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Pape Alé Niang transféré à la prison de Sébikhotane

Mercredi 9 Novembre 2022

Le journaliste Pape Alé Niang, placé sous mandat de dépôt le mercredi 9 novembre par le juge du 2e Cabinet Mamadou Seck sur réquisition du procureur de la république Hamady Diouf, a été transféré aujourd'hui à la prison de Sébikhotane à une vingtaine de kilomètres de Dakar, apprend-on de bonnes sources.

Trois chefs d’accusation ont été collés à notre confrère : recel de documents administratifs et militaires, diffusion de fausses nouvelles pouvant jeter le discrédit sur les institutions publiques et divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétent, selon ses avocats.

AU cours d'une "réunion d'urgence" tenue aujourd'hui à la Maison de la Presse Babacar Touré, la Coordination des associations de presse (CAP) a dénoncé l'emprisonnement de Pape Alé Niang comme un acte attentatoire à la liberté de presse et considère les motifs de sa détention comme des délits de presse. La CAP a annoncé plusieurs initiatives visant à obtenir la libération du patron de Dakarmatin.com à travers u plan d'actions qui a commencé à être déroulé aujourd'hui et qui se poursuivra jusqu'à terme.
 
Au plan international, la CENOZO (Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest) avait appelé « à la libération sans délai et sans conditions du journaliste d’investigation Pape Alé Niang. Par la même occasion, la CENOZO exige des autorités sénégalaises, la dépénalisation des délits de presse pour se conformer aux normes internationales en matière de liberté de la presse et d’informer, pilier indispensable de la démocratie. »

Réagissant à la décision du juge et du procureur, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International au Sénégal, a écrit sur son compte Twitter à l’endroit de Pape Alé Niang :
 
« La prison est dégradante pour les criminels, pas pour ceux qui luttent pour la démocratie, la justice, les droits et libertés. Nous nous battrons pour que tu sois libre. Nous nous battrons pour protéger les droits et libertés en péril au Sénégal. »

 
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