Par Mamadou Sy Albert
A quelques semaines des prochaines élections législatives le Sénégal traverse une page sombre de son système éducatif, de son système politique démocratique et de sa gouvernance économique des ressources financières publiques. L’organisation du premier diplôme de l’Enseignement Supérieur révèle au grand jour les carences de son fonctionnement avec la fuite massive des épreuves de philosophie, d’histoire et de géographie et des mathématiques.
Alors que le bon sens et la lucidité dictent un arrêt courageux et motivé de la session de juin en cours au regard de l’ampleur catastrophique des fuites et des effets insoupçonnés sur la crédibilité de l’examen de 2017, sur la psychologie des enseignants et des élèves, le gouvernement a choisi de laisser ce poursuivre un examen capital du cycle moyen- secondaire. Ce dernier ne porte plus le nom d’examen.
Quelle que soit l’issue des enquêtes amorcées devant situer les origines des fuites massives et les responsabilités, voire l’identification et la punition des fauteurs de troubles, il est peu probable que ces enquêtes restaurent un climat de sérénité et de crédibilisation des diplômes du système éducatif national. Le mal est plus profond que ne veut croire le gouvernement.
L’argent a pris le dessus depuis des années sur l’Enseignement, l’Education, la pédagogie de la réussite et les valeurs fondatrices de l’Ecole publique. Les parents, les élèves et les enseignants sont désormais à l’heure du moindre effort intellectuel, moral et physique. Le plus important dans la vie de l’élève et de l’étudiant, c’est le résultat, le but final tant rêvé. Avoir la moyenne pour passer en classe supérieure. Avoir le diplôme peu importent la mention, le profil et la carrière professionnelle.
Avoir du travail ouvrant les portes de la reconnaissance sociale de la société et des parents. C’est le temps des raccourcis, du mensonge et de l’hypocrisie sociale codifiée par les pratiques sociales, culturelles et religieuses. Le gouvernement est lui- même victime de cette mentalité ambiante à courte vue. La puissance publique ne perçoit que ce qui est immédiat à savoir la fuite. Elle ne voit, ni le mal profond, ni son ampleur dévastatrice de tout l’édifice public : Ecole et Universités.
Face au nombre impressionnant des quatre sept coalitions de partis politiques et de mouvements citoyens se disputant le choix des électeurs, le gouvernement est surpris par un phénomène naturel porté par le multipartisme intégral. Le gouvernement a préféré à agir sans mesurer toutes les conséquences du choix de prendre cinq listes sur un peu moins de cinquante listes en compétition.
Au-delà du fait que ce choix gouvernemental et de la Commission Electorale National Autonome n’est pas consensuel, il remet indirectement en question le secret du vote par l’élimination injuste et anti- démocratique de listes et les règles élémentaires de la loi électorale mettant toutes les listes sur un pied d’égalité au nom de l’équité démocratique. L’isoloir n’a d’ailleurs de sens démocratique que si l’électeur est contraint par la loi de respecter sa conscience individuelle, celle des autres et l’égalité des chances des hommes et femmes à désigner au parlement.
Les élections des législatives sont désormais inscrites dans la logique des tensions sociales et du cycle infernal des contentieux pots- électoraux. En attendant, les électeurs sont confrontés au retrait de leurs cartes d’électeurs. Une véritable pagaille se dessine ainsi à l’horizon. Pendant que le gouvernement prolonge la durée de vie des anciennes cartes d’identité, il est quasi persuadé que la distribution des nouvelles cartes ne sera pas achevée avant le 31 juillet 2017.
Le processus électoral, le financement du marché de la fabrication des cartes à des milliards de francs C.F.A, l’organisation des élection auraient dû faire l’objet d’une enquête d’une commission d’enquêtes parlementaire indépendante en raison des couacs qui ne finissent. La gouvernance du pays est dans une impasse chaotique que le gouvernement peine à avouer publiquement. L’Etat dépense des milliards pour l’organisation des élections. Le gouvernement n’est pas en mesure d’organiser des élections malgré l’expérience avérée du Sénégal dans ce domaine.
Ce qui intéresse probablement le gouvernement ne semble point être la solution durable aux problèmes de l’Ecole, de l’Enseignement Supérieur, de l’organisation libre et transparente des élections et une gouvernance économique sombre et vertueuse des maigres ressources publiques. Le gouvernement veut à tout prix gagner les élections et préserver toutes les chances d’un second mandat du Président de la République en exercice.
L’impasse politique et le chaos social ne sont pas sa tasse de thé. Encore moins ses priorités. Le gouvernement semble même nier les réalités et l’impact de la crise sur le fonctionnement de l’Etat et la société. Le réveil pourrait bien être brutal à ce rythme de défaillances et de dysfonctionnements du service public.
