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Trump accepte de rencontrer Kim Jong Un d'ici mai, selon Séoul

Vendredi 9 Mars 2018

L'annonce est aussi inattendue que spectaculaire: le président américain Donald Trump a accepté de rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong Un d'ici fin mai, a affirmé jeudi un responsable sud-coréen.

Ce rebondissement, impensable il y a quelques semaines, fait suite à une rencontre entre une délégation sud-coréenne de haut niveau et le maître de Pyongyang après deux années de très vives tensions liées au programmes nucléaire et balistique nord-coréens.

Dans une brève allocution devant la West Wing de la Maison Blanche, à la nuit tombée, Chung Eui-yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité, a annoncé que M. Trump avait accepté l'invitation formulée par Kim Jong Un et s'était engagé à le rencontrer "d'ici fin mai". La Maison Blanche a confirmé que le président américain avait accepté cette invitation.

Le lieu d'une telle rencontre entre le 45e président des Etats-Unis et leader nord-coréen, qu'il a par le passé qualifié de "fou", n'a pas été précisé.

M. Chung a par ailleurs précisé que Kim Jong Un s'était engagé à oeuvrer à la "dénucléarisation" de la péninsule coréenne et avait promis de s'abstenir "de tout nouveau test nucléaire ou de missile".

Cette annonce intervient à l'issue de la remarquable détente qui s'est amorcée sur la péninsule depuis le début de l'année à la faveur des jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang.

Après s'être longuement entretenu lundi avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, M. Chung avait assuré que ce dernier était désormais prêt à bouger sur le dossier longtemps tabou de l'arsenal nucléaire de Pyongyang, "si les menaces militaires contre le Nord disparaissent et si la sécurité de son régime est garantie".

Après cette mission à Pyongyang, la présidence sud-coréenne avait fait savoir que le nord était prêt à un "dialogue franc" avec les Etats-Unis pour évoquer la dénucléarisation et suspendrait tout essai nucléaire ou de missile pendant la durée des discussions.

- 'Dictature brutale' -

Nord et Sud ont également décidé selon Séoul de la tenue fin avril d'un troisième sommet intercoréen, après ceux de 2000 et 2007. Le sommet aura lieu dans le village de Panmunjom, au milieu de la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud.

Le président américain Donald Trump avait salué mardi ces signes d'ouverture de la Corée du Nord tout en appelant à la prudence et en réaffirmant que toutes les options étaient sur la table.

Il avait déclaré que les déclarations venues du Sud comme du Nord étaient "très positives". "Ce serait bien pour le monde, bien pour la Corée du Nord, bien pour la péninsule, mais nous verrons ce qui va se passer", avait-il ajouté.

D'autres responsables de son administration avaient néanmoins conseillé la prudence, certains se montrant même sceptiques que ce soudain apaisement diplomatique après des mois de guerre des mots entre Washington et Pyongyang, sur fond de progrès nord-coréens dans les domaines nucléaire et balistique.

La Corée du Nord affirme désormais que ses missiles sont en mesure d'atteindre le territoire américain.

Visé par une série de sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi américaines, le régime nord-coréen a toujours affirmé que le développement de son programme nucléaire n'était tout simplement pas négociable.

Il y a moins de trois semaines, M. Trump avait annoncé de nouvelles sanctions visant à isoler encore plus la Corée du Nord, quelques heures après l'arrivée de sa fille Ivanka en Corée du Sud pour la fin des jeux Olympiques.

"Nous devons rester unis pour empêcher cette dictature brutale de menacer le monde de dévastation nucléaire", avait-il alors lancé. (AFP)
 

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