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En Tunisie, la stratégie du président Saied se fait attendre après le coup de force

Mercredi 11 Août 2021

La stratégie du président tunisien qui s'est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet se fait attendre, le pays n'ayant toujours pas de gouvernement en dépit des multiples appels au retour à un fonctionnement normal des institutions, y compris à l'international et notamment de la France.
 
Depuis sa décision surprise de suspendre le Parlement pour un mois et de limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi, le président Kais Saied a procédé par annonces sporadiques. Outre le Premier ministre Hichem Mechichi, également ministre de l'Intérieur, il a écarté cinq autres ministres et nommé plusieurs hauts fonctionnaires au gouvernement. Vendredi, il a écarté le ministre de la Santé par intérim et désigné à sa place un médecin militaire, Ali Mrabet, alors que le pays compte toujours parmi les plus hauts taux de mortalité de Covid-19 au monde.
 
Plusieurs noms de possible chef de gouvernement ont circulé, notamment celui du gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, un ex-cadre de la Banque mondiale. Il a également été question de l'ex-ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, cadre de la campagne du président en 2019, qui a été écarté du gouvernement début 2020 sous pression du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, principal adversaire de Saied. Mais aucune nomination ne s'est concrétisée, la presse tunisienne spéculant sur de possibles refus des candidats pressentis. (AFP)
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