Ce samedi marque une nouvelle journée de mobilisation des soutiens de la cause Palestinienne partout dans le monde et notamment à Paris où semaines après semaines, des milliers de personnes défilent pour réclamer la fin de la guerre menée par Israël sur la Bande de Gaza ainsi que la fin des attaques de colons en Cisjordanie.
Dans un entretien à Anadolu, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV (Les écologistes, Europe Écologie Les Verts), et Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, sont revenus sur les raisons de leur présence dans le cortège parisien.
Rappelant être « en soutien du peuple Palestinien depuis des dizaines d’années », Marine Tondelier estime en effet que « les représailles » organisées par Israël « ont largement dépassé ce que permet le droit international et le droit humanitaire ».
« On ne peut pas détourner le regard, on ne peut pas fermer les yeux, on ne peut pas se dire qu’il ne faut plus y penser et que ça passera » plaide la responsable politique de 37 ans qui assure vouloir « marcher aussi longtemps qu’il le faudra ».
Au cours de cette interview donnée à Anadolu au départ de la manifestation parisienne, la secrétaire nationale écologiste précise réclamer « un cessez-le-feu immédiat à Gaza », « le respect des droits humains, humanitaires et internationaux », « la fin de l’apartheid et de la colonisation illégale ».
Au niveau national et international elle plaide enfin pour « des sanctions envers l’Etat d’Israël comme quand le droit international est bafoué » et également « la fin de la coopération militaire entre la France et Israël ».
De son côté, Éric Piolle indique qu’il espère que « la justice se fasse » et que « des délégations de la Cour Pénale Internationale puissent aller sur place » pour « regarder et poser des actes juridiques sur ce qu’il s’est passé le 7 octobre et depuis ».
« La justice arrive toujours en décalage (…) mais c’est important qu’il puisse y avoir une qualification juridique de ce qui est en train de se passer en Israël et en Palestine » considère le maire de Grenoble.
Et de poursuivre: « Du côté des autorités Françaises nous souhaitons qu’elles appellent non seulement évidemment à la libération immédiate des otages, mais également à un cessez-le-feu immédiat car nous ne pensons pas que l’objectif d’Israël de détruire le Hamas, soit un objectif ni viable ni réaliste et nous ne pensons pas qu’il puisse respecter les droits humains, le droit humanitaire et le droit international ».
Ces déclarations interviennent alors qu’Israël répondait, vendredi, devant la CIJ (Cour internationale de justice), à des accusations de génocide contre le peuple Palestinien, dans le cadre de la procédure initiée par l’Afrique du Sud.
Pour justifier la saisine de la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, Pretoria dénonçait des attaques qui « revêtent un caractère génocidaire » et qui « s’accompagnent de l’intention spécifique requise de détruire les Palestiniens de Gaza ». [AA]