Les proches de Donald Trump, évincé de Twitter et des autres grands réseaux sociaux, s’indignent et crient à la censure mais pour communiquer avec le grand public, les alternatives restent pour l’instant limitées. «La liberté d’expression se meurt et est contrôlée par de tout-puissants gauchistes», a ainsi déploré le fils aîné du locataire de la Maison Blanche, Donald Trump Jr.
«Qui sera le prochain à être réduit au silence?» s’est interrogé l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani, tandis que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, s’insurgeait contre «la Gauche» qui «s’échine depuis des années à faire taire les voix s’opposant à elle».
L’influent sénateur républicain du Texas Ted Cruz a, lui, jugé «absurde et profondément dangereux» les décisions des réseaux sociaux. «Pourquoi une poignée de milliardaires de la Silicon Valley devrait avoir le monopole sur le discours politique?», s’est-il offusqué.
Postés sur Twitter
Ironiquement, tous ces messages ont été postés sur Twitter, le réseau social qui fut pendant des années le moyen de communication préféré de Donald Trump avant que l’entreprise ne décide vendredi de fermer définitivement son compte.
Deux jours après l’irruption brutale de partisans du président au Capitole, le réseau social a dit prendre cette mesure inédite face au «risque de nouvelles incitations à la violence».
Facebook et d’autres services comme Instagram, Snapchat ou Twitch ont, eux, suspendu pour une durée indéterminée le profil du locataire de la Maison Blanche. La plateforme de discussion Reddit, d’ordinaire assez permissive, a fermé vendredi un populaire forum de fans du chef d’Etat pour avoir enfreint son règlement sur l’incitation à la haine.
Quelle peut dès lors être la nouvelle caisse de résonance de Donald Trump et de ses partisans? Son fils Donald Trump Jr, craignant d’être lui aussi débarqué de Twitter, a déjà proposé à ses abonnés de laisser sur son site leur courriel pour recevoir des nouvelles. Pas vraiment le moyen de communication le plus réactif.
Victime de son succès
Dans un tweet rapidement effacé, Donald Trump a évoqué vendredi soir l’idée de créer sa «propre plateforme dans un futur proche» sans toutefois donner plus de détails. Les plateformes conservatrices prisées des partisans les plus farouches de Trump comme Parler et Gab attirent un public grandissant. Mais Parler a aussi été victime de son succès samedi: l’affluence d’abonnés a attiré l’attention.
Invoquant la prolifération de messages incitant à la violence sur l’application, Google et Apple ont décidé de la retirer de leur plateforme de téléchargement d’applications.
Pour les mêmes raisons, Amazon prévoit de cesser d’héberger les données de Parler sur son service d’informatique dématérialisée à partir de dimanche soir, ce qui dans les faits devrait rendre la plateforme temporairement inaccessible.
Si Parler était à ses débuts, en 2018, l’apanage de franges extrémistes, le réseau accueille désormais des voix conservatrices plus traditionnelles comme le présentateur vedette de Fox News et proche de Donald Trump, Sean Hannity, ou la gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem.
Egalement membre de Parler, l’influent commentateur politique Mark Levin a annoncé vendredi soir avoir «suspendu» son compte Twitter «en signe de protestation contre le fascisme» du réseau social, et demandé à tous ses abonnés de le rejoindre sur la plateforme conservatrice.
Mark Levin a aussi mentionné son compte sur Rumble, un site qui propose comme YouTube de diffuser des vidéos mais promet à ses utilisateurs qu’ils ne seront «jamais censurés pour du contenu politique ou scientifique».
Fréquentation record sur Gab
La plateforme Gab de son côté a dû ajouter des serveurs pour faire face à la «fréquentation record» vendredi soir et samedi, a indiqué son créateur Andrew Torba. Lancé en 2016, Gab se présente comme une plateforme qui promeut «la liberté d’expression» et «les libertés individuelles», mais est surtout connue pour ses utilisateurs d’extrême droite, voire néonazis. C’est sur Gab que l’auteur d’une fusillade qui avait fait 11 morts dans une synagogue de Pittsburgh en 2018 avait posté de nombreux messages antisémites avant l’attaque.
Plusieurs sociétés ayant déjà interdit à la plateforme d’utiliser leurs services, Gab a fait le choix de construire ses propres serveurs et ne devrait pas faire face aux mêmes problèmes techniques que Parler.
