Les réactions s’enchaînent après la condamnation de l’opposante Reckya Madougou à 20 ans de prison. Il y a de la sidération chez les Béninois et de l'indignation au sein de l’opposition, toutes tendances confondues. Le parti Les Démocrates de l’opposante a évoqué cette condamnation au cours d’un conseil national extraordinaire, tenu samedi 11 décembre. Une réunion pour désapprouver et dénoncer une justice qui serait aux ordres et écraserait les adversaires du pouvoir.
… La déclaration finale du conseil national a dénoncé une justice expéditive. Pour Basile Ahossi, vice-président du parti, cela ressemble à une chasse aux Démocrates. Et pour illustrer son propos, il dresse cet historique : « Notre candidate a été recalée. Puis, en mars, elle a été kidnappée et jetée en prison. Nous nous attendions à ce que les élections passées, le pouvoir chercherait à apaiser la tension. Mais 20 ans de prison, c’est une vie qu’on est en train de détruire. » (RFI)
L'ancien responsable onusien chargé de l'interdiction des essais nucléaires Lassina Zerbo a été nommé, vendredi 10 décembre dans la soirée, Premier ministre du Burkina Faso, après que le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé la population au "rassemblement" face aux attaques jihadistes qui endeuillent le pays.
Lassina Zerbo, 58 ans, nommé par décret présidentiel, succède à Christophe Joseph Dabiré, ayant démissionné mercredi soir, emporté par la colère croissante de la population contre l'exécutif, accusé d'être incapable d'enrayer les attaques terroristes. Le nouveau Premier ministre était à la tête de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) de 2013 à août 2021.
Peu connu du grand public, ce docteur en géophysique a remporté plusieurs prix dont celui de la "diplomatie scientifique", décerné en 2018 par l'association américaine pour l'avancée de la science. Un nouveau gouvernement sera formé dans les prochains jours. Sa tâche sera immense tant le Burkina est confronté à une grave crise sécuritaire depuis plusieurs années.
Deux mois après la fin de la Commission d'enquête indépendante et la création d'un poste de rapporteur spécial de l'ONU sur les questions des droits de l'homme au Burundi, le gouvernement vient de fermer définitivement la porte à tout travail de terrain dans le pays, alors même que celui-ci n'a pas encore été nommé. Une décision qui pourrait prolonger les sanctions économiques décidées par l'Union européenne.
La question des droits de l'homme est au cœur du dialogue politique entre le Burundi, qui traverse une grave crise économique, et son principal bailleur de fond, l'Union européenne, qui lui a imposé des sanctions budgétaires depuis la crise de 2015, qui ont été prolongées jusqu'à fin février-début mars de l'année prochaine. (RFI)
Les faits se sont déroulés dans la soirée du mercredi 8 décembre. Selon deux ONG, un convoi du BIR a été visé par un engin explosif improvisé sur la route de Mbengwi. Une attaque revendiquée par les Forces de défense d'Ambazonie pendant laquelle plusieurs membres du BIR, dont un officier supérieur, ont été tués selon les chercheurs du Centre pour les droits de l'Homme et la démocratie en Afrique et de la Base de données sur les atrocités de la crise anglophone au Cameroun.
En représailles à l'attaque, certains membres du BIR et d'autres unités des forces de sécurité se seraient livrés à plusieurs exécutions extrajudiciaires de civils, notamment de deux jeunes garçons. Toujours selon le rapport, les membres du BIR auraient brûlé plusieurs maisons et des marchés le long de la route de Mbengwi et au rond-point de l'hôpital. Des témoins affirment que les militaires auraient pris de l'essence. Ils auraient alors brûlé et pillé des maisons. (RFI)
Sept Casques bleus ont été tués et trois autres grièvement blessés mercredi par un engin explosif dans le centre du Mali, a annoncé la Mission de l'ONU au Mali (Minusma). "Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés", a indiqué la Minusma, sans préciser la nationalité des victimes.
