Le ministre gabonais de la Justice, Séraphin Moudounga, a démissionné lundi pour protester contre la réélection du président Ali Bongo, laquelle a suscité des accusations de fraude et provoqué des émeutes. Le chef de l'opposition appelle quant à lui à une grève générale
« Ayant constaté que, du côté du pouvoir, on n'apportait pas de réponse à la préoccupation de la nécessaire garantie de la paix et du nécessaire affermissement de la démocratie, j'ai pris la décision de prendre congé, d'une part, du Parti démocratique gabonais, et de me décharger de mes fonctions de membre du gouvernement pour que [...] je puisse bénéficier de ma totale liberté », a dit le ministre sur les ondes de Radio France Internationale.
Le même jour, le chef de l'opposition, Jean Ping, a lancé un appel à la grève générale pour protester contre la réélection du président Ali Bongo, qu'il qualifie de frauduleuse.
La famille Bongo dirige le Gabon depuis un demi-siècle. Ali Bongo, qui a succédé à son père Omar à la mort de celui-ci en 2009, a été déclaré vainqueur avec 49,80 % des suffrages contre 48,23 % pour Jean Ping, soit moins de 6000 voix d'écart.
Jean Ping, qui s'est lui-même proclamé président du Gabon vendredi soir, déclare dans un communiqué publié sur son site Internet que le combat n'est pas terminé, bien que le calme soit revenu dans les rues de la capitale après les violentes émeutes de la semaine dernière qui ont suivi l'annonce des résultats de l'élection présidentielle.
Dans ce communiqué adressé à tous les Gabonais, l'opposant demande à ses compatriotes de ne pas avoir recours à la violence, mais de résister en bloquant l'économie du pays.
« Afin de préserver les vies humaines, je vous demande à partir d'aujourd'hui de ne pas user de violence, mais de résister par le blocage économique du pays. Je vous propose de cesser toute activité et de commencer une grande grève générale », déclare Jean Ping, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 27 août avec un score de 58 %.
Les violences qui ont suivi l'annonce des résultats du scrutin mercredi dernier – avec un très faible écart en faveur du président sortant – ont fait au moins six morts. Un millier de personnes ont été arrêtées.
Un collaborateur du ministre de l'Intérieur a déclaré dimanche à Reuters que plusieurs dizaines de personnes avaient été d'ores et déjà libérées. Malgré cela, plusieurs habitants de Libreville disent être toujours sans nouvelles de certains de leurs proches, depuis les émeutes.
« La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes. Elle exprime, à cet égard, sa vive préoccupation et demande à pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par la convention de Vienne », a déclaré lundi soir le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans la capitale Libreville, le trafic routier a repris lundi sur les grands boulevards. Il n'était pas possible de dire si l'appel de Jean Ping avait été entendu pour l'instant.
La seule raffinerie du Gabon, qui se trouve à Port-Gentil sur la côte, a redémarré lundi après cinq jours d'arrêt, a dit à Reuters Sylvain Mayabi, secrétaire général de l'Organisation nationale des employés du pétrole. La raffinerie de Sogara (21 000 barils par jour), détenue à 43,8 % par Total, avait fermé mercredi dernier du fait des violences. (Reuters)
« Ayant constaté que, du côté du pouvoir, on n'apportait pas de réponse à la préoccupation de la nécessaire garantie de la paix et du nécessaire affermissement de la démocratie, j'ai pris la décision de prendre congé, d'une part, du Parti démocratique gabonais, et de me décharger de mes fonctions de membre du gouvernement pour que [...] je puisse bénéficier de ma totale liberté », a dit le ministre sur les ondes de Radio France Internationale.
Le même jour, le chef de l'opposition, Jean Ping, a lancé un appel à la grève générale pour protester contre la réélection du président Ali Bongo, qu'il qualifie de frauduleuse.
La famille Bongo dirige le Gabon depuis un demi-siècle. Ali Bongo, qui a succédé à son père Omar à la mort de celui-ci en 2009, a été déclaré vainqueur avec 49,80 % des suffrages contre 48,23 % pour Jean Ping, soit moins de 6000 voix d'écart.
Jean Ping, qui s'est lui-même proclamé président du Gabon vendredi soir, déclare dans un communiqué publié sur son site Internet que le combat n'est pas terminé, bien que le calme soit revenu dans les rues de la capitale après les violentes émeutes de la semaine dernière qui ont suivi l'annonce des résultats de l'élection présidentielle.
Dans ce communiqué adressé à tous les Gabonais, l'opposant demande à ses compatriotes de ne pas avoir recours à la violence, mais de résister en bloquant l'économie du pays.
« Afin de préserver les vies humaines, je vous demande à partir d'aujourd'hui de ne pas user de violence, mais de résister par le blocage économique du pays. Je vous propose de cesser toute activité et de commencer une grande grève générale », déclare Jean Ping, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 27 août avec un score de 58 %.
Les violences qui ont suivi l'annonce des résultats du scrutin mercredi dernier – avec un très faible écart en faveur du président sortant – ont fait au moins six morts. Un millier de personnes ont été arrêtées.
Un collaborateur du ministre de l'Intérieur a déclaré dimanche à Reuters que plusieurs dizaines de personnes avaient été d'ores et déjà libérées. Malgré cela, plusieurs habitants de Libreville disent être toujours sans nouvelles de certains de leurs proches, depuis les émeutes.
« La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes. Elle exprime, à cet égard, sa vive préoccupation et demande à pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par la convention de Vienne », a déclaré lundi soir le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans la capitale Libreville, le trafic routier a repris lundi sur les grands boulevards. Il n'était pas possible de dire si l'appel de Jean Ping avait été entendu pour l'instant.
La seule raffinerie du Gabon, qui se trouve à Port-Gentil sur la côte, a redémarré lundi après cinq jours d'arrêt, a dit à Reuters Sylvain Mayabi, secrétaire général de l'Organisation nationale des employés du pétrole. La raffinerie de Sogara (21 000 barils par jour), détenue à 43,8 % par Total, avait fermé mercredi dernier du fait des violences. (Reuters)