Les manifestations ont repris, jeudi, à Khartoum au lendemain d'une journée sanglante au cours de laquelle au moins quinze personnes ont été tuées par les forces de sécurité. C'est une nouvelle journée de violences qui s'annonce au Soudan.
Les forces de sécurité ont à nouveau tiré, jeudi 18 novembre, des grenades lacrymogènes sur des manifestants anti-putsch à Khartoum au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le coup d'État du 25 octobre. … Jeudi matin, la vice-secrétaire d'État américaine pour les Affaires africaines Molly Phee a condamné "la violence contre des manifestants pacifiques". (France24 avec AFP)
« D’après les rapports, au moins 1.000 personnes auraient été détenues au cours de la semaine écoulée et certains rapports avancent un chiffre beaucoup plus élevé », », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH). Ce coup de filet vise officiellement les personnes « suspectées d’apporter un soutien aux organisations terroristes ».
Depuis l’instauration de l’état d’urgence en Ethiopie, le 2 novembre, la police s’est lancée dans une large campagne d’arrestations visant en priorité les Tigréens. « Cette évolution est d’autant plus inquiétante que la plupart des personnes détenues seraient d’origine tigréenne, arrêtées souvent parce qu’elles sont soupçonnées d’être affiliées ou de soutenir le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) », a affirmé la porte-parole du HCDH.
Par ailleurs, dix membres du personnel local de l’ONU et quelque 34 chauffeurs contractuels des Nations Unies sont toujours en détention en Éthiopie, a-t-elle indiqué. (ONU Info)
En RDC, nouvelle polémique entre l'armée et la société civile après un massacre attribué à de présumés rebelles ADF dans la nuit du 11 au 12 novembre, l'attaque la plus meurtrière depuis janvier 2020. La société civile de Beni estime que l'état d'urgence, instauré en mai dans le territoire de Béni, n'a pas répondu aux attentes de la population. De la « mauvaise foi », répond l'armée.
Attaques de villages, massacres de populations civiles innocentes poussées à fuir leurs domiciles, embuscades meurtrières sur l'axe qui va vers l'Ouganda... Les violences n'ont pas cessé, selon plusieurs organisations qui assurent qu'à part la ville de Beni, les rebelles des ADF sont en train d'étendre leur champ d'actions, notamment dans la chefferie des Bashu.
En République centrafricaine, les crises se succèdent, la Minusca demeure. En dépit des pressions locales, internationales et de son impopularité pour n’avoir pas pu éteindre la guerre civile déclenchée en 2012, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an, vendredi 12 novembre, le mandat de la mission des Nations unies en Centrafrique.
Quelques jours plus tôt, le 1er novembre, dix casques bleus égyptiens avaient été blessés par des tirs de la garde présidentielle à proximité de la résidence du chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra. Le lendemain, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Témon, publiait un communiqué accusant le bus des casques bleus d’avoir tué une jeune fille et appelait à renégocier les accords de siège passés avec les Nations unies afin d’obtenir davantage de contrôle sur les allées et venues des personnels onusiens.
La Minusca est un bouc émissaire idéal, certes, mais sa mauvaise réputation n’est pas toujours usurpée. Dernier scandale en date, la justice portugaise a révélé le 8 novembre qu’elle soupçonnait plusieurs membres des forces spéciales portugaises – l’élite de la mission onusienne et son seul contingent à disposer des moyens d’une armée occidentale – de s’être livrés à un trafic de diamants pendant leur déploiement entre 2018 et 2019. (Le Monde)
Six soldats congolais, soupçonnés d'être des "coupeurs de route" qui rackettaient les voyageurs, ont été arrêtés dans l'est de la RDC, où deux autres ont par ailleurs été condamnés pour le meurtre de deux enfants, a-t-on appris mardi de sources militaires locales.
