que "la majorité des pays africains a évité de condamner la Russie" lors de deux votes de l'ONU, et qu'avec "l'Asie, le Moyen-Orient ainsi que l'Amérique latine, une bonne partie de l'humanité" a préféré se tenir à l'écart du conflit. (France24 avec AFP)
Une Californienne a eu l'heureuse surprise de découvrir 36.000 dollars enfouis dans les coussins d'un canapé donné gratuitement sur un site de petites annonces -- mais s'est empressée de rendre l'argent à ses propriétaires.
Vicky Umodu cherchait à meubler son nouveau logement pour une somme modique et s'était félicitée de trouver ce canapé. "Je viens d'emménager et je n'ai rien dans la maison", a-t-elle expliqué à la chaîne locale ABC7 depuis son domicile de Colton, près de Los Angeles.
Mais une fois à son domicile, Mme Umodu a trouvé une bosse suspecte dans l'un des coussins: plusieurs enveloppes remplies d'argent liquide, chacune contenant des milliers de dollars.
"Je disais à mon fils +viens, viens!+ Je hurlais +c'est de l'argent! Je dois appeler le monsieur+", a-t-elle raconté.
D'une honnêteté exemplaire, Mme Umodu a donc contacté ceux qui lui avaient donné le canapé pour les avertir de sa trouvaille et leur rendre l'argent.
La famille, qui vidait la maison d'un proche récemment décédé, a répondu qu'elle ignorait tout de la présence et de l'origine de cet argent.
Mais pour remercier Mme Umodu, ils lui ont donné plus de 2.000 dollars, de quoi acheter le réfrigérateur neuf dont elle avait besoin. "Je n'espérais pas un centime", a-t-elle assuré.
Du samedi 28 mai au lundi 30 mai, une cinquantaine de civils ont été tués lors d'attaques répétées attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, dans l'est de la RDC. Un centre de santé, des maisons et des véhicules ont été brûlés.
Depuis dimanche, des corps enveloppés dans des sacs en plastique sont amenés sur des motos par de jeunes gens à la morgue d'Oicha, où les gens étaient rassemblés pour identifier les corps de leurs proches. Colère et désespoir ont gagné les esprits des populations, exaspérées par les tueries. Les assaillants ont exécuté les civils à l'arme blanche et au feu, selon Sylvie Malumalu, qui a perdu des membres de sa famille dans la tuerie.
"Les rebelles venaient de la province de l'Ituri, ils avaient manifestement pour seule mission de venir tuer au Nord-Kivu. Ils sont arrivés à Kasoko pour atteindre la position militaire de Beu et entrer dans le centre de la ville", révèle-t-elle. (VOA)
Le président Macky Sall a lancé mardi à Dakar les travaux de la première usine de dessalement d'eau de mer du Sénégal pour améliorer l'approvisionnement de la métropole confrontée à des pénuries, malgré les craintes des pêcheurs et de défenseurs de l'environnement. "Ce projet complexe et inédit marque une étape majeure dans la réalisation du plan Sénégal émergent (PSE)", vaste programme visant à mettre ce pays pauvre sur la voie de l'émergence à l'horizon 2035, a dit le chef de l'Etat.
Avec une capacité prévue de 100.000 m3/jour, l'usine participera à mettre fin aux coupures qui empoisonnent la vie de maints Dakarois. La mise en service de l'usine et le renouvellement en parallèle de 316 km d'un réseau de distribution en grande partie vétuste "impacteront positivement 16 communes, soit plus d'un million de personnes dans les zones situées en hauteur ou en bout de réseau", a déclaré M. Sall.
Les travaux doivent coûter 137 milliards de FCFA (210 millions d'euros), financés par l'Etat du Sénégal grâce à un prêt du Japon, et durer 30 mois. L'infrastructure diversifiera l'approvisionnement de Dakar, en grande partie tributaire du lac de Guiers, situé à plus de 250 km.
Il y a plusieurs siècles, elle était considérée comme une langue "obscure" ; aujourd'hui, elle est devenue la langue la plus parlée sur le continent, dont la croissance démographique est la plus rapide. Le swahili est une langue africaine qui a été fortement influencée au fil des ans par d'autres langues telles que l'arabe, l'anglais et le portugais.
Originaire de la côte est du continent, elle fait partie de la famille bantoue, une gamme de langues parlées par les peuples bantous de la moitié sud de l'Afrique. (BBC)
Politique, sécurité, économie, l'heure est au réchauffement des relations entre les pays africains et Israël. En témoigne une conférence organisée le mardi 31 mai à l’ambassade d’Israël à Paris qui vise à promouvoir le renforcement de l’État hébreu en Afrique avec la participation du chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid en visioconférence. (TV5Monde)
Le président du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, a décrété la levée de l'état d'urgence dans l'ensemble du pays.
Ce décret a été émis pour "préparer l'atmosphère pour un dialogue fructueux qui parvient à la stabilité pour la période de transition", a expliqué le Conseil dans un communiqué.
Le Soudan traverse une crise politique après que le commandant général des Forces armées soudanaises Abdel Fattah Al-Burhan a déclaré l'état d'urgence le 25 octobre 2021 et dissous le Conseil souverain ainsi que le gouvernement.
Depuis lors, la capitale soudanaise Khartoum et d'autres villes ont sans cesse été le théâtre de manifestations réclamant un retour au régime civil. (Xinhua)
Sept mois après le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhan au Soudan, la rue continue de se mobiliser, malgré la répression. Des milliers de personnes ont défilé, jeudi 26 mai, dans les rues de plusieurs villes du pays. Certains estiment qu’il est nécessaire de faire des compromis avec la junte pour sortir de l’impasse. Mais dans la rue, cette position est fermement rejetée. Lacrymogènes, charges de police, tirs à balles réelles...