Toutes ces plateformes alternatives restent toutefois marquées à droite, voire à l’extrême droite. Il n’est pas certain qu’elles attirent un public aussi large que les 88 millions d’abonnés du feu compte Twitter de Donald Trump. (AFP)
«Qui sera le prochain à être réduit au silence?» s’est interrogé l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani, tandis que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, s’insurgeait contre «la Gauche» qui «s’échine depuis des années à faire taire les voix s’opposant à elle».
L’influent sénateur républicain du Texas Ted Cruz a, lui, jugé «absurde et profondément dangereux» les décisions des réseaux sociaux. «Pourquoi une poignée de milliardaires de la Silicon Valley devrait avoir le monopole sur le discours politique?», s’est-il offusqué.
Postés sur Twitter
Ironiquement, tous ces messages ont été postés sur Twitter, le réseau social qui fut pendant des années le moyen de communication préféré de Donald Trump avant que l’entreprise ne décide vendredi de fermer définitivement son compte.
Deux jours après l’irruption brutale de partisans du président au Capitole, le réseau social a dit prendre cette mesure inédite face au «risque de nouvelles incitations à la violence».
Facebook et d’autres services comme Instagram, Snapchat ou Twitch ont, eux, suspendu pour une durée indéterminée le profil du locataire de la Maison Blanche. La plateforme de discussion Reddit, d’ordinaire assez permissive, a fermé vendredi un populaire forum de fans du chef d’Etat pour avoir enfreint son règlement sur l’incitation à la haine.
Quelle peut dès lors être la nouvelle caisse de résonance de Donald Trump et de ses partisans? Son fils Donald Trump Jr, craignant d’être lui aussi débarqué de Twitter, a déjà proposé à ses abonnés de laisser sur son site leur courriel pour recevoir des nouvelles. Pas vraiment le moyen de communication le plus réactif.
Victime de son succès
Dans un tweet rapidement effacé, Donald Trump a évoqué vendredi soir l’idée de créer sa «propre plateforme dans un futur proche» sans toutefois donner plus de détails. Les plateformes conservatrices prisées des partisans les plus farouches de Trump comme Parler et Gab attirent un public grandissant. Mais Parler a aussi été victime de son succès samedi: l’affluence d’abonnés a attiré l’attention.
Invoquant la prolifération de messages incitant à la violence sur l’application, Google et Apple ont décidé de la retirer de leur plateforme de téléchargement d’applications.
Pour les mêmes raisons, Amazon prévoit de cesser d’héberger les données de Parler sur son service d’informatique dématérialisée à partir de dimanche soir, ce qui dans les faits devrait rendre la plateforme temporairement inaccessible.
Si Parler était à ses débuts, en 2018, l’apanage de franges extrémistes, le réseau accueille désormais des voix conservatrices plus traditionnelles comme le présentateur vedette de Fox News et proche de Donald Trump, Sean Hannity, ou la gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem.
Egalement membre de Parler, l’influent commentateur politique Mark Levin a annoncé vendredi soir avoir «suspendu» son compte Twitter «en signe de protestation contre le fascisme» du réseau social, et demandé à tous ses abonnés de le rejoindre sur la plateforme conservatrice.
Mark Levin a aussi mentionné son compte sur Rumble, un site qui propose comme YouTube de diffuser des vidéos mais promet à ses utilisateurs qu’ils ne seront «jamais censurés pour du contenu politique ou scientifique».
Fréquentation record sur Gab
La plateforme Gab de son côté a dû ajouter des serveurs pour faire face à la «fréquentation record» vendredi soir et samedi, a indiqué son créateur Andrew Torba. Lancé en 2016, Gab se présente comme une plateforme qui promeut «la liberté d’expression» et «les libertés individuelles», mais est surtout connue pour ses utilisateurs d’extrême droite, voire néonazis. C’est sur Gab que l’auteur d’une fusillade qui avait fait 11 morts dans une synagogue de Pittsburgh en 2018 avait posté de nombreux messages antisémites avant l’attaque.
Plusieurs sociétés ayant déjà interdit à la plateforme d’utiliser leurs services, Gab a fait le choix de construire ses propres serveurs et ne devrait pas faire face aux mêmes problèmes techniques que Parler.
Toutes ces plateformes alternatives restent toutefois marquées à droite, voire à l’extrême droite. Il n’est pas certain qu’elles attirent un public aussi large que les 88 millions d’abonnés du feu compte Twitter de Donald Trump. (AFP)