Les annonces à répétition de l'exécutif n'y ont rien fait: les "gilets jaunes" mèneront ce samedi "l'acte 2" de leur mobilisation, avec une manifestation parisienne aux contours gardés secrets qui préoccupe les autorités.
Jeudi soir, l'Élysée a annoncé que le chef de l'État donnerait mardi "le cap pour la transition écologique". "Nous avons reçu le message des citoyens. (...) Pour qu'elle ne soit pas socialement inacceptable, il faut que la transition écologique, qui est nécessaire, soit juste, équitable et démocratique", a fait valoir la présidence. Vendredi, la présidente LREM de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée Brigitte Bourguignon a, elle, appelé dans Le Monde à "un moratoire" sur les hausses de taxes sur les carburants afin de nouer le dialogue "dans un climat apaisé".
Mais dans l'attente d'annonces concrètes, les "gilets jaunes" réafficheront leur détermination samedi.
Si les blocages et barrages filtrants lancés samedi dernier se sont progressivement dissipés, les manifestants espèrent une nouvelle "marée jaune", une semaine après de premiers rassemblements sur les routes de France qui avaient réuni 282.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur.
Vendredi, quelques barrages filtrants et rassemblements persistaient sur certains axes routiers et autour de zones d'activités, notamment en Bretagne, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine et Provence Alpes-Côte d'Azur.
A Angers, le Raid est intervenu vers 16H45 dans une zone commerciale pour un forcené vêtu d'un gilet jaune, en possession "d'éléments explosifs non identifiés et de grenades trafiquées" selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui demandait que les "gilets jaunes" soient reçus à l'Élysée. L'homme s'est rendu vers 22h45.
En début d'après-midi, 5.174 manifestants avaient été recensés par le ministère de l'Intérieur, soit 6.639 de moins que jeudi.
- "Audience souhaitée" -
L'appel à un "acte 2" à Paris a été lancé sur les réseaux sociaux, canal principal de cette contestation qui a essaimé hors des cadres politiques et syndicaux traditionnels.
Mais comme le week-end dernier, quasiment aucun rassemblement n'a été déclaré, notamment pour le rendez-vous place de la Concorde auquel plus de 35.000 personnes se sont dites prêtes à participer sur Facebook. Les autorités ont par avance exclu ce lieu pour des raisons de sécurité.
"J'en appelle à la responsabilité des organisateurs", a exhorté vendredi soir le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse avec le préfet de police de Paris Michel Delpuech.
Un "périmètre sécurisé" sera bouclé par les forces de l'ordre, incluant l'Élysée, les abords de la Concorde, de l'Assemblée nationale et de Matignon. "Sur ce territoire, aucune manifestation, aucun rassemblement, aucun cortège en lien avec les +gilets jaunes+ ne pourra se dérouler", a insisté M. Delpuech.
Les autorités ont "pris les dispositions utiles" pour un "rassemblement significatif" sur le Champ-de-Mars, a-t-il ajouté. Mais cette hypothèse est rejetée depuis par plusieurs "gilets jaunes".
Un communiqué "destiné à la Préfecture de police", signé "Les citoyens français" et posté sur les réseaux sociaux, appelle à une action "toute la journée" dans le "quartier des Champs-Élysées".
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a elle aussi suggéré un rassemblement sur la grande artère parisienne.
Chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon a, lui, prédit une "mobilisation énorme", assurant qu'il se passait "vraiment quelque chose en profondeur dans le pays".
- "On dit rien" -
Les autorités sont sur le qui-vive face à cette manifestation d'ampleur inconnue.
Samedi dernier, des "gilets jaunes" avaient à plusieurs reprises tenté d'approcher le palais de l'Élysée. "Nous savons (....) que des réseaux d'ultradroite et d'ultragauche ont aussi décidé de se mobiliser", a ajouté M. Castaner.
Des "gilets jaunes" de toute la France ont préparé leurs trajets en covoiturage, autocar ou trains, comme Philippe, agent EDF à Dax, qui ira "manifester à Paris parce que rester sur nos petits barrages filtrants, ça embête plus les automobilistes que le gouvernement".
Mais "il n'est pas certain que les montées soient massives depuis la province, les indications sont plutôt d'un autre ordre", a souligné M. Delpuech.
Faute de moyens ou par peur d'échauffourées, certains privilégieront les actions en régions, où des rassemblements (Lyon, Lille, Toulouse, Limoges, Carcassonne...), opération péages gratuits et barrages filtrants sont prévus. A Bordeaux, les actions des "gilets jaunes" dans le centre-ville ont été interdites par la préfecture.
Partout, le mot d'ordre est le même: le secret. "On est tous d'accord, on dit rien", ont affirmé à l'AFP des gilets jaunes à Magny (Saône-et-Loire).
"Il faut qu'on réussisse (samedi) à se faire entendre, mais comme il faut", explique l'un d'entre eux, Jean-Michel Rocault, "et à Paris il risque d'y avoir de la casse".
