Le couperet est finalement tombé sur la tête de Barthélémy Dias : le député fraîchement élu aux élections législatives du 17 novembre 2024 a été radié de la 15e législature de l’Assemblée nationale. La mesure a été prise ce 6 décembre 2024 par le nouveau Bureau parlementaire qui a donné suite à une requête formulée par le ministre de la Justice.
C’est le président de l’Assemblée nationale El Malick Ndiaye qui a annoncé la nouvelle.
Déchu de son mandat parlementaire, Barthélémy Dias est pourtant parti serein aux élections législatives lorsque sa candidature comme tête de liste de la coalition « Samba sa Kaddú » n’a pas été censurée par le Conseil constitutionnel.
Si la liste « And Liggey Sunu Rew/ALSR avait demandé l’élimination de Dias, le juge électoral avait rétorqué en substance qu’une telle requête ne pouvait provenir que de la Direction générale des élections (DGE).
Or, celle-ci, démembrement du ministère de l’Intérieur et organisateur des scrutins, n’avait pas bougé. Elle n’avait pas bougé également sur la demande de censure de la candidature d’Ousmane Sonko, premier ministre mais aussi tête de liste du parti Pastef.
Barthélémy Dias était sous le coup de cette sanction depuis que la Cour suprême a confirmé sa condamnation à deux ans de prison dont six mois ferme en décembre 2023. Il est accusé d’avoir abattu par balle Ndiaga Diouf, un militant présumé du Parti démocratique sénégalais (PDS), lors de violences survenues devant la mairie de Mermoz-Sacré Coeur en 2011. C’était à quelques semaines de l’élection présidentielle de 2012. [IMPACT.SN]