
L'Angola, qui assure la médiation dans cette crise, a annoncé son intention d'ouvrir des pourparlers entre Kinshasa et le groupe armé AFC-M23. Selon la présidence angolaise, des contacts seront établis avec l'AFC-M23 afin d'organiser des négociations directes avec Kinshasa dans les prochains jours. Mais cette annonce suscite des interrogations.
La RDC se contente pour l'instant de « prendre acte » et attend d'en voir les modalités concrètes, d'autant que plusieurs zones d'ombre demeurent. Une rencontre de haut niveau entre les autorités congolaises et angolaises était bien prévue lundi 10 mars à Luanda, mais elle n'a finalement pas eu lieu.
Mardi 11 mars, les choses se sont accélérées. Avec une équipe très réduite autour de lui, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, s'est retrouvé dans la capitale angolaise. Mais si la question de l'AFC-M23 a bien été abordée lors de cette rencontre, Kinshasa n'a pas changé sa ligne officielle : pas de discussion directe avec l'AFC-M23, groupe soutenu par le Rwanda, dit l'entourage de Félix Tshisekedi.
Plusieurs sources congolaises affirment même avoir été surprises par le contenu du communiqué angolais, qui évoque l'ouverture de négociations directes avec le groupe armé. Du côté congolais, on parle d'une annonce unilatérale qui n'a pas été concertée avec Kinshasa. [RFI]