L'Iran a repoussé samedi avec succès une cyberattaque ayant mis à mal pendant une heure la connexion de certains fournisseurs d'accès à Internet, a indiqué un haut responsable du ministère des Télécommunications.
«A 11H44 (9H14 en Suisse), une attaque par déni de service (DDoS, ndlr) a perturbé les services internet de certains fournisseurs fixes et mobiles pendant une heure», a indiqué ce responsable, Sajad Bonabi, sur Twitter. Il n'a pas précisé l'origine de cette attaque, qui consiste à inonder un serveur de requêtes inutiles pour le submerger. «Les connexions sont revenues à la normale après l'intervention du bouclier (digital) Dejfa», a-t-il ajouté.
Sajad Bonabi fait partie du comité de direction de la Compagnie d'infrastructure du ministère des Télécommunications, qui détient l'ensemble des infrastructures de télécommunication du pays.
Problèmes de connexion
L'ONG NetBlocks, qui surveille la liberté d'accès à internet, a confirmé que des problèmes de connexion à Internet avaient bien eu lieu. Ils se sont déroulés «en même temps qu'une perturbation ciblée», malgré l'absence d'erreurs techniques, selon l'ONG.
En décembre, Téhéran avait annoncé avoir déjoué une «cyberattaque très organisée» ayant visé ses «infrastructures de services publics en ligne». Il s'agissait d'une attaque «vraiment massive» et «soutenue par un Etat», selon le ministre des Télécommunications, Mohammad Javad Azari Jahromi.
Et fin septembre, le secteur pétrolier iranien avait été placé «en état d'alerte maximal» face à des menaces d'attaques «matérielles ou cybernétiques». Quelques jours auparavant, Téhéran avait démenti des informations de presse selon lesquelles certaines de ses installations pétrolières auraient été perturbées à la suite d'une cyberattaque. (afp/nxp)