« Pour la première fois en quatre mois, les autorités burkinabè assument un secret de polichinelle : Serge Oulon, Adama Bayala et Kalifara Séré, disparus en l’espace de 10 jours en juin, ont bien été réquisitionnés de force par l’armée », écrit Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans frontières (RSF).
Ces trois journalistes ont été « enlevés par des individus armés », qui se sont pour certains « présentés comme étant membres de l’Agence nationale de renseignement (ANR) », selon l’ONG...
Le directeur général des droits humains au ministère de la Justice du Burkina Faso, Marcel Zongo, a affirmé que les trois journalistes « ont été réquisitionnés » sur la base d’un décret prononcé par la junte portant « mobilisation générale » contre les groupes jihadistes qui ensanglantent le Burkina depuis près de dix ans...
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Traoré, lors d’un coup d’État en septembre 2022, le Burkina Faso a suspendu l’accès ou la diffusion de plusieurs médias – notamment étrangers – accusés de freiner les efforts du régime pour reconquérir le territoire face aux violences des jihadistes. [Jeune Afrique avec AFP]