Plusieurs élus socialistes ont confirmé au Figaro, jeudi 12 décembre, que le parti exclurait "automatiquement" ses membres qui prendraient part à un gouvernement qui ne serait "pas de gauche".
Critiqué par La France insoumise et une partie des électeurs de gauche pour avoir accepté de prendre part aux négociations avec Emmanuel Macron avant la formation d'un nouveau gouvernement, le Parti socialiste clarifie sa position. Selon Le Figaro, tout membre du PS qui accepterait de faire partie d'un gouvernement qui ne serait "pas de gauche", se verra exclu "automatiquement" du parti.
"C'est logique"
Des sources du Figaro issues de la formation politique confirment cette information, jugeant cette décision "logique". "On ne peut pas avoir un ministre socialiste et en même temps deux groupes PS dans l’opposition à l’Assemblée et au Sénat", souligne un député socialiste cité par le quotidien.
Une déclaration qui pourrait être officialisée sous peu par le chef du parti, Olivier Faure, et mettre fin aux tergiversations autour d'un accord de non-censure controversé.
L'accord de non-censure enterré ?
Car la confusion qui s'est installée depuis la rencontre d'Olivier Faure, Marine Tondelier et Fabien Roussel avec le Président, contre l'avis des Insoumis, est source de tensions au sein du Nouveau Front populaire.
Partisan d'un accord de non-censure avec le futur gouvernement, le député socialiste Jérôme Guedj a éludé sur le plateau de BFMTV mercredi soir une question sur l'éventualité de censurer l'exécutif si le très droitier Bruno Retailleau était nommé à Beauvau.
Jeudi matin sur la chaîne d'information, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a rappelé que tout accord de non-censure conclu par le PS avec un gouvernement qui n'aurait pas de Premier ministre issu du NFP était un motif de "rupture".
Alors que le Premier ministre pourrait être nommé ce jeudi, l'engagement des socialistes devrait apaiser les tensions au sein de l'alliance. [6Medias]