PARIS (Reuters) - François Hollande participe cette fin de semaine à Bamako au 27e sommet Afrique-France "pour le partenariat, la paix, et l'émergence", l'occasion d'un bilan de sa politique africaine dominée par l'intervention armée au Mali depuis janvier 2013.
Plus de 35 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale malienne placée sous haute sécurité, où le président français arrive dès ce vendredi à l'invitation de son homologue malien, Ibrahim Boubakar Keïta.
Même si l'organisation de ce sommet est en soi une victoire dans un pays en guerre contre le djihadisme, il est difficile de dresser un bilan positif tant la situation sécuritaire reste fragile, surtout dans le nord et le centre.
"Au Mali, nous sommes intervenus en janvier 2013 et nous avons pu éviter que ce pays tombe aux mains des djihadistes. Aujourd’hui, nous avons encore des efforts à faire pour mener à bien l'application des accords d'Alger et assurer la sécurité de l'ensemble de la zone du Sahel, a déclaré jeudi François Hollande dans ses voeux au corps diplomatique.
Le président, qui participera à Bamako au dernier sommet africain de son mandat qui se termine en mai, aura à coeur d'y dresser le bilan de sa politique africaine, également marqué par une hausse de l'aide française au développement et le lancement de l'opération Sangaris en République centrafricaine.
"Les engagements du sommet sur la paix et la sécurité en Afrique de décembre 2013 à Paris ont été tenus. C'est cela le message général", dit-on de source diplomatique française.
Paris reste toutefois conscient de fragilité de la situation au Mali, à l'image du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui se dit "préoccupé".
"Il ne faut pas se voiler la face", a-t-il déclaré au Journal du dimanche. "La signature des accords d'Alger se heurte à une résistance de la part des groupes armés signataires. Parallèlement à cela, la mise en place des autorités intérimaires et de la décentralisation tardent".
RENFORCEMENT DES MOYENS DE LA MINUSMA
Conclu en mai et juin 2015 entre le gouvernement malien, des mouvements armés et la Coordination des mouvements de l'Azawad, l'accord d'Alger prévoit entre autres la mise en place d'autorités intérimaires dans le Nord, de patrouilles mixtes, et l'application du programme DDR (désarmement, démobilisation et réintégration-NDLR) des ex-rebelles.
Plus d'un an plus tard, sa mise en oeuvre patine et la situation sécuritaire se dégrade, suscitant l'inquiétude de l'Onu et de l'Union européenne.
La France demande un renforcement des moyens de la Minusma (Mission des Nations Unies au Mali), qui a déployé 11.000 casques bleus aux côtés d'un millier de soldats français dans le cadre de l'opération antiterroriste régionale Barkhane, et des forces maliennes.
Le Mali est devenu l'un des théâtres les plus meurtriers pour l'Onu, dont plus d'une centaine d'hommes ont été tués depuis juillet 2013. Seize soldats français ont été également tués depuis le déclenchement de l'opération Serval, en 2013.
Le sommet de Bamako sera l'occasion d'annoncer un nouvel objectif de formation annuelle de 25.000 soldats africains, soit 25% de plus que l'objectif fixé en 2013.
Outre la sécurité, on parlera développement, immigration et lutte contre le réchauffement climatique.
François Hollande devrait annoncer une enveloppe annuelle supplémentaire d'un milliard d'euros par an pour des projets de développement sur le continent, soit une augmentation de 25% en trois ans. Un fond d'investissement franco-africain à destination des PME doté de 76 millions d'euros sera créé.
Au chapitre diplomatique, la situation en Gambie, dont le président n'a pas été invité à Bamako, dominera l'agenda.
Plus de 35 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale malienne placée sous haute sécurité, où le président français arrive dès ce vendredi à l'invitation de son homologue malien, Ibrahim Boubakar Keïta.
Même si l'organisation de ce sommet est en soi une victoire dans un pays en guerre contre le djihadisme, il est difficile de dresser un bilan positif tant la situation sécuritaire reste fragile, surtout dans le nord et le centre.
"Au Mali, nous sommes intervenus en janvier 2013 et nous avons pu éviter que ce pays tombe aux mains des djihadistes. Aujourd’hui, nous avons encore des efforts à faire pour mener à bien l'application des accords d'Alger et assurer la sécurité de l'ensemble de la zone du Sahel, a déclaré jeudi François Hollande dans ses voeux au corps diplomatique.
Le président, qui participera à Bamako au dernier sommet africain de son mandat qui se termine en mai, aura à coeur d'y dresser le bilan de sa politique africaine, également marqué par une hausse de l'aide française au développement et le lancement de l'opération Sangaris en République centrafricaine.
"Les engagements du sommet sur la paix et la sécurité en Afrique de décembre 2013 à Paris ont été tenus. C'est cela le message général", dit-on de source diplomatique française.
Paris reste toutefois conscient de fragilité de la situation au Mali, à l'image du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui se dit "préoccupé".
"Il ne faut pas se voiler la face", a-t-il déclaré au Journal du dimanche. "La signature des accords d'Alger se heurte à une résistance de la part des groupes armés signataires. Parallèlement à cela, la mise en place des autorités intérimaires et de la décentralisation tardent".
RENFORCEMENT DES MOYENS DE LA MINUSMA
Conclu en mai et juin 2015 entre le gouvernement malien, des mouvements armés et la Coordination des mouvements de l'Azawad, l'accord d'Alger prévoit entre autres la mise en place d'autorités intérimaires dans le Nord, de patrouilles mixtes, et l'application du programme DDR (désarmement, démobilisation et réintégration-NDLR) des ex-rebelles.
Plus d'un an plus tard, sa mise en oeuvre patine et la situation sécuritaire se dégrade, suscitant l'inquiétude de l'Onu et de l'Union européenne.
La France demande un renforcement des moyens de la Minusma (Mission des Nations Unies au Mali), qui a déployé 11.000 casques bleus aux côtés d'un millier de soldats français dans le cadre de l'opération antiterroriste régionale Barkhane, et des forces maliennes.
Le Mali est devenu l'un des théâtres les plus meurtriers pour l'Onu, dont plus d'une centaine d'hommes ont été tués depuis juillet 2013. Seize soldats français ont été également tués depuis le déclenchement de l'opération Serval, en 2013.
Le sommet de Bamako sera l'occasion d'annoncer un nouvel objectif de formation annuelle de 25.000 soldats africains, soit 25% de plus que l'objectif fixé en 2013.
Outre la sécurité, on parlera développement, immigration et lutte contre le réchauffement climatique.
François Hollande devrait annoncer une enveloppe annuelle supplémentaire d'un milliard d'euros par an pour des projets de développement sur le continent, soit une augmentation de 25% en trois ans. Un fond d'investissement franco-africain à destination des PME doté de 76 millions d'euros sera créé.
Au chapitre diplomatique, la situation en Gambie, dont le président n'a pas été invité à Bamako, dominera l'agenda.