L'incident a eu lieu dans la zone de Bandiagara, dans la région de Mopti, a ajouté la Minusma. Il survient au lendemain de l'annonce par la Minusma du décès, lundi à Dakar, d'un Casque bleu qui avait été touché dans l'explosion d'un engin explosif improvisé au passage de son véhicule, le 22 novembre près de Tessalit, dans le nord du Mali. La nationalité du Casque bleu n'a pas été précisée. Ce Casque bleu avait été emmené à Dakar pour des soins avec deux autres soldats de la Minusma blessés au cours du même incident. (AFP)
Environ vingt personnes sont mortes dans une double attaque la nuit de mercredi 8 décembre des miliciens de la CODECO à Nizi et Kpandroma, entités situées respectivement à 30 et 110 kilomètres au Nord de Bunia dans le territoire de Djugu, en Ituri. Des sources locales indiquent que des dégâts matériels ont été enregistrés dont l’incendie de plusieurs maisons et le pillage des biens de la population. L’intervention de l’armée a permis de rétablir un calme précaire dans ces milieux et certains assaillants ont été neutralisés.
Des sources coutumières affirment qu'un groupe de miliciens de la CODECO a envahi mercredi vers 14 heures les villages de Katsa et Batsa, proche du centre commercial de Nizi dans le territoire de Djugu. Ces hommes armés ont ouvert le feu sur la population. Selon toujours ces sources, l’armée est intervenue après quelques heures. Les combats se sont poursuivis jusque ce matin entre les deux parties.
Le bilan provisoire dressé par des sources locales et de sécurité est de douze civils tués par les assaillants dont les corps trainaient encore ce jeudi matin au sol. Trois miliciens ont été neutralisés et deux autres blessés pendant les affrontements. Des nombreux habitants ont fui et d’autres sont portés disparus, indiquent les chefs coutumiers. (Radio Okapi)
Près de 38 millions de personnes sont menacées par la faim en Afrique de l’Ouest et du centre à cause de l’impact de la pandémie due au coronavirus, de la sécheresse et de l’insécurité dans la région, a averti mardi l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).
Les deux agences onusiennes estiment que la situation va encore empirer. Si des mesures rapides ne sont pas prises, près de 36 millions de personnes devraient souffrir de la faim dans cette région entre juin et août 2022, période difficile pour l’alimentation, dite de « soudure », avant les prochaines récoltes. Il s’agit d’une augmentation de 24 % par rapport à 2020. En outre, 2 millions de personnes en République centrafricaine (RCA) ont besoin d’une aide humanitaire urgente.
Au total, 38 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, au Cameroun et en RCA ne seront pas en mesure de satisfaire leurs besoins fondamentaux, y compris alimentaires, sans aide extérieure. … Par ailleurs, les populations s’inquiètent, notamment au Sahel et au Nigeria, « de l’insécurité persistante, des fragilités institutionnelles, de la multiplication des conflits intercommunautaires », a fait remarquer M. Sib. Toujours en Afrique de l’Ouest, les populations du Nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo s’inquiètent aussi « de l’expansion des activités des groupes armés vers les pays côtiers ». (ONU Info)
Les sanctions du département du Trésor américain font suite aux relations d’Alain Mukonda avec le milliardaire israélien Dan Gertler, accusé par le Trésor américain d’avoir servi d’intermédiaire dans la vente d'actifs miniers en RDC. Au total, ce sont 12 entreprises domiciliées en RDC mais aussi à Gibraltar dont les comptes ont été gelés après les sanctions de l’OFAC, le bureau de contrôle des actifs étrangers.
Dans leur communiqué, les autorités américaines justifient les sanctions prises à l’encontre d’Alain Mukonda et de douze de ses sociétés par le rôle de soutien qu’il a joué auprès de Dan Gertler. En 2017, le milliardaire israélien est placé sous sanctions des États-Unis. Il est alors accusé par le département du Trésor d’avoir servi d’intermédiaire dans la vente d'actifs miniers en RDC et d’avoir accumulé des centaines de millions de dollars à travers des contrats opaques dans le pays. Des faits qu'il a toujours niés.
Alain Mukonda ouvre alors plusieurs comptes bancaires et vire de l’argent à de multiples reprises sur des comptes détenus indirectement par Dan Gertler. En seize transactions, ce sont entre 11 et 13,5 millions de dollars qui finissent sur les comptes de sociétés appartenant à la famille de l’homme d’affaires israélien. Alain Mukonda va également redomicilier plusieurs sociétés détenues par Dan Gertler, les établissant désormais en République démocratique du Congo.
