Emmanuel Macron : "J'étais trop amoureux pour être sérieux"

Le chef de l'État a livré des confidences, samedi 7 janvier dans l'émission "Les rencontres du Papotin" sur France 2.

Son amour pour Brigitte, sa grand-mère Manette qui lui manque, ses deux échecs à Normale Sup' ou encore "le pognon" qu'il "gagnait plus avant" : le président a  répondu aux questions de la rédaction du Papotin, composée d'une cinquantaine de journalistes atteints de troubles du spectre autistique. "Vous m'avez emmené sur des terrains où je n'avais pas été dans d'autres interviews avec d'autres journalistes", a-t-il salué à la fin de l'émission. 

Plusieurs questions ont tourné autour de son histoire d'amour avec son épouse Brigitte, rencontrée alors qu'elle était professeur dans son lycée. "Le principe de l'amour c'est que tout est possible", a affirmé Emmanuel Macron. "ça te tombe dessus (...). C'est quelque chose qui est plus fort que toi et qui te dépasse". 

"Quand t'es amoureux, tu ne choisis pas"

Adrien un des journalistes, a fait lire à haute voix à à Emmanuel Macron une remarque qu'il n'osait pas faire : "Il est le président, il doit montrer l'exemple et ne pas se marier avec sa prof".

"Tu ne choisis pas. C'est pas une question de montrer l'exemple (...) Quand t'es amoureux, tu ne choisis pas. C'est pas bien, tu crois ?", a répondu Emmanuel Macron. "C'est pas facile (...) C'est notre prof, on se sent un peu gêné", a estimé Adrien. "Elle n'a pas été vraiment ma prof, elle était ma prof de théâtre, ça compte pas pareil !", a plaisanté le président, suscitant des rires. 

"Ça a redoublé mon envie de suivre mon chemin"
"Le malin !", l'a taquiné un journaliste à ses côtés, en riant aux éclats. "Donc tu vois, c'est pas comme la prof de maths - j'essaie de négocier", s'est encore défendu Emmanuel Macron en souriant. 

Puis un autre lui a demandé comment ses parents avaient pris cette relation. "Au début ? Mal." "Je pense que tu t'imagines toujours pour tes enfants un schéma de vie qui est le tien, ou le schéma d'une certaine norme", a expliqué le chef de l'État. "Moi, ça a redoublé mon envie de suivre mon chemin". 

Peur de voir ses proches disparaître 

Le président a reconnu qu'à titre personnel, sa plus grande peur "était la disparition de ses proches". Sébastien l'a surpris en lui demandant si sa grand-mère Manette lui "manquait". "Oui, parce qu'elle s'est beaucoup occupée de moi quand j'étais petit et adolescent", a affirmé Emmanuel Macron.

Récitant un poème de Verlaine, écoutant les journalistes reprendre la chanson "J'aurais voulu être un artiste", il est revenu avec Julien sur ses deux échecs au concours de l'École normale supérieure, reconnaissant avoir été "énervé de ne pas réussir". "Mais quand je regarde les choses avec le recul, il y a des gens qui travaillaient beaucoup plus que moi pour l'avoir (...). Je passais plus de temps à faire du théâtre, à aller au théâtre", a-t-il admis. "En plus, j'étais trop amoureux pour être sérieux". 

Du "pognon", "j'en avais plus avant de faire président"

"Avez-vous beaucoup de pognon ?", lui a demandé sans détour Grégory. "Pour tout te dire, j'en avais plus avant de faire président", a-t-il répondu. 

L'émission télévisée "Les rencontres du Papotin", modérée par Julien Bancilhon, rédacteur en chef de la publication et psychologue, a été lancée en septembre sur une idée des réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nakache ("Intouchables", "Hors normes", "Le sens de la fête").