"Cela faisait un bon moment que l'administrateur militaire du territoire de Rutshuru recevait des plaintes d'usagers de la route nationale Rutshuru-Goma", dans la province orientale du Nord-Kivu, a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo, directeur de cabinet de l'administrateur. Ces gens assuraient avoir été confrontés certains soirs aux "tracasseries" de "coupeurs de routes" qui, à des barrages dressés sur la chaussée, leur extorquaient de l'argent.
"Nos services ont mis la main sur six éléments identifiés comme des militaires FARDC (Forces armées de RDC) indisciplinés" qui ont été arrêtés dimanche, a ajouté le lieutenant-colonel Lwanzo. L'enquête est en cours pour identifier d'éventuelles complicités. "La justice fera son travail", a-t-il assuré. Par ailleurs, deux militaires ont été condamnés à mort ce week-end notamment pour meurtres et tentative de viol, a indiqué Aimé Umba, auditeur militaire de la garnison de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. (AFP)
Dr Keb est libre. Cet artiste malien, chanteur et rappeur, avait été enlevé le 29 juillet près de Tombouctou avec deux membres de son équipe alors qu’il était en tournée dans la région. Cette libération est évidemment un immense soulagement. Alors que l'un des otages avait déjà été libéré secrètement, les deux autres, dont Dr Keb, ont finalement été libérés à leur tour lundi 15 novembre en fin de journée. Ils étaient détenus par un groupe jihadiste lié à Aqmi.
Amadou Kébé et Alfousseiny Touré, alias Dr Keb et Dr Alouss, sont arrivés à Tombouctou lundi soir vers 18h, juste avant le crépuscule. Les deux ex-otages ont ensuite été amenés au camp militaire de la ville où ils ont subi de premiers tests médicaux et où ils ont passé la nuit avant de s’envoler pour Bamako ce mardi matin. (RFI)
Pour la première fois depuis sa prise de fonction, le secrétaire d’État américain effectue une tournée sur le continent. C’est une tournée de cinq jours qu’a entamée, ce lundi 15 novembre, le secrétaire d’État américain. Elle le conduira du Kenya au Sénégal, en passant par le Nigeria, et vise à soutenir « la profondeur et l’étendue des relations entre [les États-Unis et leurs] partenaires africains ».
Il s’agit aussi du premier déplacement d’Antony Blinken sur le continent, bien qu’il ait rencontré virtuellement les présidents Uhuru Kenyatta et Muhammadu Buhari en avril dernier. Les efforts déployés par l’administration Biden pour revitaliser la démocratie en Afrique seront au cœur de ce voyage, dans un contexte marqué par une série de coups d’État au Soudan, au Mali et en Guinée, et par les percées de la Russie et de la Chine en Afrique.
Les trois pays dans lesquels Antony Blinken doit se rendre font en outre partie des 17 États du continent invités au Sommet pour la démocratie qui aura lieu le mois prochain, si l’on en croit une liste d’invités qui a fuité dans la presse. (Jeune Afrique)
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a sanctionné, le 12 novembre, quatre entités et deux individus en lien avec la crise humanitaire en Éthiopie. “Nous condamnons le rôle continu joué par les acteurs érythréens qui contribuent à la violence dans le nord de l'Éthiopie, qui a sapé la stabilité et l'intégrité de l'État et a entraîné une catastrophe humanitaire”, a déclaré Andrea M. Gacki, la directrice d'OFAC, dans un communiqué.
