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Benoît Hamon accuse Macron de "racisme social"

Lundi 27 Août 2018

Benoît Hamon accuse Macron de "racisme social"
PARIS (Reuters) - L'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon accuse dans le Journal du Dimanche Emmanuel Macron de "racisme social" mais prend le contre-pied du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, qui veut faire des européennes de 2019 un référendum contre le chef de l'Etat.

"Macron et son Premier ministre Édouard Philippe sont les dépeceurs du modèle social français", déclare le fondateur du mouvement Génération.s, qui a pris ses distances avec le PS après sa déroute à la présidentielle de 2017.

"Macron ne se contente pas de réserver les meilleurs morceaux à ses amis, il s’en prend désormais à la colonne vertébrale de notre identité", ajoute-t-il. "L’attaque qui se prépare contre les retraites en est le symbole. Ce sera la fin du système par répartition."

Pour Benoît Hamon, l'ancien conseiller et ministre de l'Economie de François Hollande "mène une guerre sociale" aux français démunis et veut "punir les chômeurs en touchant au calcul de leurs indemnités".

La rentrée du chef de l'Etat "est placée sous le signe du racisme social", ajoute l'ancien dirigeant socialiste, sans envisager pour autant de faire alliance avec Jean-Luc Mélenchon, qui a fait sa rentrée politique samedi à Marseille lors de l'université d'été de LFI.

Il dit notamment ne pas comprendre pourquoi le député de Marseille a invité des représentants de "la droite dure et antisociale" à cette université d'été.

"C’est un nouvel élément de confusion" et "entendant certains propos (...) je redoute aussi une forme de sectarisme, dans lequel il serait mortifère de s’enfermer", ajoute-t-il.

Il fait également valoir que son projet européen et celui de LFI "divergent fortement".

"Je ne ferai pas courir à la France le risque de quitter l’Europe (...) Surtout, je veux lever des passions positives, pas faire seulement un référendum contre Macron (...) Votons pour nos valeurs, pas toujours 'contre '", ajoute Benoît Hamon, qui n'exclut pas d'être lui-même candidat aux européennes de mai prochain : "Je ne me déroberai pas."
 
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