Survolant le fleuve qui serpente au coeur de la forêt amazonienne, un oiseau blanc et noir tente de s'éloigner de l'épais nuage de fumée qui émane de la végétation calcinée dans une région du nord du Brésil qualifiée de "nouvelle frontière de la déforestation" par les écologistes.
C'est un milan à la queue fourchue (Elanoides forficatus), rapace dont la queue ressemble à celle d'une hirondelle.
La scène a lieu dans l'Etat de Rondonia (nord), un des plus touchés par les feux de forêt, dans une Amazonie qui n'avait jamais autant brûlé au mois d'août depuis 12 ans, avec 18% de foyers en plus que lors de la même période de l'année dernière.
La zone la plus critique est plus précisément située à la jonction de trois Etats septentrionaux, l'Amazonas, l'Acre et Rondonia, sur une partie de leurs territoires respectifs.
Une région presque aussi grande que l'Espagne, connue sous le nom d'Amacro, un acronyme de ces trois Etats frontaliers, dont les autorités ont lancé l'an dernier un projet controversé de "zone de développement durable", avec le soutien du gouvernement fédéral du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Selon l'ONG Greenpeace, malgré cette dénomination, il s'agit avant tout de "stimuler la production agricole" dans cette région où vivent environ 1,8 million d'habitants.
"C'est la nouvelle frontière de la déforestation", insiste Romulo Batista, porte-parole de Greenpeace, avec qui une équipe de l'AFP a survolé la région.
La zone a "concentré 40% des foyers d'incendies identifiés depuis le début de l'année dans l'Amazonie brésilienne", souligne-t-il.
- "Soleil rouge" -
Par endroits, la fumée est si épaisse que la visibilité du pilote est très réduite. L'odeur de brûlé est à la limite du supportable.
Dans les zones déjà détruites, un paysage de désolation à perte de vue, avec des pans entiers au sol noir ou gris foncé, au lieu de l'épais manteau de végétation vert émeraude.
Et dans celles qui brûlent encore, les flammes réparties en foyers à quelques dizaines de mètres les uns des autres font office de phares funestes au milieu du nuage de fumée.
La nuit, vus de haut, ces foyers ressemblent à des petits volcans en éruption.
Pour les habitants de Porto Velho, capitale de l'Etat de Rondonia, ce mois d'août a été particulièrement difficile.
"J'ai l'impression qu'il y a eu trois fois plus de fumée que l'an dernier. C'est nocif, surtout pour les enfants qui ont des problèmes respiratoires", déplore Francisco Alan Ferreira da Silva, chauffeur de 33 ans.
"C'est horrible, le matin il y a un énorme brouillard, le soleil est tout rouge et il fait très chaud. Et quand on ouvre la fenêtre, on peut voir des particules de cendres entrer dans la pièce", renchérit Joyce Milena, assistante administrative de 24 ans.
La déforestation et les feux de forêt ont connu une forte recrudescence sous le mandat du président Bolsonaro, qui brigue la réélection dans un mois.
Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, la déforestation moyenne annuelle en Amazonie brésilienne a augmenté de 75% par rapport à la décennie précédente.
Il balaie les critiques en arguant que le Brésil "préserve beaucoup mieux ses forêts que l'Europe", en référence notamment aux incendies qui ont ravagé la France et l'Espagne cet été. (AFP)
C'est un milan à la queue fourchue (Elanoides forficatus), rapace dont la queue ressemble à celle d'une hirondelle.
La scène a lieu dans l'Etat de Rondonia (nord), un des plus touchés par les feux de forêt, dans une Amazonie qui n'avait jamais autant brûlé au mois d'août depuis 12 ans, avec 18% de foyers en plus que lors de la même période de l'année dernière.
La zone la plus critique est plus précisément située à la jonction de trois Etats septentrionaux, l'Amazonas, l'Acre et Rondonia, sur une partie de leurs territoires respectifs.
Une région presque aussi grande que l'Espagne, connue sous le nom d'Amacro, un acronyme de ces trois Etats frontaliers, dont les autorités ont lancé l'an dernier un projet controversé de "zone de développement durable", avec le soutien du gouvernement fédéral du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Selon l'ONG Greenpeace, malgré cette dénomination, il s'agit avant tout de "stimuler la production agricole" dans cette région où vivent environ 1,8 million d'habitants.
"C'est la nouvelle frontière de la déforestation", insiste Romulo Batista, porte-parole de Greenpeace, avec qui une équipe de l'AFP a survolé la région.
La zone a "concentré 40% des foyers d'incendies identifiés depuis le début de l'année dans l'Amazonie brésilienne", souligne-t-il.
- "Soleil rouge" -
Par endroits, la fumée est si épaisse que la visibilité du pilote est très réduite. L'odeur de brûlé est à la limite du supportable.
Dans les zones déjà détruites, un paysage de désolation à perte de vue, avec des pans entiers au sol noir ou gris foncé, au lieu de l'épais manteau de végétation vert émeraude.
Et dans celles qui brûlent encore, les flammes réparties en foyers à quelques dizaines de mètres les uns des autres font office de phares funestes au milieu du nuage de fumée.
La nuit, vus de haut, ces foyers ressemblent à des petits volcans en éruption.
Pour les habitants de Porto Velho, capitale de l'Etat de Rondonia, ce mois d'août a été particulièrement difficile.
"J'ai l'impression qu'il y a eu trois fois plus de fumée que l'an dernier. C'est nocif, surtout pour les enfants qui ont des problèmes respiratoires", déplore Francisco Alan Ferreira da Silva, chauffeur de 33 ans.
"C'est horrible, le matin il y a un énorme brouillard, le soleil est tout rouge et il fait très chaud. Et quand on ouvre la fenêtre, on peut voir des particules de cendres entrer dans la pièce", renchérit Joyce Milena, assistante administrative de 24 ans.
La déforestation et les feux de forêt ont connu une forte recrudescence sous le mandat du président Bolsonaro, qui brigue la réélection dans un mois.
Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, la déforestation moyenne annuelle en Amazonie brésilienne a augmenté de 75% par rapport à la décennie précédente.
Il balaie les critiques en arguant que le Brésil "préserve beaucoup mieux ses forêts que l'Europe", en référence notamment aux incendies qui ont ravagé la France et l'Espagne cet été. (AFP)