OFAC est l'agence fédérale chargée de mettre en œuvre et d'appliquer les sanctions économiques au nom du gouvernement américain. Les sanctions ciblent les acteurs érythréens qui, selon le gouvernement américain, ont contribué à la crise. Tous leurs biens et intérêts aux États-Unis, ou sous le contrôle de personnes américaines, sont bloqués et doivent être signalés à OFAC. (VOA)
Seïf al-Islam, fils du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, a présenté dimanche 14 novembre sa candidature officielle à l'élection présidentielle prévue en décembre, selon la commission électorale organisatrice d'un double scrutin, crucial pour sortir la Libye du chaos. …
Aboutissement d'un processus politique laborieux parrainé par l'ONU, les élections sont censées tourner la page d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi tué en 2011 lors d'une révolte populaire et mettre fin aux luttes fratricides entre les deux camps rivaux, l'un dans l'ouest du pays et l'autre dans l'est. …
Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten, dans le nord-ouest de la Libye, il avait été condamné à mort en 2015 à l'issue d'un procès expéditif. Le groupe le détenant avait néanmoins refusé de le livrer aux autorités ou à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche depuis 2011 pour des accusations de "crimes contre l'humanité". Le groupe l'a libéré en 2017 et ses traces avaient été perdues. (Avec Reuters et AFP)
"C'est la première fois de son histoire que la Moulouya ne se déverse plus dans la mer", s'attriste l'écologiste Mohamed Benata. L'assèchement d'un des plus longs fleuves du Maroc, qui se jetait dans la Méditerranée, menace les terres agricoles et la biodiversité. "Son débit a faibli à cause de la surexploitation de ses eaux. Le phénomène est dramatique", déclare à l'AFP cet agronome à la retraite, en photographiant l'embouchure du fleuve située à quelques kilomètres de la cité balnéaire de Saïdia (nord-est), près de la frontière algérienne.
Pire encore, l'eau de mer remonte "sur 15 kilomètres" dans le lit de la Moulouya, qui parcourt plus de 500 km depuis les montagnes du Moyen Atlas, poussant les riverains à abandonner l'exploitation de leurs terres à cause d'un excès de salinité. Impact direct du phénomène, accentué par la sécheresse: sur la rive droite, dans la commune rurale de Karbacha, les melons sont jaune pâle et difformes, leurs tiges toutes sèches couvrent plusieurs hectares de la plantation d'Ahmed Hedaoui. "Même les sangliers n'en veulent pas", raille-t-il. (AFP)
La Commission congolaise de censure des chansons a levé mercredi la mesure d'interdiction sur la diffusion en République démocratique du Congo d'une des deux chansons qui interpellent le président Félix Tshisekedi et la classe dirigeante, a-t-on appris de source officielle.
La commission de censure a indiqué que l'interdiction de la chanson "Nini tosali te (Que n'avons-nous pas fait, en lingala)" n'est plus appliquée, un représentant du groupe musical MPR ayant sollicité la levée de cette décision afin d'ouvrir la voie à la régularisation de la procédure.
Dans une précédente décision, cette commission avait indiqué que "les chansons "Nini tosali te " et "Lettre à Ya Tshitshi" du chanteur Bob Elvis étaient interdites de présentation et de diffusion en RDC. (AFP)
Le dernier président blanc sud-africain, Frederik de Klerk, qui a libéré l'icône de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela et partagé avec lui le prix Nobel de la paix, est mort jeudi 11 novembre à 85 ans, a annoncé sa fondation. "C'est avec la plus grande tristesse que la Fondation FW de Klerk annonce le décès de l'ancien président FW de Klerk paisiblement à son domicile de Fresnaye ce matin après avoir lutté contre un cancer", a déclaré l'organisation dans un communiqué.
"FW" de Klerk, qui était atteint d'un mésothéliome, une forme rare de cancer, est décédé chez lui, dans sa ville natale du Cap, précise-t-elle. … Né le 18 mars 1936, De Klerk a toujours évolué dans les milieux nationalistes afrikaners, descendants des premiers colons européens, qui parlent une langue dérivée du hollandais.
"Il semblait être la quintessence de l'homme d'appareil (...). Rien dans son passé ne semblait indiquer l'ombre d'un esprit de réforme", avait écrit Nelson Mandela dans son autobiographie. En 2020, il avait déclenché une vive polémique en niant que l'apartheid ait été un crime contre l'humanité, avant de présenter des excuses.