Selon un bilan donné jeudi par l'Intérieur, depuis le début du mouvement samedi, deux personnes sont décédées, 620 civils et 136 membres des forces de l'ordre ont été blessés, 879 personnes interpellées et 693 placées en garde à vue.
Jeudi soir, l'Élysée a annoncé que le chef de l'État donnerait mardi "le cap pour la transition écologique". "Nous avons reçu le message des citoyens. (...) Pour qu'elle ne soit pas socialement inacceptable, il faut que la transition écologique, qui est nécessaire, soit juste, équitable et démocratique", a fait valoir la présidence.
Mais dans l'attente d'annonces concrètes, les "gilets jaunes" réafficheront leur détermination samedi.
Si les blocages et barrages filtrants lancés samedi dernier se sont progressivement dissipés, les manifestants espèrent une nouvelle "marée jaune", une semaine après de premiers rassemblements sur les routes de France qui avaient réuni 282.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur.
Vendredi, quelques barrages filtrants et rassemblements persistaient sur certains axes routiers et autour de zones d'activités, notamment en Bretagne, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine et Provence Alpes-Côte d'Azur.
A Angers, le Raid est intervenu vers 16H45 dans une zone commerciale pour un forcené vêtu d'un gilet jaune, en possession "d'éléments explosifs non identifiés et de grenades trafiquées" selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui demandait que les "gilets jaunes" soient reçus à l'Élysée. L'homme s'est rendu vers 22h45.
En début d'après-midi, 5.174 manifestants avaient été recensés par le ministère de l'Intérieur, soit 6.639 de moins que jeudi.
- "Audience souhaitée" -
L'appel à un "acte 2" à Paris a été lancé sur les réseaux sociaux, canal principal de cette contestation qui a essaimé hors des cadres politiques et syndicaux traditionnels.
Mais comme le week-end dernier, quasiment aucun rassemblement n'a été déclaré, notamment pour le rendez-vous place de la Concorde auquel plus de 35.000 personnes se sont dites prêtes à participer sur Facebook. Les autorités ont par avance exclu ce lieu pour des raisons de sécurité.
"J'en appelle à la responsabilité des organisateurs", a exhorté vendredi soir le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse avec le préfet de police de Paris Michel Delpuech.
Un "périmètre sécurisé" sera bouclé par les forces de l'ordre, incluant l'Élysée, les abords de la Concorde, de l'Assemblée nationale et de Matignon. "Sur ce territoire, aucune manifestation, aucun rassemblement, aucun cortège en lien avec les +gilets jaunes+ ne pourra se dérouler", a insisté M. Delpuech.
Les autorités ont "pris les dispositions utiles" pour un "rassemblement significatif" sur le Champ-de-Mars, a-t-il ajouté. Mais cette hypothèse est rejetée depuis par plusieurs "gilets jaunes".
Un communiqué "destiné à la Préfecture de police", signé "Les citoyens français" et posté sur les réseaux sociaux, appelle à une action "toute la journée" dans le "quartier des Champs-Élysées".
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a elle aussi suggéré un rassemblement sur la grande artère parisienne.
Chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon a, lui, prédit une "mobilisation énorme", assurant qu'il se passait "vraiment quelque chose en profondeur dans le pays".
- "On dit rien" -
Les autorités sont sur le qui-vive face à cette manifestation d'ampleur inconnue.
Samedi dernier, des "gilets jaunes" avaient à plusieurs reprises tenté d'approcher le palais de l'Élysée. "Nous savons (....) que des réseaux d'ultradroite et d'ultragauche ont aussi décidé de se mobiliser", a ajouté M. Castaner.
Des "gilets jaunes" de toute la France ont préparé leurs trajets en covoiturage, autocar ou trains, comme Philippe, agent EDF à Dax, qui ira "manifester à Paris parce que rester sur nos petits barrages filtrants, ça embête plus les automobilistes que le gouvernement".
Mais "il n'est pas certain que les montées soient massives depuis la province, les indications sont plutôt d'un autre ordre", a souligné M. Delpuech.
Faute de moyens ou par peur d'échauffourées, certains privilégieront les actions en régions, où des rassemblements (Lyon, Lille, Toulouse, Limoges, Carcassonne...), opération péages gratuits et barrages filtrants sont prévus. A Bordeaux, les actions des "gilets jaunes" dans le centre-ville ont été interdites par la préfecture.
Partout, le mot d'ordre est le même: le secret. "On est tous d'accord, on dit rien", ont affirmé à l'AFP des gilets jaunes à Magny (Saône-et-Loire).
"Il faut qu'on réussisse (samedi) à se faire entendre, mais comme il faut", explique l'un d'entre eux, Jean-Michel Rocault, "et à Paris il risque d'y avoir de la casse".
Selon un bilan donné jeudi par l'Intérieur, depuis le début du mouvement samedi, deux personnes sont décédées, 620 civils et 136 membres des forces de l'ordre ont été blessés, 879 personnes interpellées et 693 placées en garde à vue.