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Chaos électoral, crise institutionnelle, 4 personnes tuées… - Macky Sall se lave à grande eau : « Je n’ai pas d’excuses à faire car je n’ai commis aucune faute… »

Mercredi 20 Mars 2024

C’est apparemment avec la conscience tranquille et blanc comme neige que le président Macky Sall s’apprête à quitter le pouvoir au soir du 2 avril 2024, terme de son second et dernier mandat à la tête du Sénégal. Dans un entretien avec la BBC, le chef de l’Etat a réfuté toutes responsabilités personnelles dans le chaos politique, institutionnel et électoral survenu après son discours du 3 février 2024 dans lequel il a annoncé l’interruption du processus électoral en annulant le décret de convocation des électeurs pour le scrutin du 25 février 2024. « Je n’ai pas d’excuses à faire puisque je n’ai commis aucune faute », a-t-il répondu à notre confrère. Pour lui, « le débat est mal posé. »

 

Selon Macky Sall, « quand le parlement qui est la deuxième institution de la République et qui est le seul à voter des lois prend l’initiative de voter une loi, le président de la République, qui est le chef de l’exécutif, doit tenir compte de ce fait. Et c’est ce qui a été fait », se défend-il.  

 

Après le discours présidentiel du 3 février, les députés du parti présidentiel Alliance pour la République (Apr) et du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont voté une proposition de loi qui renvoie l’élection présidentielle au 15 décembre 2024 et prolonge d’autant le mandat du président de la République.

Selon les deux groupes parlementaires, des suspicions portées contre deux membres du Conseil constitutionnel lors du traitement des candidatures dont celle de Karim Wade (du Pds) imposent de « reprendre » un processus « corrompu ». En parallèle, une ''commission d'enquête'' parlementaire est mise en place par les deux alliés pour ''tirer l'affaire au clair''. Mais elle n'ira pas plus loin qu'une réunion avant d'être dissoute par ses membres. 

Le Conseil constitutionnel, saisi par la quasi totalité des candidats, annule la loi votée et juge illégale l’annulation du décret de convocation du collège électoral avant de faire reprendre le processus. 

 

Entre temps, les premières manifestations contre le report de la présidentielle se sont soldées par la mort de 4 personnes : deux étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, un jeune commerçant du marché de Colobane et un adolescent d’un lycée de Ziguinchor.

 

« Il n’y a pas à demander pardon, insiste Macky Sall. Tout ce qui a été fait l’a été dans le respect strict de la Constitution du Sénégal. »

Sur ce, le chef de l'Etat extrait de la poche gauche de sa veste au niveau du ''coeur'' un exemplaire de poche de la Constitution qui l'accompagne partout. Ceci pour traduire son attachement au respect de la charte fondamentale du pays.  

 

Par ailleurs, le président de la République a réitéré sa volonté de quitter ses fonctions après l’élection de son successeur. Par « chance », il fera la passation de pouvoir si le scrutin est plié dès le premier tour. En cas de second tour avec des délais qui iront forcement forcement au de la de la fin de son mandat, Macky Sall semble dire qu’il ne sera pas là pour ladite passation. « Moi le 2 avril, je m’en vais…» [IMPACT.SN]

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