Johannesburg - Le Canada a demandé vendredi à la justice sud-africaine de clouer au sol un jet privé utilisé par la sulfureuse famille d'affaires Gupta, proche de l'ancien président sud-africain Jacob Zuma et au coeur de plusieurs scandales de corruption.
L'agence gouvernementale d'exportation et de développement du Canada (EDC) affirme que la famille Gupta ne s'est pas acquittée d'une dette de 41 millions de dollars américains (33 millions d'euros) pour un avion Bombardier Global 6000.
"Au moment où je vous parle, mon client ne peut pas dire où se trouve l'appareil" dont l'instrument de géolocalisation a été désactivé le 4 février, a déclaré l'avocat d'EDC, Alfred Cockrell, à la Haute Cour de Johannesburg.
EDC a demandé qu'une fois l'avion localisé, il soit cloué au sol, le temps qu'un tribunal britannique entende la demande de saisine de l'appareil.
"Tout ce que mes clients souhaitent est que l'appareil soit entreposé dans un hangar pour qu'il ne puisse pas voler", a ajouté M. Cockrell.
L'EDC "craint que l'avion soit endommagé", "que sa réputation soit ternie" et que "l'avion soit confisqué parce qu'il a été obtenu par des moyens illicites", a-t-il encore expliqué, alors que l'audience se poursuivait vendredi après-midi.
La famille Gupta, qui défraie la chronique depuis des mois en Afrique du Sud, est sous le coup de plusieurs poursuites judiciaires dans des affaires de corruption, dont certaines impliquent l'ancien président Zuma.
Ces affaires ont contribué à la chute le 14 février de Jacob Zuma, contraint de démissionner après avoir été lâché par son parti.
EDC "est venu ici dans l'espoir que la justice sud-africaine soit tellement empoisonnée par le nom Gupta qu'elle va rendre un jugement" en faveur de l'agence canadienne, a estimé l'avocat des Gupta Rafik Bhana.
Au terme d'une journée d'audience, le jugement a été mis en délibéré.
Le mois dernier, la police sud-africaine a perquisitionné des propriétés des Gupta à Johannesburg. L'un des frères Gupta, Ajay, est sous le coup d'un mandat d'arrêt, mais reste pour l'instant introuvable.
Les autorités indiennes ont également mené cette semaine des perquisitions dans plusieurs propriétés appartenant aux frères Gupta en Inde, dont ils sont originaires, dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent.
Les Gupta étaient arrivés en Afrique du Sud à partir de 1993, l'année précédant la chute du régime raciste de l'apartheid.
Dans une autre affaire, la justice sud-africaine a donné raison vendredi à un autre membre de la famille Gupta, Atul, qui a obtenu que soient débloqués 10 millions de rands (environ 700.000 euros), qui avaient été gelés dans un scandale lié à un projet d'exploitation laitière.
Atul Gupta dément avoir bénéficié frauduleusement de fonds publics versés par la province sud-africaine du Free State (centre) pour ce projet qui ne s'est jamais concrétisé.
L'agence gouvernementale d'exportation et de développement du Canada (EDC) affirme que la famille Gupta ne s'est pas acquittée d'une dette de 41 millions de dollars américains (33 millions d'euros) pour un avion Bombardier Global 6000.
"Au moment où je vous parle, mon client ne peut pas dire où se trouve l'appareil" dont l'instrument de géolocalisation a été désactivé le 4 février, a déclaré l'avocat d'EDC, Alfred Cockrell, à la Haute Cour de Johannesburg.
EDC a demandé qu'une fois l'avion localisé, il soit cloué au sol, le temps qu'un tribunal britannique entende la demande de saisine de l'appareil.
"Tout ce que mes clients souhaitent est que l'appareil soit entreposé dans un hangar pour qu'il ne puisse pas voler", a ajouté M. Cockrell.
L'EDC "craint que l'avion soit endommagé", "que sa réputation soit ternie" et que "l'avion soit confisqué parce qu'il a été obtenu par des moyens illicites", a-t-il encore expliqué, alors que l'audience se poursuivait vendredi après-midi.
La famille Gupta, qui défraie la chronique depuis des mois en Afrique du Sud, est sous le coup de plusieurs poursuites judiciaires dans des affaires de corruption, dont certaines impliquent l'ancien président Zuma.
Ces affaires ont contribué à la chute le 14 février de Jacob Zuma, contraint de démissionner après avoir été lâché par son parti.
EDC "est venu ici dans l'espoir que la justice sud-africaine soit tellement empoisonnée par le nom Gupta qu'elle va rendre un jugement" en faveur de l'agence canadienne, a estimé l'avocat des Gupta Rafik Bhana.
Au terme d'une journée d'audience, le jugement a été mis en délibéré.
Le mois dernier, la police sud-africaine a perquisitionné des propriétés des Gupta à Johannesburg. L'un des frères Gupta, Ajay, est sous le coup d'un mandat d'arrêt, mais reste pour l'instant introuvable.
Les autorités indiennes ont également mené cette semaine des perquisitions dans plusieurs propriétés appartenant aux frères Gupta en Inde, dont ils sont originaires, dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent.
Les Gupta étaient arrivés en Afrique du Sud à partir de 1993, l'année précédant la chute du régime raciste de l'apartheid.
Dans une autre affaire, la justice sud-africaine a donné raison vendredi à un autre membre de la famille Gupta, Atul, qui a obtenu que soient débloqués 10 millions de rands (environ 700.000 euros), qui avaient été gelés dans un scandale lié à un projet d'exploitation laitière.
Atul Gupta dément avoir bénéficié frauduleusement de fonds publics versés par la province sud-africaine du Free State (centre) pour ce projet qui ne s'est jamais concrétisé.