




L’indignation continue après que la grâce accordée à l'ancien président et capitaine de la junte du CNDD Moussa Dadis Camara « pour raisons de santé », par le général Mamadi Doumbouya vendredi 28 mars, juste avant la fin du ramadan. Cela malgré la grave condamnation à 20 ans de prison ferme pour « crimes contre l’humanité » pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009.
À Conakry, les partis politiques ne comprennent pas cette décision, qui selon eux met à mal la lutte contre l'impunité des crimes de sang dans le pays...Mouctar Kalissa, secrétaire général de la Jeunesse à l'UFR, dont le président Sidya Touré a subi les violences de 2009, estime qu'il aurait plutôt fallu gracier les auteurs de petits délits en cette fin de ramadan.
« Les voleurs de téléphones, de moutons ou de bœufs sont nombreux dans nos prisons. Mais accorder la grâce présidentielle à quelqu’un qui doit purger plus de 20 années de prison, et qui n’en a même pas fait une année ? Donnons la chance à la justice de justifier ce qui est justifiable ». [RFI]
ENQUETES & REPORTAGES - 11/01/2025 |