A quelques semaines des prochaines élections législatives le Sénégal traverse une page sombre de son système éducatif, de son système politique démocratique et de sa gouvernance économique des ressources financières publiques. L’organisation du premier diplôme de l’Enseignement Supérieur révèle au grand jour les carences de son fonctionnement avec la fuite massive des épreuves de philosophie, d’histoire et de géographie et des mathématiques.
Alors que le bon sens et la lucidité dictent un arrêt courageux et motivé de la session de juin en cours au regard de l’ampleur catastrophique des fuites et des effets insoupçonnés sur la crédibilité de l’examen de 2017, sur la psychologie des enseignants et des élèves, le gouvernement a choisi de laisser ce poursuivre un examen capital du cycle moyen- secondaire. Ce dernier ne porte plus le nom d’examen.
Quelle que soit l’issue des enquêtes amorcées devant situer les origines des fuites massives et les responsabilités, voire l’identification et la punition des fauteurs de troubles, il est peu probable que ces enquêtes restaurent un climat de sérénité et de crédibilisation des diplômes du système éducatif national. Le mal est plus profond que ne veut croire le gouvernement.
L’argent a pris le dessus depuis des années sur l’Enseignement, l’Education, la pédagogie de la réussite et les valeurs fondatrices de l’Ecole publique. Les parents, les élèves et les enseignants sont désormais à l’heure du moindre effort intellectuel, moral et physique. Le plus important dans la vie de l’élève et de l’étudiant, c’est le résultat, le but final tant rêvé. Avoir la moyenne pour passer en classe supérieure. Avoir le diplôme peu importent la mention, le profil et la carrière professionnelle.
Avoir du travail ouvrant les portes de la reconnaissance sociale de la société et des parents. C’est le temps des raccourcis, du mensonge et de l’hypocrisie sociale codifiée par les pratiques sociales, culturelles et religieuses. Le gouvernement est lui- même victime de cette mentalité ambiante à courte vue. La puissance publique ne perçoit que ce qui est immédiat à savoir la fuite. Elle ne voit, ni le mal profond, ni son ampleur dévastatrice de tout l’édifice public : Ecole et Universités.
Face au nombre impressionnant des quatre sept coalitions de partis politiques et de mouvements citoyens se disputant le choix des électeurs, le gouvernement est surpris par un phénomène naturel porté par le multipartisme intégral. Le gouvernement a préféré à agir sans mesurer toutes les conséquences du choix de prendre cinq listes sur un peu moins de cinquante listes en compétition.
Au-delà du fait que ce choix gouvernemental et de la Commission Electorale National Autonome n’est pas consensuel, il remet indirectement en question le secret du vote par l’élimination injuste et anti- démocratique de listes et les règles élémentaires de la loi électorale mettant toutes les listes sur un pied d’égalité au nom de l’équité démocratique. L’isoloir n’a d’ailleurs de sens démocratique que si l’électeur est contraint par la loi de respecter sa conscience individuelle, celle des autres et l’égalité des chances des hommes et femmes à désigner au parlement.
Les élections des législatives sont désormais inscrites dans la logique des tensions sociales et du cycle infernal des contentieux pots- électoraux. En attendant, les électeurs sont confrontés au retrait de leurs cartes d’électeurs. Une véritable pagaille se dessine ainsi à l’horizon. Pendant que le gouvernement prolonge la durée de vie des anciennes cartes d’identité, il est quasi persuadé que la distribution des nouvelles cartes ne sera pas achevée avant le 31 juillet 2017.
Le processus électoral, le financement du marché de la fabrication des cartes à des milliards de francs C.F.A, l’organisation des élection auraient dû faire l’objet d’une enquête d’une commission d’enquêtes parlementaire indépendante en raison des couacs qui ne finissent. La gouvernance du pays est dans une impasse chaotique que le gouvernement peine à avouer publiquement. L’Etat dépense des milliards pour l’organisation des élections. Le gouvernement n’est pas en mesure d’organiser des élections malgré l’expérience avérée du Sénégal dans ce domaine.
Ce qui intéresse probablement le gouvernement ne semble point être la solution durable aux problèmes de l’Ecole, de l’Enseignement Supérieur, de l’organisation libre et transparente des élections et une gouvernance économique sombre et vertueuse des maigres ressources publiques. Le gouvernement veut à tout prix gagner les élections et préserver toutes les chances d’un second mandat du Président de la République en exercice.
L’impasse politique et le chaos social ne sont pas sa tasse de thé. Encore moins ses priorités. Le gouvernement semble même nier les réalités et l’impact de la crise sur le fonctionnement de l’Etat et la société. Le réveil pourrait bien être brutal à ce rythme de défaillances et de dysfonctionnements du service public.