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Indre-et-Loire : la préfète démise de ses fonctions brutalement, l'opposition dénonce une "injustice"

Mardi 27 Décembre 2022

Marie Lajus, la préfète démise par le ministre de l'Intérieur
Marie Lajus, la préfète démise par le ministre de l'Intérieur
Après un article du Canard enchaîné, une tribune a été publié dans le Monde pour venir en soutien de Marie Lajus. Ses signataires accusent l'exécutif de lui faire payer la simple application d'une loi de défense de l'environnement ayant bloqué un projet immobilier dans une zone protégée.
 
"Vive la presse, et vive la presse libre" : édition du Canard enchaîné en main, la préfète d'Indre-et-Loire, Marie Lajus, salue une dernière fois les personnes présentes à son pot de départ, dans une vidéo relayée sur Twitter par le journaliste David Dufresne.

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La décision, passée inaperçue, a été prise par décret le 7 décembre 2022.
Mais ce que le journal palmé révèle la semaine suivante interpelle. Marie Lajus aurait été renvoyée pour avoir refusé l’installation d’un incubateur de start-ups dans une zone boisée de la commune de Reugny. Un refus motivé par la volonté de faire respecter le droit de l’urbanisme et protéger l’environnement, la zone n’étant pas constructible, en vertu de dispositions régies par le code de l’urbanisme, appuyées par les principes de la loi Climat et résilience de 2021. 

Cité par l'hebdomadaire, un élu écologiste du département assure que des élus locaux ont alors fait remonter leur agacement au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, face à cette préfète intransigeante.
 
"Entendant privilégier des retombées économiques à la protection de l’environnement, quelques élus envisageaient d’ignorer la loi en tentant de rendre le terrain constructible", assurent des soutiens de la préfète dans une tribune parue dans Le Monde, lundi 26 décembre.
Des informations relayées et confirmées ensuite par le quotidien régional la Charente Libre.

Si le conseil municipal de la ville de Reugny a démenti ces assertions, la préfète a reçu une nouvelle vague de soutiens. Dans Le Monde, ce sont une cinquantaine d'élus qui ont signé une tribune soulignant que "Marie Lajus est une préfète dont le professionnalisme est unanimement salué dans les territoires où elle a eu à exercer. À travers son impartialité, sa probité et son humanité, elle incarne ce que la société attend de l’Etat".

Le ministère de l'Intérieur se borne à ne faire "ni commentaire ni communication", a relayé le journal Ouest-France, qui l'a contacté. 
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