Dans un communiqué rendu public, mardi 22 octobre, l’Angola, pays médiateur dans le conflit entre Kigali et Kinshasa, a accusé pour la première fois les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda d’avoir violé le cessez-le-feu dans l’est de la RDC.
Début août, la médiation angolaise avait obtenu la signature d’un accord de cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDC. Jusqu’à présent, ce cessez-le-feu n’avait pas subi de violations majeures impliquant ouvertement les armées de ces deux pays. Mais les accrochages entre le M23 et les milices affiliées à Kinshasa sont fréquents, et ne font généralement l’objet d’aucune communication gouvernementale.
Dimanche, le M23 s’est provisoirement emparé de la ville de Kalembe, située dans la province troublée du Nord-Kivu (Est), après de violents combats contre des milices locales appuyant l’armée congolaise, selon des sources locales.
L’occupation de la localité de Kalembe dimanche « par les Forces du Mouvement du 23 mars » constitue « une violation flagrante » du « cessez-le-feu convenu », ont dénoncé les autorités angolaises dans un communiqué daté de lundi 21 octobre. [Jeune Afrique avec AFP]