Chaque semaine, c’est le même scénario qui se répète, sans qu’aucune solution ne se dessine, reconnaît Majda, une étudiante. « Nos demandes n’ont pas changé et malheureusement ça n’avance pas. Toutes les tentatives de dialogues ne pourront pas aboutir, car la rue refuse un pouvoir tenu par les militaires. Tant qu’ils ne se rendent pas pour être jugés comme n’importe quel criminel, il n’y aura pas de solution ».
Tarek vient des quartiers populaires du sud de Khartoum. Il rappelle la position des comités de résistance. « Nous voulons un pouvoir 100% civil. Pas de partenariat, pas de concession. Nous ne nous asseyons pas à une table de l’armée. Nous n’avons plus confiance en elle. Ce sont eux qui ont mis fin à la transition démocratique, affirme Tarek. Et maintenant, ils veulent négocier ? Si un accord est signé avec eux, nous lancerons une escalade révolutionnaire. » (RFI)
La reprise économique reste inégale et fragile, même si l’assouplissement des restrictions imposées par le Covid-19 a remis de nombreuses régions du continent sur une trajectoire de croissance, relève la Banque africaine de développement (BAD). « Les vulnérabilités persistantes et les nouvelles mesures sanitaires ont fait basculer 30 millions d’Africains supplémentaires dans l’extrême pauvreté en 2021 », selon la Revue annuelle de l’efficacité du développement, publiée par la BAD, en marge des assemblées annuelles du groupe panafricain, qui se tiennent du 23 au 27 mai à Accra (Ghana).
À la fin de l’année écoulée, la BAD avait dépensé 4 milliards de dollars pour soutenir les efforts déployés par les pays afin d’intensifier rapidement les tests Covid, de former le personnel de santé, de fournir un soutien social aux ménages et de financer les entreprises, fait savoir cette revue intitulée « Remettre l’Afrique sur la voie du développement ».
Au Niger, l'armée a annoncé mardi avoir tué une soixantaine de jihadistes dans les zones de Torodi et Gotheye lors d'opérations qu'elle a menées au cours de la semaine dans l'ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso. Dans son communiqué, l'armée nigérienne déclare avoir détruit des campements et du matériel.
Les ratissages des forces spéciales se poursuivent afin de permettre aux populations déplacées du fait de l’insécurité de regagner leurs villages abandonnés. (RFI)
En RDC, au lendemain de la réconciliation entre les originaires des provinces du Grand Katanga, le forum pour la paix et la cohésion sociale au Kasaï et au Kasaï central a débuté mardi à Kinshasa.
Ce forum est organisé par l’ONG suédoise Inter Peace et financé par l’ambassade de Suède. Des élus nationaux et des autorités coutumières et d’autres acteurs concernés prennent part à cette rencontre. (RFI)
L'information n'a commencé qu'à circuler mardi : plusieurs dizaines de rebelles du groupe armé de l'UPC, l'Unité pour la paix en Centrafrique, ont attaqué samedi à l'aube la base des Forces armées centrafricaines, les FACA, dans la ville de Nzacko, préfecture de Mbamou, dans l'extrême sud-est du pays. Huit soldats ont été tués selon l'administration locale.
Les soldats ont fui et ce sont les rebelles qui circulaient dans la ville de quelque 15 000 âmes jusqu'à mardi matin. Une partie de la population se cache désormais dans la forêt. (RFI)
Des tirs nourris sont entendus, depuis 3 heures du matin de ce mardi 24 mai, dans le groupement de Buhumba, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Selon les sources sur place, ce serait une attaque des rebelles M23 qui proviendraient de la frontière avec le Rwanda pour déboucher à Buhumba.
Une position FARDC située sur la colline Nyundo, à moins d'un kilomètre de la route Goma-Rutshuru, a été prise pour cible, avant que ces rebelles n’attaquent la zone de Kibaya. Mais la riposte de l’armée est en cours, indiquent les sources militaires dans la région. Cette situation crée déjà une panique dans le milieu poussant certains habitants de Buhumba et Kibumba à fuir le milieu. (Radio Okapi)
Les forces de sécurité soudanaises ont fait usage de gaz lacrymogène lundi pour tenter de disperser des opposants au régime militaire qui manifestaient à Khartoum, la capitale. Des heurts ont eu lieu aussi dans la ville d’Omdurman. Principal mot d’ordre des manifestants, le retour dans les casernes des militaires au pouvoir dans le pays depuis le coup d’Etat d’octobre 2021. Coup de force perpétré par le général Abdel Fattha al- Burhan.
"Nous continuerons à descendre dans la rue jusqu'à ce que nous ayons un gouvernement civil total. Il n'y aura pas de partage du pouvoir, pas de compromis et pas de légitimité pour ce coup d'État qui cherche toujours le soutien du peuple et ne l'obtiendra jamais.", explique Hassan Abdullah, un manifestant. La contestation est donc loin de prendre fin alors qu’elle toujours réprimée par les auteirs du coup d'Etat d'octobre 2021.
Samedi déjà, un manifestant a été tué et 90 autres blessés selon le comité central des médecins soudanais. "Les autorités issues du coup d'État et les chefs militaires semblent avoir une autre opinion et sont déterminés à continuer à tuer et à verser le sang des manifestants pacifiques soudanais.", souligne Alaa al-Deen Awad, chirurgien. (AfricaNews)