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Immigration : la ministre de l'Ecologie se dit "en désaccord" avec Bruno Retailleau

Samedi 12 Octobre 2024

Agnès Pannier-Runacher
Agnès Pannier-Runacher

Agnès Pannier-Runacher, ministre macroniste de l'Écologie, estime que le pays dispose déjà de "tous les outils pour lutter contre l'immigration illégale et pour lutter contre les passeurs", contredisant ainsi le ministre de l'Intérieur. Un désaccord qu'elle dit "assumer" au sein d'un "gouvernement de coalition".

 

Bruno Retailleau n'en finit décidément pas de cliver, y compris au sein du gouvernement dont il fait partie. Dernière illustration en date, comme le rapporte Le Parisien, le "désaccord" exprimé par la ministre de l'Écologie, suite aux propos du ministre de l'Intérieur au sujet de l'immigration illégale. 

 

Alors que ce dernier s'est dit prêt, ces derniers jours, à durcir les dispositifs de régularisation de certains sans-papiers, Agnès Pannier-Runacher estime, de son côté, que le pays dispose "déjà de tous les outils pour lutter contre l’immigration illégale et surtout pour lutter contre les passeurs". 

 

"Je ne suis pas d’accord avec Bruno Retailleau" a-t-elle résumé. Pour autant, elle assume cette différence : "C'est pour ça que nous sommes un gouvernement de coalition et que notre objectif, c'est de trouver des points d’équilibre" affirme-t-elle.

 

Discordances internes

 

Mercredi dans les colonnes du Parisien, Bruno Retailleau a exprimé son souhait de remettre en question la circulaire "Valls" en vigueur depuis 2012. 

 

Pour Agnès Pannier-Runacher, avec cette circulaire, "on parle de femmes et d’hommes qui travaillent en France, qui travaillent dans les cuisines de nos restaurants, qui travaillent pour garder nos enfants, pour prendre soin de nos aînés. Et ce sont souvent les mêmes qui s’inquiètent de la régularisation de ces personnes - qui ont choisi la France et qui prennent leur part de la charge de la collectivité -, qui n’accepteraient à aucun prix d’exercer ces métiers indispensables". 

 

La ministre a aussi plaidé pour que "les gens qui choisissent la France, ses valeurs, et prennent leur part de l’effort collectif puissent être reconnus", pour leurs "efforts" et leur "mérite".

 

Ce n'est pas la première fois que Bruno Retailleau, incarnation de la droite radicale au sein du gouvernement Barnier, suscite l'agacement en interne. On se souvient notamment des tensions affichées avec le ministre de la Justice Didier Migaud, ou encore, plus récemment, des propos de la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. 

 

Jeudi, Brégeon a déclaré que les propositions sur l’immigration de Bruno Retailleau sont des "pistes de l’exécutif" mais qu’elles "devront être discutées" au niveau du gouvernement et au niveau européen. [6Medias]

 
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