Le fils du président américain Joe Biden, Hunter, va plaider non coupable de détention illégale d’arme, a indiqué son avocat dans un document rendu public mardi.
Hunter Biden, 53 ans, est accusé d’avoir menti en remplissant des formulaires pour l’acquisition d’une arme à feu en 2018, dans lesquels il niait la dépendance qu’il a reconnue par la suite.
Son avocat, Abbe David Lowell, demande dans un courrier adressé au juge, Christopher Burke, de permettre à son client, résident de Californie (ouest), d’effectuer sa première comparution non pas dans le Delaware où se trouve le tribunal, mais à distance.
« M. Biden plaidera non coupable et il n’y a aucune raison qu’il ne puisse pas prononcer ces deux mots par visioconférence », assure son conseil.
Son inculpation dans ce dossier, le 14 septembre, est intervenue deux jours après l’ouverture de la procédure d’enquête en destitution engagée par la majorité républicaine à la Chambre des représentants contre le président démocrate.
Les parlementaires conservateurs reprochent à Hunter Biden d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.
Mais ils vont encore plus loin en s’interrogeant sur de possibles motivations inavouables aux pressions exercées sur Kyiv par Joe Biden en tant que vice-président de Barack Obama pour obtenir le limogeage du procureur général ukrainien, Viktor Chokine.
L’éviction du procureur en 2016 faisait suite à des efforts coordonnés des États-Unis avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), qui l’accusaient de couvrir la corruption et de saboter les réformes du gouvernement.
Hunter Biden était parvenu en juin à un accord de plaider coupable avec le procureur David Weiss couvrant à la fois des accusations de fraude fiscale et celles d’acquisition illégale d’arme à feu, qui lui aurait probablement permis d’éviter la prison et un procès gênant pour lui et son père.
Mais cet accord a été annulé à la suite des doutes émis en juillet par une juge sur la validité de l’arrangement.
Le prédécesseur de son père, Donald Trump, et de nombreux républicains ont fait de Hunter Biden une de leurs cibles privilégiées, y voyant le talon d’Achille de Joe Biden. [AFP]