De nombreux prisonniers sont présumés morts après qu'un incendie se soit déclaré dans la principale prison de la capitale du Burundi, Gitega, mardi.Des images partagées en ligne montrent des corps de personnes que l'on pense être des prisonniers. Selon le vice-président du Burundi, Prosper Bazombanza, 38 prisonniers sont morts et 69 autres sont grièvement blessés. M. Bazombanza et d'autres ministres du gouvernement se sont précipités dans l'établissement après avoir été informés de la tragédie.
La plupart des victimes sont des hommes, les femmes étant détenues dans un autre bâtiment du complexe. D'une capacité d'accueil de 400 prisonniers, la prison de Gitega en comptait 1 539 le mois dernier, selon l'Association chrétienne contre la torture (ACAT-Burundi). Certains détenus se sont échappés au courant de l'incendie. (BBC)
Le gouvernement éthiopien a affirmé, lundi 6 décembre, avoir repris les villes stratégiques de Dessie et Kombolcha, dans le nord du pays. « La ville historique de Dessie et Kombolcha, cité commerçante et industrielle, ont été libérées par les vaillantes forces de sécurité », a déclaré le service de communication du gouvernement sur Twitter.
Il y a tout juste un mois, les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) menaçaient Addis-Abeba, après avoir pris le contrôle de Dessie et de Kombolcha, situées sur une autoroute reliant la capitale au nord du pays et à Djibouti. Ils affirmaient avoir atteint Shewa Robit, à 220 kilomètres au nord-est d’Addis-Abeba.
Plus tôt lundi, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont tiré la sonnette d’alarme, s’inquiétant d’informations selon lesquelles le gouvernement éthiopien aurait arrêté arbitrairement un grand nombre de personnes sur une base ethnique. Conjointement avec l’Australie, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, les États-Unis ont demandé au gouvernement éthiopien de « cesser immédiatement » les arrestations, affirmant que « nombre de ces actes constituent probablement des violations du droit international ».
Leur communiqué commun cite des informations d’Amnesty International et de la Commission éthiopienne des droits humains faisant état d’arrestations de Tigréens à grande échelle, dont « des prêtres orthodoxes, des personnes âgées et des mères avec leurs enfants ». (Le Monde avec AFP)
Les forces armées ougandaises et congolaises ont lancé des opérations conjointes contre les rebelles des ADF qui écument l’Est de la RDC. Mercredi, les soldats ougandais ont intensifié leur déploiement en terre congolaise. Face aux sons discordants suscités par cette présence, Kinshasa tente de rassurer.
Le porte-parole du gouvernement congolais parle d’un partenariat fac à un ennemi commun. ‘’ Il y a eu des tirs d'artillerie et des frappes qui ont été identifiés en République démocratique du Congo, nos hommes étaient sur le terrain, ils étaient soutenus par les forces de la République ougandaise", a déclaré le Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement congolais. E
t d’ajouter ‘’ Aujourd'hui, eux (l'Ouganda) et nous, sommes confrontés à un ennemi commun qui est un terroriste qui n'a pas de frontières, qui décime l'Ouganda et ici. Nous avons l'obligation d'agir ensemble comme dans toutes les régions du monde où il y a du terrorisme." (AfricaNews)
Au Burkina Faso, les autorités font le bilan de l’opération militaire conjointe entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Ghana qui s’est déroulée du 21 au 27 novembre. Durant cinq jours, environ 5 720 soldats ont mené des patrouilles de part et d’autre de leurs frontières communes.
Planifiée et lancée au Burkina, cette opération « Koudanlgou 4 zone 2 » a permis d’interpeller 300 suspects dans le cadre de la lutte contre la progression du phénomène terroriste et des menaces à la sécurité nationale des pays membres de l’Initiative d’Accra. Les forces burkinabè, ivoiriennes, togolaises et ghanéennes ont interpellé 300 suspects, parmi lesquels des individus recherchés par les services de sécurité.
Plusieurs armes et des munitions ont été également saisies. « Ces activités de sécurité ont permis d'interpeller plus de 300 suspects, dont plusieurs étaient recherchés par nos services de renseignements, et saisir 53 armes à feu et d'importantes quantités de munitions, une importante quantité d'explosifs et de dynamites » ou encore « 144 moyens roulants, véhicules et motocyclettes », a égrené Maxime Koné, ministre burkinabè de la Sécurité. (RFI)
Il y a quelques jours, on apprenait que l’Union européenne avait renouvelé jusqu’au 31 octobre 2022 ses sanctions ciblées contre plusieurs personnalités burundaises. C'est désormais le cas des sanctions économiques.
