Les Argentins, épuisés par l’inflation et désabusés par leurs politiques, votent dimanche lors d’élections primaires pour désigner les candidats à la présidentielle d’octobre, un scrutin à l’issue incertaine pour la succession d’Alberto Fernandez (centre gauche).
Plus de 35 millions d’électeurs sont appelés à présélectionner à la fois les partis qui seront en lice le 22 octobre pour la présidentielle --il faut pour cela obtenir 1,5% des votes nationalement-- et leurs candidats. Comme un sondage grandeur nature, à double détente.
Les Argentins, épuisés par l’inflation et désabusés par leurs politiques, votent dimanche lors d’élections primaires pour désigner les candidats à la présidentielle d’octobre, un scrutin à l’issue incertaine pour la succession d’Alberto Fernandez (centre gauche).
Plus de 35 millions d’électeurs sont appelés à présélectionner à la fois les partis qui seront en lice le 22 octobre pour la présidentielle --il faut pour cela obtenir 1,5% des votes nationalement-- et leurs candidats. Comme un sondage grandeur nature, à double détente.
Un désenchantement, surtout
Le retrait de ces deux grands rivaux, personnalités antagoniques, clivantes, pourrait-il annoncer un répit dans la polarisation aiguë de la politique argentine? À moins qu’il ne signale une désillusion générale, après deux présidences très contrastées, l’une libérale, l’autre interventionniste, qui ont toutes deux amèrement déçu.
Des analystes prédisent une forte abstention, supérieure à 25%, malgré le caractère obligatoire du vote. À moins que ce désenchantement ne profite au «troisième homme», l’économiste ultralibéral-libertaire Javier Milei, au discours enflammé contre la «caste» politique, qui avait fait sensation aux législatives en 2021, son parti devenant 3e force sur Buenos Aires (17,3%). Mais qui pourrait peiner à reproduire cet impact à l’échelle du pays.
En même temps que les candidats à la présidence, les Argentins votent dimanche pour pré-sélectionner des candidats à la Chambre des députés et au Sénat, qui se renouvelleront pour partie lors du scrutin du 22 octobre. [AFP]