Connus dans les médias nationaux sous le nom de « bandits », de petits gangs de criminels menacent de plus en plus la région du nord-ouest du Nigeria, multipliant vols de bétail, pillages et rançonnements aux fermes et villages ruraux. Ces gangs n’hésitent pas à recourir à la violence, y compris au meurtre, pour intimider les villageois afin qu’ils se soumettent. …
Enhardis et de plus en plus organisés comme des entreprises criminelles sophistiquées, ces gangs ont fait la une des journaux du monde entier avec une série de raids d’enlèvements de masse dans des internats des États de Kaduna, Katsina, Niger et Zamfara. Les victimes sont généralement détenues contre de grosses rançons, ruinant souvent la famille touchée. De plus en plus vulnérables à ces raids, des centaines d’écoles ont fermé et plus d’un million d’enfants de la région ne se rendent plus en classe.
Ces incidents et autres attaques ont incité les autorités nigérianes à imposer une coupure des télécommunications mobiles dans la région et à restreindre les déplacements et les grands rassemblements. … Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique a parlé à deux experts nigérians au sujet de la détérioration des conditions de sécurité dans le nord-ouest.
« En effet, la situation dans le nord-ouest s’aggrave. Il y a eu une augmentation du nombre d’incidents violents, de décès et de victimes d’enlèvements, comme le documente le Suivi de la sécurité du Nigeria (NST) du [Council on Foreign Relations]. En 2021, il y a eu un doublement des enlèvements dans le nord-ouest par rapport à 2020. Cela perpétue la tendance à l’aggravation des dernières années, entraînant des décès qui approchent les 1000 par an. Il s’agit probablement d’une sous-évaluation importante. Il y a maintenant plus de 450 000 personnes déplacées internes (PDI) selon l’Organisation internationale pour les migrations : d’autres sources suggèrent des nombres encore plus élevés. » (KUNLE ADEBAJO)
« Pendant des années, la sécurité du nord-ouest s’est détériorée parce que le gouvernement fédéral et ceux des États n’ont pas bien évalué la gravité du problème du banditisme et ont historiquement cherché à le minimiser (refusant parfois l’accès aux groupes d’aide et interdisant l’établissement de camps de PDI). Le gouvernement n’a pas investi dans la compréhension de la dynamique régionale, ni sur la manière dont les groupes de bandits opèrent en son sein et, par conséquent, n’a jamais élaboré de politiques cohérentes ou coordonnées pour faire face à la multiplication des enlèvements et raids menés par ces gangs criminels. » (MURTALA RUFA’I)
(Centre d’études stratégiques de l’Afrique)
Enhardis et de plus en plus organisés comme des entreprises criminelles sophistiquées, ces gangs ont fait la une des journaux du monde entier avec une série de raids d’enlèvements de masse dans des internats des États de Kaduna, Katsina, Niger et Zamfara. Les victimes sont généralement détenues contre de grosses rançons, ruinant souvent la famille touchée. De plus en plus vulnérables à ces raids, des centaines d’écoles ont fermé et plus d’un million d’enfants de la région ne se rendent plus en classe.
Ces incidents et autres attaques ont incité les autorités nigérianes à imposer une coupure des télécommunications mobiles dans la région et à restreindre les déplacements et les grands rassemblements. … Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique a parlé à deux experts nigérians au sujet de la détérioration des conditions de sécurité dans le nord-ouest.
« En effet, la situation dans le nord-ouest s’aggrave. Il y a eu une augmentation du nombre d’incidents violents, de décès et de victimes d’enlèvements, comme le documente le Suivi de la sécurité du Nigeria (NST) du [Council on Foreign Relations]. En 2021, il y a eu un doublement des enlèvements dans le nord-ouest par rapport à 2020. Cela perpétue la tendance à l’aggravation des dernières années, entraînant des décès qui approchent les 1000 par an. Il s’agit probablement d’une sous-évaluation importante. Il y a maintenant plus de 450 000 personnes déplacées internes (PDI) selon l’Organisation internationale pour les migrations : d’autres sources suggèrent des nombres encore plus élevés. » (KUNLE ADEBAJO)
« Pendant des années, la sécurité du nord-ouest s’est détériorée parce que le gouvernement fédéral et ceux des États n’ont pas bien évalué la gravité du problème du banditisme et ont historiquement cherché à le minimiser (refusant parfois l’accès aux groupes d’aide et interdisant l’établissement de camps de PDI). Le gouvernement n’a pas investi dans la compréhension de la dynamique régionale, ni sur la manière dont les groupes de bandits opèrent en son sein et, par conséquent, n’a jamais élaboré de politiques cohérentes ou coordonnées pour faire face à la multiplication des enlèvements et raids menés par ces gangs criminels. » (MURTALA RUFA’I)
(Centre d’études stratégiques de l’Afrique)