Un juge californien est soupçonné d’avoir tué son épouse au cours d’une dispute conjugale. La police a retrouvé chez lui 47 armes à feu et 26’000 munitions.
«Je ne serai pas là demain. Je serai en détention»: voilà le message qu’a envoyé à son greffier un juge de Californie soupçonné d’avoir tué sa femme en étant ivre, avec un pistolet qu’il portait à la cheville, selon la justice américaine. Ce magistrat de 72 ans, Jeffrey Ferguson, a comparu mardi devant un tribunal de Los Angeles lors d’une audience préliminaire au cours de laquelle il a plaidé non coupable.
Le juge a été arrêté chez lui, où la police a retrouvé le cadavre de sa femme avec une balle dans la poitrine et un impressionnant arsenal de 47 armes à feu et 26’000 munitions. Selon l’accusation, Jeffrey Ferguson sentait fortement l’alcool lors de son interpellation et aurait lâché aux policiers: «Eh bien, je crois que j’en ai fini pour un moment.»
Une dispute conjugale entre Jeffrey Ferguson et sa femme Sheryl, 65 ans, a éclaté le 3 août dernier dans un restaurant chic d’Anaheim, près de Los Angeles. Le juge a alors «pointé son doigt vers sa femme en imitant une arme à feu», a expliqué le procureur.
Le couple a poursuivi son altercation à la maison et Sheryl aurait alors lâché «quelque chose du genre: (…) Pourquoi tu ne pointes pas une vraie arme à feu sur moi?» a ajouté le procureur. Le juge a alors «sorti son pistolet de son étui à la cheville et lui a tiré dessus» à bout portant, selon l’accusation.
Confession
Face aux secouristes, qu’il a lui-même appelés, Jeffrey Ferguson a refusé de dire si c’était bien lui qui avait tiré. Mais le juge s’est confessé auprès de son greffier et de son huissier, à qui il a envoyé un SMS, selon l’enquête. «J’ai perdu la tête. Je viens de tirer sur ma femme. Je ne serai pas là demain. Je serai en détention. Je suis vraiment désolé», a-t-il écrit dans ce message, lu par le procureur à l’audience.
Jeffrey Ferguson, qui est juge depuis 2015, possédait ces armes à feu de manière légale. «Il s’agit d’un tir involontaire et accidentel et non d’un crime», a assuré mardi son avocat, Paul Meyer, à la presse.
Le juge a été libéré sous caution, avec interdiction de boire de l’alcool. Il doit comparaître à nouveau devant le tribunal le 30 octobre. (AFP)