Des sources haut placées indiquent que le gouvernement burundais avait reçu l'assurance que les sanctions budgétaires prises contre le Burundi depuis 2015 allaient être levées, il y a deux mois. Il n’en a rien été et le gouvernement est en colère, selon une information RFI. …
Les autorités burundaises ont vu rouge lorsqu’elles ont appris la nouvelle. Signe de leur mécontentement, elles ont renvoyé au début de l'année prochaine une session du dialogue politique avec les Européens prévue en novembre.
Du côté des ONG, on veut mettre à profit ce répit pour accentuer les pressions sur Bruxelles, accusée de fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme qui se poursuivent sous l’ère Evariste Ndayishimiye, selon ces organisations. Elles demandent à l’Union européenne de conditionner la fin des sanctions budgétaires à une série d’avancées sur ce sujet. (RFI)
La rue demeure déterminée, au Soudan, pour un transfert du pouvoir aux civils. Des milliers de manifestants scandaient de nouveau « pas de partenariat, pas de négociation » ou criaient qu’ils voulaient que « les militaires rentrent dans leurs casernes », mardi 30 novembre, dans la capitale, Khartoum. Les forces de sécurité soudanaises ont tiré des grenades lacrymogènes sur des protestataires, ont rapporté des témoins à l’Agence France-Presse (AFP).
Les manifestants convergent vers le palais présidentiel : ancien quartier général du dictateur Omar Al-Bachir, renversé par l’armée sous la pression d’une révolte populaire en 2019, il est depuis devenu le siège des autorités de transition chapeautées par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, auteur du putsch du 25 octobre. Ce jour-là, le Soudan entrait dans l’inconnu et – surtout – dans une spirale de violences, la répression ayant entraîné quarante-deux morts et des centaines de blessés.
Près d’un mois après ce coup d’Etat, un accord était signé : le premier ministre civil Abdallah Hamdok retrouvait son poste, alors que la mainmise de l’armée – et du général Al-Bourhane en particulier – était consacrée au moins jusqu’aux élections promises en juillet 2023. (Le Monde avec AFP)
Dans un tweet publié ce mardi 30 novembre, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a annoncé que « les actions ciblées et concertées avec l’armée ougandaise ont démarré avec des frappes aériennes et des tirs d’artillerie à partir de l’Ouganda sur les positions des terroristes ADF en RDC ». Les FARDC et l’armée ougandaise ont pilonné ce mardi tôt dans la matinée des positions des rebelles ADF dans la chefferie de Watalinga dans le territoire de Beni, frontalier avec l’Ouganda.
Plusieurs détonations d’armes lourdes sont entendues dans la zone, rapportent les sources locales. Les mêmes sources aindiquent que ces pilonnages ont été menés par l’armée ougandaise sur des positions des ADF situées dans la région de Kichanga près de Madina. Une information confirmée par la porte-parole de l’armée ougandaise.
Le général Favia Byekasso parle d’une opération planifiée et menée conjointement avec les FARDC : « Ce matin, l’UPDF et l’armée congolaise ont pilonné les positions des ADF. Il ne s’agit pas seulement de l’armée ougandaise. Cette opération a été planifiée par les FARDC et l’UPDF, c’est une opération conjointe ». (Radio Okapi)
Au moins 70 personnes déplacées internes ont été tuées en dix jours à la suite d’une série d’attaques meurtrières menées par des groupes armés contre des camps de déplacés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a alerté mardi avec consternation le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Lors du dernier incident, au moins 26 personnes ont été tuées dimanche 28 novembre dernier sur le site de Ndjala dans la zone de santé de Drodro dans la province de l’Ituri, selon les autorités locales. Dix femmes et neuf enfants figurent parmi les morts et 11 personnes ont été blessées. « Les assaillants ont utilisé des armes à feu, des machettes et des couteaux », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.
