Le président ivoirien, Alassane Ouattara, et son homologue ghanéen, John Dramani Mahama, ont appelé mercredi le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays sahéliens gouvernés par des juntes, à revenir dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils ont quittée fin janvier, après l’avoir annoncé un an auparavant.
« Je me propose d’être un pont entre la Cedeao et les trois pays pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour qu’ils restent dans la sous-région et faire une transition vers la démocratie constitutionnelle », a déclaré M. Mahama, en fonction depuis janvier, à l’occasion d’une visite à Abidjan.
« Je souhaite que l’appel du président Mahama puisse être entendu par ces trois pays frères, que nous puissions continuer ensemble au sein de la Cedeao », a ajouté M. Ouattara lors d’un point presse commun...
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont connu entre 2020 et 2023 des coups d’Etat qui ont porté des juntes militaires au pouvoir. Les trois pays se sont unis au sein d’une confédération, l’Alliance des Etats du Sahel (AES). La rupture entre l’AES et la Cedeao s’est faite après le coup d’Etat au Niger, en juillet 2023, lorsque l’organisation ouest-africaine avait menacé d’intervenir militairement et imposé de lourdes sanctions économiques à Niamey, levées depuis.
En janvier 2024, les trois pays ont claqué la porte de la Cedeao, l’accusant entre autres de ne pas les avoir assez aidés dans la lutte contre les violences djihadistes ou d’être inféodée à la France, avec laquelle ils entretiennent des relations glaciales. La décision a pris effet un an plus tard, le 29 janvier 2025. [Le Monde avec AFP]