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Deux morts à Libreville, la communauté internationale inquiète

Vendredi 2 Septembre 2016

Deux morts à Libreville, la communauté internationale inquiète
Au Gabon, la situation est toujours tendue. Deux hommes sont morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier de Libreville, à la suite d’affrontements avec les forces de sécurité. Bekam Ella Edzang, étudiant en droit de 27 ans, est décédé des suites d’une blessure par balle à l’abdomen après son hospitalisation, a constaté une journaliste de l’AFP. Le corps d’un homme de 30 ans était par ailleurs emmené en procession par des manifestants dans le quartier de Nzeng Ayng, a constaté un autre journaliste de l’AFPTV.

Une vingtaine de leaders de l’opposition et de la société civile gabonaise étaient par ailleurs toujours retenus jeudi soir au quartier général de Jean Ping. « Nous sommes toujours séquestrés », a affirmé Zacharie Myboto, ancien ministre d’Omar Bongo, le père et prédécesseur d’Ali Bongo à la tête du Gabon.
 
Une vingtaine de leaders de l’opposition et de la société civile gabonaise étaient par ailleurs toujours retenus jeudi soir au quartier général de Jean Ping. « Nous sommes toujours séquestrés », a affirmé Zacharie Myboto, ancien ministre d’Omar Bongo, le père et prédécesseur d’Ali Bongo à la tête du Gabon.

« On nous a dit qu’on devait être transférés au siège de la gendarmerie, mais nous n’avons toujours pas de nouvelles », a-t-il ajouté, tout en précisant que 25 personnes étaient encore retenues avec lui dans la cour du QG de Jean Ping. Parmi elles l’ancien vice-président de la République Didjob Ding Duvungui ou encore Paul-Marie Gondjout, responsable d’un parti d’opposition.
 
La communauté internationale est inquiète
Le Conseil de sécurité de l’ONU a fait part jeudi soir de sa « profonde préoccupation » face aux violences qui ont embrasé le Gabon après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo pour un troisième mandat. Les quinze pays membres « ont appelé tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et les autres acteurs à rester calmes, à s’abstenir de tomber dans la violence ou d’autres provocations et à résoudre tout différend éventuel à travers les mécanismes constitutionnels et légaux établis ».

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’était quant à lui dit plus tôt jeudi « vivement préoccupé et attristé » par les violences, appelant à une « vérification transparente » des résultats.  L’ambassadeur français auprès des Nations unies, François Delattre, avait avant la réunion enjoint le Conseil à « rappeler à nouveau l’importance critique d’une procédure garantissant la transparence des résultats des élections ».
 
Bongo affiche sa fermeté
Pris à partie par la communauté internationale et l’opposition, le président gabonais Ali Bongo a affiché sa fermeté, rejetant la responsabilité des violences qui ont fait trois morts sur des « groupuscules formés à la destruction ». « La démocratie s’accorde mal des succès autoproclamés, des groupuscules formés à la destruction. La démocratie s’accommode mal de la prise d’assaut d’un parlement et de la télévision nationale », a déclaré Ali Bongo Ondimba lors d’une brève allocution au palais présidentiel.

Lors d’un bref point presse, le ministre de l’Intérieur a annoncé l’arrestation depuis mercredi soir d’environ un millier de personnes dans tout le pays, dont 600 à 800 dans la capitale Libreville. Les centres névralgiques du pouvoir étaient sécurisés par un imposant dispositif. Les communications internet ne fonctionnaient pas depuis mercredi soir.      (20minutes.fr avec AFP)


 
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