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Après son audition, Ousmane Sonko rentre chez lui mais dénonce le "kidnapping" de sa garde rapprochée

Jeudi 3 Novembre 2022

(Photo: Dakaractu)
(Photo: Dakaractu)
Après une audition de moins de 3 heures devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Dakar, le président du parti Pastef-Les patriotes est libre de repartir chez lui, comme il l’avait promis la veille lors d’une déclaration de presse. Mais un fait survenu dans la matinée l’a poussé à rester plus longtemps dans l’enceinte du tribunal : l’arrestation de cinq des éléments de sa garde rapprochée par le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
 
« Mon audition a pris fin et s’est très bien déroulée. Cependant, la gendarmerie de Macky Sall et Moussa Fall (ndlr : patron de la gendarmerie nationale) a attendu que je sois dans le bureau du Doyen des juges avec mes avocats pour kidnapper tous les éléments de ma sécurité….et les conduire à Mbour, me laissant sans protection. Cette énième forfaiture ne passera pas », a réagi Ousmane Sonko sur son compte Twitter. 
 
En début d'après-midi, le procureur de Mbour a publié un communiqué pour indiquer que les gardes de corps arrêtés ont été transférés dans sa juridiction (à 70 km de Dakar). Ils sont l'objet de plainte déposée par des victimes présumées d'une bagarre survenue à Tchiky (commune de Diass) lors du "Nemmeekou Tour" de Ousmane Sonko. 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 04/11/2022 09:45
Monsieur SONKO est prévenu: dès qu'il bougera une oreille, cela déclenchera un avis de coup de vent! le nouveau commandant en chef de la gendarmerie, Moussa FALL, a été nommé spécialement à cet effet: inconditionnel de Macky SALL, il fera tout ce qui est permis, et même ce qui ne l'est pas, pour faire tomber Monsieur SONKO: Macky SALL s'aperçoit de jour en jour, qu'il ne peut plus se servir des vieilles lunes, à savoir l'emprisonnement pour corruption (domaine dans lequel il est lui même expert et peut donner des leçons à tous), il faut donc voir du côté de la gendarmerie, et Moussa FALL est l'homme de la situation: il devrait avoir provoqué à bon escient Mr SONKO et son entourage, et faire tout ce qu'il faut pour le faire tomber, voire attenter discrètement à sa personne, si besoin est: car le combat est un combat à mort, que Macky SALL et ses sbires (dans le lot, fait partie évidemment du dispositif "ASATP" (Abattre SONKO à tout prix) le commandant en chef de la gendarmerie nationale) ne peuvent pas se permettre de perdre, car à la clef, pour beaucoup d'entre eux, ce sera la prison, pour d'autres, des nominations retrogradaires, et pour tous, la perte des avantages considérables qui les relégueraient au rang de simples citoyens, aux fins de mois difficile, ce qui n'est bien sûr pas envisageable.
Déjà, on s'aperçoit que le patron de la gendarmerie se fiche comme d'une guigne de la procédure: il y a eu bagarre, ce qui veut dire que deux camps se sont livrés à des actes de violence. Il convient donc d'entendre les deux parties: la parti Aperienne a été entendue, a peut-être même déposé plainte: plutôt que de "kidnapper" pour reprendre le juste mot de SONKO, les protagonistes SONKO-BOYS, une convocation, pour entendre ces gens là donner leur propre version des faits, ce qui est normal, aurait pu suffire? En tout cas, cela eut été plus règlementaire, ce qui prouve bien que Monsieur Moussa FALL a choisi son camp et la méthode, piétinant sans état d'âme la loi et les règlements! Sauf bien sûr si les SONKO-BOYS concernés avaient déjà reçu une convocation à laquelle ils n'ont pas déféré, ce qui pourrait justifier -et encore- cet enlèvement, car il s'agit bien d'un enlèvement que rien ne peut justifier, surtout de la part d'un homme comme Moussa FALL, au poste qu'il occupe, et qui laisse présager des jours peu glorieux sur le plan démocratique.
Mais nous n'avons, malheureusement, encore rien vu.
Ceci dit, Macky SALL a annoncé la couleur: à la justice, un champion du monde auto-proclammé en droit constitutionnel, qui n'est nullement dérangé par le fait d'écrire et de dire tout et son contraire, ca, en appui, un conseil constitutionnel qui a depuis longtemps perdu le sens de l'honneur dû à la fonction, et dont le travail est simplement de recopier les brouillons venus du Palais, contre énormes avantages financiers bien entendu. Pour la rue, un commandant tout acquis à la cause du camp FAYE-SALL, dont la mission originelle était de rétablir l'ordre face aux turbulences escomptées provoquées par les SONKO-BOYS, Sauf qu'il y a déjà un petit grain de sable dans la machine SALLIENNE: les SONKO BOYS, sur ordre de leur leader charismatique, ne veulent pas tomber dans le piège qui leur est tendu! Et finalement, c'est un peu le jeu de l’arroseur arrosé: la population, qui n'a pas fait de longues études pour la plupart, mais qui n'est pas dénuée de bon sens, comprend bien que Macky SALL veut à tout prix faire tomber SONKO, par tous les moyens, dans le seul but de pouvoir continuer les détournements à tout va de son équipe et de son camp, car des avantages, jusque là, depuis onze ans, les Sénégalaises et les Sénégalais n'en ont pas vu la couleur, étant donné que si on leur a livré un lot de promesses qui n'ont pas été tenues, on ne leur a pas encore indiqué avec quelle sauce se mangeaient les dites promesses! La sympathie populaire se porte donc sur SONKO, et c'est encore un échec pour Macky SALL, qui ne sait plus ni quoi faire, ni comment faire, pour inverser la tendance!
Donc, une fois de plus, on ne peut que constater que SONKO a gagné la partie! Avantage donc, encore, à SONKO, qui a enfin compris qu'il ne fallait jamais répliquer à la provocation. Mais pourra t-il contenir longtemps la rage de ses SONKO-BOYS, face à de telles manœuvres d'un Président qui a de lui même fait voler en éclat touts les limites autorisées dans un tel combat?
La suite au prochain numéro (d'équilibriste!)
Me François JURAIN

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