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Fifagate: 1ère condamnation, 8 mois de prison pour un Guatémaltèque

Mercredi 25 Octobre 2017

Un ex-responsable de la fédération guatémaltèque de football, qui avait plaidé coupable de prise de pots-de-vin dans le scandale de corruption de la Fifa, a été condamné mercredi par une juge fédérale new-yorkaise à huit mois de prison, première peine prononcée dans cette affaire.

Hector Trujillo, 63 ans, qui fut secrétaire général de la fédération du Guatemala de 2009 à 2015, devrait commencer à purger sa peine le 20 novembre en Floride, où il était jusqu'ici en liberté sous caution.

Cette première peine a été fixée par la juge Pamela Chen, qui officie à Brooklyn sur l'ensemble du dossier Fifa aux Etats-Unis. Une quarantaine de personnes au total ont été mises en cause dans ce scandale qui a ébranlé le football mondial, et poussé au départ l'ancien président de la Fifa Sepp Blatter.

Seules trois d'entre elles ont plaidé non coupable, dont le procès doit commencer le 6 novembre à New York.

Arrêté en décembre 2015 alors qu'il était en croisière en Floride, brièvement emprisonné, M. Trujillo avait plaidé coupable en juin dernier.

Il avait reconnu avoir accepté des centaines de milliers de dollars de pots-de-vin de la société de marketing sportif Media World, basée à Miami, en échange des droits média et marketing sur les matches joués à domicile par l'équipe guatémaltèque pour les qualifications aux Coupes du monde 2018 et 2022.

Dans le cadre de l'accord passé avec le procureur, il se reconnaissait coupable de fraude bancaire et de prise de pots-de-vin, deux des huit chefs d'inculpation initialement portés contre lui, avec l'espoir que cela lui vaille une certaine clémence, comme c'est généralement le cas avec de tels accords aux Etats-Unis.

Les pots-de-vin ont été versés sur plusieurs années par Media World, transitant par des banques américaines avant que M. Trujillo n'en reçoive sa part sur un compte au Guatemala, selon le bureau du procureur.

Avant l'audience qui a mené à sa condamnation, le procureur avait plaidé pour une sentence plus lourde, réclamant une peine minimale d'un peu plus de trois ans (41 mois) de prison.

Les avocats de M. Trujillo avaient eux plaidé pour plus de clémence, arguant du mois qu'il avait déjà passé en prison après son arrestation, et de sa mauvaise santé
 
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