Un tribunal soudanais a ordonné, mardi 9 novembre, le rétablissement immédiat d'Internet dans le pays. Le réseau a été coupé au Soudan depuis le coup d'État du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, a indiqué un avocat, mais Internet demeurait inaccessible à la mi-journée. Au lendemain de son coup de force, le général Burhane avait accusé les médias en ligne de promouvoir la "sédition". Il avait ensuite promis un retour "progressif" d'Internet.
"Le tribunal de district de Khartoum a ordonné le retour immédiat des services Internet", a déclaré à l'AFP Abdel Azim Hassan, membre d'un groupe d'avocats qui a porté l'affaire devant la justice avec la Société soudanaise de protection des consommateurs. Le Soudan est quasiment coupé du monde depuis le 25 octobre, lorsque le général Burhane a dissous toutes les institutions, décrété l'État d'urgence, arrêtant la plupart des dirigeants civils du pays.
Depuis, l'accès à Internet est demeuré largement bloqué et les communications téléphoniques ont également subi des interruptions, notamment lors de manifestations monstres le 30 octobre dénonçant le coup d'État. L'opposition avait toutefois su contourner ces blocages en appelant à la "désobéissance civile" par SMS ou encore via des tracts. La communauté internationale, qui a quasi unanimement condamné le putsch, a exhorté le nouveau pouvoir militaire au rétablissement des télécommunications. (France24 avec AFP)
Les militaires congolais ont repris des positions à Tchunza et Rinyoni, dans le territoire de Rutshuru, après en avoir été délogés dimanche 7 novembre à la suite d’une attaque. Les FARDC accusent les combattants du M23, une rébellion officiellement défaite en 2013 d’être à l’origine de l’attaque. Selon l’armée congolaise, ces hommes armés ont été repoussés et sont retournés sur le territoire rwandais d’où ils seraient venus. Les autorités rwandaises nient leur implication dans cet incident et nie toute présence des éléments M23 sur son territoire.
A ce stade, plusieurs questions demeurent sans réponses sur les capacités réelles de ces combattants. Certains experts de la région n’excluent pas que l’attaque ait été menée à partir du sol congolais où ce mouvement dispose encore de quelques dizaines de combattants. « A moins qu’ils aient un nouveau soutien régional fort, leur influence est très réduite dans la zone où ils ont opéré », souligne Pierre Boisselet du Baromètre sécuritaire du Kivu. (RFI)
Il s’appelle Overstone Kondowe et il a prêté serment comme député au Parlement du Malawi début novembre. La particularité de ce membre du Parti du Congrès, au pouvoir ? Il est atteint d’albinisme, dans un pays où les albinos sont victimes de persécutions, voire de crimes rituels. C’est le portail en ligne Face2face Africa qui raconte l’histoire de ce député qui est en train de faire bouger les lignes dans son pays.
Ancien président de l’Association des personnes atteintes d’Albinisme du Malawi et jusqu’à présent conseiller du président sur les questions de handicap, Overstone Kondowe a remporté une élection législative partielle en octobre dans le centre du Malawi, détaille le média panafricain basé à New York.
L’albinisme est une maladie génétique qui empêche les cellules de la peau de produire de la mélanine, ce qui entraîne une pigmentation anormale de la peau, des yeux et des cheveux. Les personnes atteintes de cette maladie ont également des problèmes de vision et risquent de développer un cancer de la peau. (Courrier International)
Un soldat a été tué et une quinzaine de "terroristes neutralisés" samedi à Tankoualou, dans la province de la Komadjari, dans l'est du Burkina Faso, tandis que huit autres djihadistes ont été tués à Tapoko, dans le sud-ouest du pays, a annoncé lundi l'armée. "Le détachement militaire de Tankoualou 'Province de la Komandjari' a repoussé une attaque dans la nuit du 5 au 6 novembre", indique un communiqué de l'état major des armées, précisant qu'"un militaire du détachement est malheureusement tombé au cours des combats".