Dans une autre attaque menée le 21 novembre dernier, un groupe de miliciens a attaqué Drodro et Tché, un autre site pour personnes déplacées. Selon les autorités, 44 personnes ont été tuées à Drodro et plus de 1.200 abris ont été détruits. Près de 1.000 abris ont été détruits à Tché. Ces attaques ont entraîné un déplacement massif de la population. La plupart a trouvé refuge au site des déplacés de Roe, protégé par les Casques bleus de la Mission onusienne en RDC, MONUSCO. (ONU Info)
En cette journée radieuse de fin octobre, un événement se prépare au milieu du petit marché d’Ibba, village verdoyant de l’Etat d’Equatoria-Occidental, au Soudan du Sud. Comme pour les mariages et les funérailles, des chapiteaux ont été érigés. Des enceintes diffusent une chanson entraînante, dont les paroles en langue locale, le zande, invitent à se protéger contre ce qu’on a coutume d’appeler le « corona ».
Ce jour-là doit enfin débuter la vaccination contre le Covid-19 dans ce comté reculé n’ayant pas bénéficié des deux précédentes campagnes lancées dans le pays. Et ce alors qu’à peine 0,3 % des 11 millions de Sud-Soudanais sont aujourd’hui complètement vaccinés contre le SARS-CoV-2.
Pour les autorités sanitaires de ce pays, le plus jeune du monde (il est devenu indépendant en 2011) et l’un des moins développés, le défi est autant d’acheminer les doses disponibles dans les zones les plus isolées que de convaincre les gens de se faire vacciner.
A Ibba, la centaine de chaises en plastique bien alignées sous les tentes blanches restent vides. Timidité ? Méfiance ? Les habitants du village se tiennent à l’écart, à l’ombre des grands manguiers ou sous les devantures des magasins en brique rouge. L’événement en préparation attire cependant tous les regards. (Le Monde)
En Somalie, l’inquiétude monte car la sécheresse perdure à travers le pays. Samedi, le Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, a annoncé la formation d’un comité, composé de sept membres du gouvernement, chargé d’atténuer les conséquences du phénomène climatique sur la population et le bétail.
Plus tôt dans la semaine, les communiqués s’étaient déjà multipliés pour tirer la sonnette d’alarme sur une situation humanitaire critique. Les Somaliens étaient déjà affectés par des décennies de conflit, des invasions récurrentes de criquets pèlerins ou encore la pandémie de Covid-19…
Désormais la sécheresse et les pénuries d’eau aggravent encore plus la situation dans le pays. L’agence humanitaire de l’ONU ainsi que celle en charge de l’alimentation et de l’agriculture ont toutes les deux alertées sur la menace d’une aggravation rapide de la sécheresse. Alors que près de 2,3 millions de personnes souffrent déjà des pénuries d’eau selon l’Ocha. (RFI)
La Belgique enverra une assistance médicale d’urgence en Sierra Leone par le biais de B-FAST à la suite de l’explosion qui a eu lieu dans la capitale Freetown, a annoncé jeudi le département des Affaires étrangères et de la Coopération. Cette aide consiste en l’envoi de 30.000 gants en nitrile, 20.000 masques buccaux chirurgicaux provenant de la réserve stratégique du SPF Santé publique, et 4000 doses de Ceftriaxone, un médicament anti-inflammatoire.
Elle sera utilisée pour le suivi médical des blessés. Au début du mois, un camion-citerne a explosé à Freetown. Le bilan s’élevait lundi à 144 personnes tuées et plus de cent autres blessées, nombre d’entre elles souffrant de graves brûlures. À la suite de cet accident, la Sierra Leone a soumis une demande d’assistance au mécanisme de protection civile de l’UE, y compris une demande spécifique de matériel médical. (RTBF)
L’ONU s’inquiète de "l’aggravation rapide" de la sécheresse en Somalie, où 2,3 millions de personnes font d’ores et déjà face à de sérieuses pénuries d’eau et de nourriture qui pourraient empirer avec une probable quatrième saison consécutive de faibles précipitations.
Environ 2,3 millions de personnes dans 57 des 74 districts" du pays vivent avec "de graves pénuries d’eau, de nourriture et de pâturages car les réservoirs d’eau et les puits se sont asséchés", affirme le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans un communiqué jeudi soir.
La Corne de l’Afrique est "à la veille d’une quatrième saison des pluies défaillante de suite", prévient Ocha. La situation désastreuse actuelle a déjà contraint près de 100.000 personnes à fuir leurs maisons à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages pour leur bétail, indique l’agence onusienne.