La Libye a annoncé mercredi 2 avril la fermeture des sièges de dix organisations humanitaires internationales et la suspension de leurs activités, les accusant de menées « hostiles » et de vouloir « installer des migrants » d’Afrique subsaharienne sur son territoire. Peu avant avait filtré une lettre d’ambassadeurs principalement européens et d’un représentant de l’Organisation des Nations unies (ONU), obtenue par l’Agence France-Presse (AFP), dénonçant « une campagne de répression contre les ONG internationales et les travailleurs humanitaires ».
Le document faisait état d’interrogatoires d’employés locaux d’au moins six organisations non gouvernementale (ONG), certains privés de passeports, d’autres forcés à démissionner...
Parmi les ONG concernées, il a cité le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), Médecins sans frontières, l’organisation française Terre des hommes et l’italienne Cesvi. Les autorités ont également sanctionné International Medical Corps (IMC), International Rescue Committee (IRC), ainsi que le Conseil pour les réfugiés danois (DRC), a détaillé à l’AFP une source proche du dossier...
Selon la source proche du dossier, le personnel expatrié des ONG fermées a été prié de quitter le territoire ou de ne plus y revenir s’il se trouvait hors du pays pour les congés de fin de ramadan...
Plusieurs rapports de l’ONU ou d’organisations internationales ont dénoncé ces derniers mois les arrestations arbitraires de journalistes, d’avocats, de magistrats et d’opposants et des exactions contre des migrants, avec la découverte de fosses communes. [Le Monde avec AFP]