"Trois autres soldats, blessés, ont été évacués par voie aérienne vers des structures médicales des Forces armées", ajoute l'état-major. "La riposte des éléments du détachement a permis de neutraliser une quinzaine de terroristes et de récupérer leur armement. Une importante quantité de munitions ainsi que des motos ont également été saisies", poursuit-il. (Belga)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est entretenu jeudi 4 novembre par téléphone avec le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, l'exhortant à restaurer le gouvernement civil de transition, plus d'une semaine après le coup d'État. Il a appelé à la libération de dirigeants civils arrêtés, notamment le Premier ministre Abdallah Hamdok, en résidence surveillée depuis le putsch.
Peu après le communiqué de l'ONU, le général a ordonné la libération de quatre ministres soudanais, d'après la télévision d'État. Selon une annonce diffusée dans la soirée du jeudi 4 novembre par la télévision d'État, Hamza Baloul, ministre de l'Information et de la Culture, Hachem Hassab al-Rassoul, ministre des Télécommunications, Ali Jeddo, ministre du Commerce, et Youssef Adam, de la Jeunesse et des Sports, vont être relâchés.
Aucune date pour leur libération effective n'a été précisée. Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs heures après l'annonce, il n'y avait toujours aucun signe de leur libération. (RFI)
Soixante-quinze civils ont été tués en Ituri, du 18 octobre au 1er novembre par des hommes armés et plus de 270 maisons de civils saccagées. Le coordonnateur provincial de la société civile "Forces vives", Dieudonné Lossa qui a avancé ce chiffre au cours d’un point de presse tenu mercredi 3 novembre à Bunia, a ajouté aussi des pillages de bétails, l’enlèvement des personnes et l’attaque d’un véhicule d’une ONG internationale.
Pour Dieudonné Lossa, aucun indice pour l’instant ne justifie la prorogation de l’état de siège. Il demande ainsi au Président de la République de se rappeler de ses promesses sur la restauration de la paix dans cette province. Le porte-parole de l’armée en Ituri réfute ces allégations. Il soutient que plusieurs localités sont sécurisées par les FARDC et les populations ont déjà regagné leurs milieux. (Radio Okapi)
Les autorités tchadiennes ont lancé officiellement le 18 octobre des missions de consultation auprès des mouvements politico-militaires. Il s'agit de les amener à participer au dialogue national prévu en novembre, qui se veut inclusif. Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR) a posé ses conditions.
Le Comité technique spécial, qui est dirigé par l'ancien président Goukouni Weddeye a ainsi fait le déplacement à Doha au Qatar où il a rencontré Timan Erdimi. La rencontre a duré 45 minutes, selon Timan Erdimi, en exil depuis plus de dix ans.
Pour mener les discussions, le Comité technique spécial a misé sur Aboubakar Assidick Choroma, ancien ambassadeur au Qatar, mais aussi sur le général Mahamat Saleh Kaya, un facilitateur de premier plan, puisque cet ancien chef d’état-major d’Idriss Déby Itno a été le mari d’une des sœurs de Timan Erdimi. (RFI)
Tout s’accélère en Éthiopie dans la guerre interne contre les séparatistes du Tigré. Mardi 2 novembre, le Conseil des ministres a déclaré l’état d’urgence à l’échelle nationale et pour les six mois à venir. Sur le plan international, l’étau se resserre sur le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, avec des menaces de sanctions américaines qui se font plus précises.
Le communiqué établissant l’état d’urgence pour une période de six mois a été reproduit in extenso par le mensuel éthiopien Addis Standard. Sur son site, il est indiqué que cet état d’urgence concerne le pays tout entier, “pour éviter aux citoyens d’être ciblés” par le groupe TPLF, le Front populaire de libération du Tigré, qui mène actuellement des opérations militaires dans les régions de l’Amhara et de l’Afar, situées respectivement dans le nord-ouest et le nord-est du pays.
Cet état d’urgence, le premier depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed, il y a trois ans et demi, devra être approuvé par la Chambre des représentants du peuple dans les prochaines quarante-huit heures, pour être effectif. (Courrier International)