Des milliers de Mozambicains, fuyant les violentes manifestations postélectorales dans leur pays, particulièrement vives cette semaine et accompagnées de vandalisme et de pillages, ont trouvé refuge dans les pays voisins, a-t-on appris auprès de sources gouvernementales.
Quelque 13 000 personnes ont ainsi fui vers le Malawi, principalement par l’intermédiaire de sa frontière méridionale, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Cet afflux a commencé dès lundi, coïncidant avec la confirmation par la plus haute cour du Mozambique de la victoire, contestée par l’opposition, du parti au pouvoir le Frelimo aux élections du 9 octobre.
Un responsable régional à Nsanje, Dominic Mwandira, a confirmé que plus de 2500 familles s’étaient présentées à la frontière, redoutant que ce nombre augmente dans les prochains jours.
Plusieurs ministères ont été alertés et les demandeurs d’asile ont été hébergés sur plusieurs sites d’accueil temporaire, a-t-il précisé.
Un responsable de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé qu’il s’agissait d’une situation d’urgence nécessitant des efforts de coordination.