Les principaux syndicats sont tombés d'accord lundi 5 décembre lors d'une réunion commune afin de "s'opposer ensemble" à la réforme des retraites si le gouvernement persiste à vouloir repousser l'âge de départ à la retraite.
Le gouvernement est prévenu. A l'issue d'une réunion lundi 5 décembre, les syndicats ont écrit dans un communiqué commun "leur détermination à construire ensemble les mobilisations, passant en particulier par une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier, si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet de réforme des retraites".
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU ont réaffirmé leur opposition à "tout recul de l'âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation", dans ce communiqué publié à l'issue d'une réunion au siège de la FSU aux Lilas, près de Paris.
"La jeunesse, déjà fortement touchée par la précarité, serait fortement impactée par ce projet", ajoute ce texte également signé par cinq mouvements étudiants (Unef, Fage) et lycéens (VL, Fidl, MNL).La réforme devrait être présentée autour du 15 décembre.
"Le système par répartition n'est pas en danger"
"Les organisations syndicales et de jeunesse ont d'ores et déjà décidé de se revoir le jour-même des annonces gouvernementales", préviennent les syndicats de salariés et mouvements de jeunesse.
Tous estiment que "le système par répartition n'est pas en danger" sur le plan financier. passant en particulier par une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier, si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet".
"S'opposer ensemble aux 65 ans"
"On a pris date ce soir sur le fait de s'opposer ensemble aux 65 ans, si le gouvernement les confirme", a commenté devant la presse Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT. "Il y aura forcément une première date au moment de l'annonce officielle de la réforme, courant janvier. Et après il y aura d'autres dates, qui seront construites pour faire en sorte que les salariés (...) s'opposent aux 65 ans" et "que ces dispositions soient retirées du projet de loi", a ajouté le "Monsieur retraites" du premier syndicat français.
Le chef de l'Etat persiste
La Première ministre Elisabeth Borne, qui devrait présenter la réforme autour du 15 décembre, a répété la semaine dernière son intention de repousser l'âge de départ, au motif d'assurer l'équilibre du système. La proposition initiale d'Emmanuel Macron était de repousser progressivement l'âge de départ à 65 ans, mais il s'est dit depuis "ouvert" à un report à 64 ans avec un allongement de la durée de cotisation.
La réforme des retraites est "indispensable", a de nouveau déclaré samedi 3 décembre le chef de l'Etat. Et de justifier : "toutes les études sérieuses le montrent : les besoins de financement sont massifs et vont continuer de s'accroître dans les prochaines années (...) donc le seul levier que nous avons c'est de travailler plus longtemps".