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​Candidature pour 2024 : Alioune Sarr bouscule l’inertie de Moustapha Niasse

Samedi 15 Avril 2023

L’ex ministre des Transports aériens et du Tourisme lance ce samedi 15 avril la plateforme politique destinée à porter sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024, en attendant la réaction de Moustapha Niasse.


Alioune Sarr, ancien ministre des Transports aériens et du Tourisme du Sénégal
Alioune Sarr, ancien ministre des Transports aériens et du Tourisme du Sénégal
 
Face à la tutelle de fer que Macky Sall maintient sur la tête de ses principaux alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), l’un des plus proches lieutenants de Moustapha Niasse sort du bois pour prendre date avec l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ce samedi 15 avril, Alioune Sarr lance les activités de la Convergence pour une alternative progressiste (CAP2024), une plateforme destinée à porter ses ambitions pour le scrutin majeur du calendrier électoral sénégalais.
 
Selon un communiqué parvenu en début de soirée à IMPACT.SN, la CAP2024 est un « cadre fédérateur des initiatives de soutien à la candidature d’Alioune Sarr. » Elle est diversement composée de « militants, responsables et structures de l’AFP signataires des différentes déclarations de soutien » en faveur du maire de Notto-Diobass. A un autre niveau, elle accueille des « alliés et sympathisants, (...) des organisations politiques et sociales de divers horizons, (...) des personnalités indépendantes, des enseignants, des universitaires. »
 
Plusieurs fois ministre (Commerce, Transports aériens et Tourisme) depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, Alioune Sarr est considéré comme un fidèle de Moustapha Niasse, fondateur de l’Alliance des forces de progrès (AFP) dont il a dirigé la structure des cadres.
 
Cette candidature potentielle pour 2024 ressemble à une réponse politique à l’inertie du chef des progressistes Moustapha Niasse neutralisé par la tactique de la soumission à durée indéterminée imposée par le président de la république à tous ses alliés de BBY. A dix mois du scrutin, le chef de l’AFP n’a encore rien dévoilé de ses intentions, dans l’attente de la candidature « hypothétique » d’un Macky Sall confronté au verrou de l’article 27 de la Constitution qui interdit plus de deux mandats consécutifs.
 
En bousculant l’apathie d’un Moustapha Niasse accroché à l’agenda mystérieux de Macky Sall, Alioune Sarr va peut-être réveiller des secteurs entiers de l’AFP, ceux qui pensent que le « contrat » entre le président de la république et l’Alliance des forces de progrès a atteint ses limites et son terminus. Du reste, chez beaucoup de cadres progressistes, il serait incongru que leur parti se contente encore du rôle de supplétif du chef de l’Etat dans sa volonté diffuse de postuler à une 3e candidature en février 2024. C'est l'unité de l'AFP qui va se jouer dans les prochains jours ou prochaines semaines avec des risques réels de fracture interne. (IMPACT.SN)
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1.Posté par Me François JURAIN le 15/04/2023 09:13
Alioune SARR a parfaitement raison, et avec cette candidature, sonne la fin et l'enterrement de la "génération MACKY", dont Moustapha NIASS, il faut bien le reconnaitre, a été, sinon une tête de proue, en tout cas un grand bénéficiaire financièrement parlant. Cette génération, reléguée au rang des "has been", n'a plus sa place dans un pays ou la jeunesse est largement majoritaire, et jeunesse ne rime pas forcément avec casseurs: il y a une immense jeunesse, diplômée, intelligente, bien formée, qui peut et doit prendre les rênes du pouvoir et diriger le pays, maintenant, car le temps est venu pour eux. Ceci dit, attendons le programme de Monsieur Alioune SARR: si c'est pour faire du Macky sans Macky, il peut rester chez lui, le peuple avec raison le rejettera. Maintenant, cette candidature cousine germaine de la majorité en place, s'ajoute aux autres, de ladite majorité, ce qui va contraindre Macky SALL a un deuxième tour, qui ne figurait pas dans ses plans initiaux. Ceci dit, ce n'est pas forcément mauvais pour lui, car il n'est pas imaginable un seul instant, que Alioune SARR se désiste en faveur d'un candidat de l'opposition pour le deuxième tour, donc cela permet aussi à Macky SALL de profiter de l'adage "au premier tour, on choisit, au deuxième, on élimine" et ratissant large avec ses listes alliées au premier tour, cela le met en bonne position pour le deuxième tour, sachant que, selon toutes vraisemblances, Ousmane SONKO sera éliminé dès le 17 Avril prochain, date de son procès en appel, qui, d'après mes prévisions personnelles, ne le verra pas dormir chez lui à l'issue de ce procès qui constitue un véritable déni de justice.
Donc, ne nous méprenons pas, toutes ces candidatures de la majorité ou alliées n'ont qu'un seul but, favoriser l'élection illégale et illégitime de Macky SALL au deuxième tour, et penser qu'il est lui même l'instigateur de ces candidatures afin de les inclure dans son plan pour remporter un troisième mandat qui pourtant lui est interdit, n'est certainement pas l'idée la plus stupide de l'année!
Donc, attention, Un Alioune ou un Idy peut facilement cacher un Macky!
Me François JURAIN

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