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Au Zimbabwe, une élection présidentielle dans un contexte politique et économique tendu

Mardi 22 Août 2023


Si les villes sont plus favorables à l’opposition et la plupart des campagnes contrôlées par la Zanu-PF au pouvoir depuis l’indépendance, Mbare, plus vieux township jouxtant la capitale, est un champ de bataille pour les élections nationales.

« Les routes ne sont pas bonnes, les écoles ne sont pas bonnes, notre économie n’est pas bonne, nous attendons que tout cela change », affirme à l’AFP Tendai Kativhu, charpentier venu au marché avec ses deux enfants.
 
Peu le disent ouvertement, mais le changement qu’ici beaucoup attendent s’appelle Nelson Chamisa, chef de l’opposition dont le portrait est peint sur de petites affiches jaunes placardées un peu partout. Mais à l’issue d’une campagne marquée par des meetings interdits et des arrestations au sein de l’opposition, dans un pays déjà accablé par une longue histoire d’élections entachées d’irrégularités, rares sont ceux qui croient que l’avocat et pasteur de 45 ans sortira vainqueur du scrutin.
 
Human Rights Watch a prédit un « processus électoral gravement défectueux » incompatible avec un vote libre ou équitable. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de M. Chamisa, le « Triple C » comme dit la rue, se plaint d’être maltraitée par les autorités : intimidation, événements entravés et invisibilité à la télévision publique. Et de sérieuses irrégularités ont été constatées sur les listes électorales, qui font redouter un scrutin joué d’avance. (Le Monde avec AFP)
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