L'élection présidentielle américaine pourrait être marquée par une vague de fausses nouvelles plus importante encore qu'en 2016, selon un rapport de l'ONG Avaaz. Les fausses informations politiques ont déjà totalisé 158 millions de vues cette année aux Etats-Unis - pays comptant 153 millions d'électeurs - selon l'enquête, publiée mercredi, de cette organisation.
«Les élections de 2020 sont en danger», assène Fadi Quran, directeur de campagne à Avaaz. «Notre équipe a constaté que des millions et des millions d'Américains voyaient et partageaient des informations politiques manifestement fausses... Et nous ne sommes même pas encore en 2020».
Scandale de Cambridge Analytica
Le rapport estime qu'il y a eu 4,6 millions d'interactions autour des 20 «fake news» les plus répandues ces trois derniers mois, contre 3,1 millions dans les trois à six mois avant les élections de 2016.
Le scrutin de 2016, qui a débouché sur l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, a été entaché par le scandale de Cambridge Analytica, une firme britannique qui avait récupéré les données de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook à des fins de manipulation politique.
Mesures insuffisantes
Depuis la révélation de cette affaire en 2018, le géant des réseaux sociaux a renforcé ses équipes de sécurité, pour lutter aussi bien contre les faux comptes et les organisations à l'origine de campagnes de désinformation (notamment des groupements russes) que contre les fausses nouvelles elles-mêmes.
Son programme de «fact-checking» - vérification de fausses informations par des tiers - permet notamment de signaler aux personnes qui les partagent avec d'autres utilisateurs qu'elles ont été réfutées par des journalistes indépendants.
«Notre enquête montre que les mesures prises par Facebook ont largement échoué à réduire la propagation virale de désinformation sur la plateforme», écrit Avaaz dans son rapport. L'ONG s'est basée sur les 100 «fake news» les plus vues depuis le début de l'année pour son investigation.
Fausse information
On trouve notamment la fausse affirmation selon laquelle Nancy Pelosi, la chef des démocrates au Congrès, détourne de l'argent de la sécurité sociale pour financer l'enquête visant à destituer Donald Trump (plus de 24 millions de vues) ou encore des contenus prétendant que le grand-père du président était un proxénète qui pratiquait l'évasion fiscale, et son père, un membre du Ku Klux Klan (plus de 29 millions de vues).
«Le nombre de fausses infos contre les démocrates et libéraux est deux fois plus élevé (62% des contenus politiques fallacieux pour 104 millions de vues) que contre les républicains et conservateurs (29% et 49 millions de vues)», précise le rapport. (ats/nxp)
«Les élections de 2020 sont en danger», assène Fadi Quran, directeur de campagne à Avaaz. «Notre équipe a constaté que des millions et des millions d'Américains voyaient et partageaient des informations politiques manifestement fausses... Et nous ne sommes même pas encore en 2020».
Scandale de Cambridge Analytica
Le rapport estime qu'il y a eu 4,6 millions d'interactions autour des 20 «fake news» les plus répandues ces trois derniers mois, contre 3,1 millions dans les trois à six mois avant les élections de 2016.
Le scrutin de 2016, qui a débouché sur l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, a été entaché par le scandale de Cambridge Analytica, une firme britannique qui avait récupéré les données de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook à des fins de manipulation politique.
Mesures insuffisantes
Depuis la révélation de cette affaire en 2018, le géant des réseaux sociaux a renforcé ses équipes de sécurité, pour lutter aussi bien contre les faux comptes et les organisations à l'origine de campagnes de désinformation (notamment des groupements russes) que contre les fausses nouvelles elles-mêmes.
Son programme de «fact-checking» - vérification de fausses informations par des tiers - permet notamment de signaler aux personnes qui les partagent avec d'autres utilisateurs qu'elles ont été réfutées par des journalistes indépendants.
«Notre enquête montre que les mesures prises par Facebook ont largement échoué à réduire la propagation virale de désinformation sur la plateforme», écrit Avaaz dans son rapport. L'ONG s'est basée sur les 100 «fake news» les plus vues depuis le début de l'année pour son investigation.
Fausse information
On trouve notamment la fausse affirmation selon laquelle Nancy Pelosi, la chef des démocrates au Congrès, détourne de l'argent de la sécurité sociale pour financer l'enquête visant à destituer Donald Trump (plus de 24 millions de vues) ou encore des contenus prétendant que le grand-père du président était un proxénète qui pratiquait l'évasion fiscale, et son père, un membre du Ku Klux Klan (plus de 29 millions de vues).
«Le nombre de fausses infos contre les démocrates et libéraux est deux fois plus élevé (62% des contenus politiques fallacieux pour 104 millions de vues) que contre les républicains et conservateurs (29% et 49 millions de vues)», précise le rapport. (ats/nxp)