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Interdiction des activités de l'UNRWA : L’Algérie condamne « avec la plus grande fermeté » les deux lois israéliennes

Mercredi 30 Octobre 2024

Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.
Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.

L’Algérie a condamné « avec la plus grande fermeté » l’adoption par les députés israéliens de deux textes de loi visant à bloquer les activités dans les territoires palestiniens occupés de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

 

« C’est une violation flagrante des principes fondamentaux du droit international », a dénoncé, mardi soir, le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon la même source, cette mesure qui « fait suite à l’attaque irréfléchie menée depuis des années par l’entité sioniste contre l'Agence et le ciblage de ce symbole qui souligne le droit des réfugiés palestiniens au retour et à l’indemnisation, conformément au droit international, aura des retombées humanitaires dévastatrices pour les millions de réfugiés palestiniens qui dépendent des services de l'UNRWA ».

 

Poursuivant, la diplomatie algérienne a réitéré le soutien de l’Algérie à l'agence onusienne, affirmant «qu’il n’y a pas d’alternative à ce mécanisme de l'ONU qui représente l’épine dorsale de l’action humanitaire dans les territoires palestiniens occupés ». 

 

« Il est important de lui permettre de s’acquitter de son mandat jusqu’à l’établissement de l’Etat palestinien indépendant et souverain et de trouver une solution juste à la question des réfugiés, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale (AG) des Nations unies », a insisté le ministère algérien.

 

Lundi, 28 octobre courant, les députés israéliens ont adopté, à une majorité sans appel, deux projets de loi dont l’effet est de mettre, techniquement, un terme aux activités de l’UNRWA. Ce vote, précédé par deux examens en comité au cours des mois écoulés, avait inquiété les Nations unies et la communauté internationale. Mais les parlementaires israéliens n’ont pas jugé utile d'écouter toutes ces mises en garde. 

 

Selon le premier texte de loi, "l'UNRWA n'aura aucune représentation, ne fournira aucun service et n'exercera aucune activité, directement ou indirectement, sur le territoire souverain de l'État d'Israël".

 

Le deuxième texte, lui, dispose que "l'accord de 1967 qui autorisait l'UNRWA à opérer en Israël sera annulé, et par conséquent les activités de l'agence dans le pays et dans les territoires palestiniens occupés cesseront, et tout contact entre les fonctionnaires israéliens et ses employés sera interdit".

 

Depuis le début de l'agression contre Gaza, l'armée israélienne a ciblé à plusieurs reprises les locaux de l’UNRWA, faisant plusieurs victimes parmi les bénévoles de l'agence. [AA]

 
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