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La Nupes présente son "contre-budget" 2023 à l'Assemblée

Jeudi 20 Octobre 2022

Eric Coquerel, le président Insoumis de la Commission des finances de l'assemblée nationale
Eric Coquerel, le président Insoumis de la Commission des finances de l'assemblée nationale
Une "garantie dignité à 1.060 euros par mois", le SMIC à 1.500 euros et 10 milliards pour "reconstruire l'hôpital": les députés de la coalition de la gauche Nupes ont présenté jeudi leur contre-budget pour 2023, insistant sur la "bonne santé" de leur alliance.
 
Défendu par LFI, le PS, les communistes et les écologistes, ce contre-budget de l'Etat et de la Sécurité sociale montre "notre capacité à faire en commun", a souligné le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI). "C'est le meilleur thermomètre de la bonne santé de la Nupes".
 
Les 151 députés Nupes ont déposé mercredi une motion de censure contre le gouvernement, après le déclenchement du 49.3 sur la première partie du budget.
 
La coalition de gauche conteste la "politique de l'offre" gouvernementale et veut "partir des besoins de la population", selon Éric Coquerel. "On ne se fixe pas comme priorité la réduction des déficits".
 
Ce contre-budget reprend le programme de la Nupes aux législatives avec le SMIC à 1.500 euros net, le "blocage des prix des produits de première nécessité" et une "garantie dignité" de 1.060 euros.
 
Cette dernière mesure, dont le coût est estimé à 24 milliards d'euros, vise à rassembler et rehausser les minima sociaux actuels au-dessus du seuil de pauvreté.
 
Pour "reconstruire l'hôpital public", la LFI Ségolène Amiot a défendu une augmentation de 10 milliards d'euros des dépenses de fonctionnement par an et de deux milliards en investissement: "c'est le minimum pour redresser la barre". 
 
En regard, la Nupes propose une série de "recettes" comme la taxe sur les "superprofits" des "très grandes entreprises", dont la gauche attend 10 milliards et sur laquelle elle réclame un référendum.
 
"Ce budget est équilibré", la Nupes est "une alliance de gouvernement", a assuré le socialiste Philippe Brun.
 
"Nous demandons que les entreprises participent de manière normale à l'effort de la Nation", a abondé le communiste Nicolas Sansu.
 
L'écologiste Sophie Taillé-Polian a insisté sur la "justice fiscale". "Nous soutenons que l'ISF (impôt de solidarité pour la fortune) doit être rétabli dans une version moderne d'ISF climatique qui prenne en compte l'empreinte carbone du patrimoine des plus riches". Cet ISF climatique rapporterait 15 milliards d'euros par an selon les calculs de la Nupes.
 
Les Nupes sont-ils d'accord sur tout? "Non, il y a des sujets sur lesquels il faut qu'on travaille plus longuement", mais "on a déjà beaucoup de choses prêtes pour agir", a répondu Sophie Taillé-Polian.
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