Une autorité locale allemande a obtenu jeudi que Google suspende pour trois mois, dans toute l'Union européenne, la pratique controversée d'analyse par des employés de conversations d'utilisateurs enregistrés via les assistants vocaux.
A la suite des révélations de presse, le géant américain avait reconnu mi-juillet que ses employés ou des sous-traitants analysaient des fragments d'enregistrements des utilisateurs, afin de perfectionner la compréhension des différentes langues et des accents de ses logiciels d'intelligence artificielle.
L'office de la protection des données de Hambourg (HmbBfDI) a annoncé jeudi que Google s'était engagé auprès de lui à ce que «les transcriptions d'enregistrements vocaux ne soient plus utilisées pendant une période d'au moins trois mois à compter du 1er août 2019», et ce, pour l'ensemble de l'Union européenne.
Conversations sensibles
Le groupe américain cède à la pression de l'autorité hambourgeoise, qui venait d'ouvrir une procédure administrative interdisant à Google cette exploitation de données pendant trois mois, soit la durée maximale prévue par la réglementation européenne RGPD pour une telle mesure locale.
«Les conversations enregistrées, dont certaines sont sensibles, étaient basées sur des informations personnelles issues de la sphère privée et personnelle des utilisateurs. De plus, une partie non négligeable des enregistrements sont liés au déclenchement involontaire de l'assistant», explique le HmbBfDI.
Cette autorité estime aussi que les assistants en général, qu'ils soient commercialisés par Google, Amazon ou Apple présentent «un risque élevé pour la confidentialité et la protection de la vie privée des personnes concernées».
Google connaît votre vie amoureuse
Le média belge VRT a révélé en juillet avoir pu écouter plus d'un millier d'enregistrements issus d'appareils situés en Belgique ou aux Pays-Bas, dont 153 captés accidentellement.
Parmi ceux-ci, des utilisateurs discutant de leur vie amoureuse ou de leurs enfants, et fournissant des informations personnelles comme leur adresse. «Nous procédons à un examen complet de nos dispositifs de sécurité afin d'éviter que cela se reproduise», avait répondu l'entreprise.
Google indique que ses employés n'ont accès qu'à 0,2% des enregistrements et que ces derniers ne sont «pas associés aux comptes des utilisateurs».
Google rappelle aussi que les utilisateurs peuvent modifier leurs paramètres pour désactiver le stockage des données audio sur leur compte personnel Google, ou les supprimer automatiquement tous les 3 ou 18 mois. (ats/nxp)
A la suite des révélations de presse, le géant américain avait reconnu mi-juillet que ses employés ou des sous-traitants analysaient des fragments d'enregistrements des utilisateurs, afin de perfectionner la compréhension des différentes langues et des accents de ses logiciels d'intelligence artificielle.
L'office de la protection des données de Hambourg (HmbBfDI) a annoncé jeudi que Google s'était engagé auprès de lui à ce que «les transcriptions d'enregistrements vocaux ne soient plus utilisées pendant une période d'au moins trois mois à compter du 1er août 2019», et ce, pour l'ensemble de l'Union européenne.
Conversations sensibles
Le groupe américain cède à la pression de l'autorité hambourgeoise, qui venait d'ouvrir une procédure administrative interdisant à Google cette exploitation de données pendant trois mois, soit la durée maximale prévue par la réglementation européenne RGPD pour une telle mesure locale.
«Les conversations enregistrées, dont certaines sont sensibles, étaient basées sur des informations personnelles issues de la sphère privée et personnelle des utilisateurs. De plus, une partie non négligeable des enregistrements sont liés au déclenchement involontaire de l'assistant», explique le HmbBfDI.
Cette autorité estime aussi que les assistants en général, qu'ils soient commercialisés par Google, Amazon ou Apple présentent «un risque élevé pour la confidentialité et la protection de la vie privée des personnes concernées».
Google connaît votre vie amoureuse
Le média belge VRT a révélé en juillet avoir pu écouter plus d'un millier d'enregistrements issus d'appareils situés en Belgique ou aux Pays-Bas, dont 153 captés accidentellement.
Parmi ceux-ci, des utilisateurs discutant de leur vie amoureuse ou de leurs enfants, et fournissant des informations personnelles comme leur adresse. «Nous procédons à un examen complet de nos dispositifs de sécurité afin d'éviter que cela se reproduise», avait répondu l'entreprise.
Google indique que ses employés n'ont accès qu'à 0,2% des enregistrements et que ces derniers ne sont «pas associés aux comptes des utilisateurs».
Google rappelle aussi que les utilisateurs peuvent modifier leurs paramètres pour désactiver le stockage des données audio sur leur compte personnel Google, ou les supprimer automatiquement tous les 3 ou 18 mois. (ats/nxp)