D’aucuns diront que c’est de bonne guerre. En effet, que des pontes de la République sortent de leur mutisme (d’ailleurs ils ne se taisent jamais) pour sortir les cafards de leurs adversaires n’est plus une surprise sous nos cieux. Le cas de Nafi Ngom, pointée du doigt pour népotisme avéré est une belle illustration. Et, en politique, il est dit que tous les coups sont permis.
Toutefois, force est de reconnaitre que toutes les armes, même en guerre, ne sont pas conventionnelles. Dans les conflits armés, il est interdit par des lois internationales en vigueur d’utiliser des armements de destruction massive dans l’unique but de raser de la carte ses ennemis. Ici au Sénégal, la manière de faire la politique n’oppose pas des adversaires. On a l’impression que le pouvoir en place a en face de lui des ennemis qu’il faut absolument anéantir.
Et au nom de la gouvernance vertueuse et sobre, l’on veut s’arroger les bonnes pratiques et défendre à tous les coups son mentor. D’ailleurs, il est aujourd’hui avéré que les actuels tenants du régime sont allergiques aux critiques. Pourtant, cela ne devrait pas être le cas.
Sous Wade, les Sénégalais ont tout entendu au point de faire face à des opposants qui ont demandé purement et simplement son départ de la Présidence pour cause de sénilité. D’autres sont allés plus loin en l’enterrant tout bonnement, clamant que ‘’le vieux est mort’’. Que dire de ces assoiffés de pouvoir qui ont tout tenté pour instrumentaliser des jeunes au jour du 23 juin 2011 pour qu’ils se dirigent vers le Palais afin d’en déloger le locataire légal ?
Quatre ans après, l’on croirait être dans un autre Sénégal où ceux qui ont droit à la parole doivent forcément être du côté du pouvoir. L’on comprend aisément que des politiques en perte de vitesse aient décidé de transhumer et veulent au passage faire croire qu’ils promeuvent une République des valeurs sous le sceau de la gouvernance sobre et vertueuse. Que nenni. L’affaire Nafi Ngom, du nom de la désormais ex présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), renseigne à plus d’un titre. S’il est avéré qu’elle a été au cœur d’un pur népotisme, c’est assez grave pour quelqu’un qui doit lutter contre la corruption et la fraude. Car, il faut le signaler, lutter contre ces fléaux revient à adopter les bons comportements à tous les niveaux. Mais cela ne devrait pas être une motivation pour le régime d’étaler de tels faits sur la place publique.
Et pour cause, quand Wade a fait de son fils Karim Wade ministre du ciel et de la terre, tout le monde criait et les opposants parlaient d’une dévolution monarchique du pouvoir. Sous l’ère Macky Sall, frère et beau-frère, tonton et tata, sont nommés à de hauts postes de responsabilités et quelques-uns sont cités dans des affaires nébuleuses. Rappelons que Nafi Ngom n’est pas exempte de tout reproche puisque l’histoire des chantiers de Thiès est encore fraiche dans la conscience collective. Elle était avec qui d’ailleurs, sur la table, lors de la présentation du dossier «incriminant » Idrissa Seck aux ambassadeurs accrédités à Dakar ? Macky Sall ? C’est vous qui le dites ! Mais la manière dont le régime opère pousse à se poser certaines questions. Pourquoi faut-il, par tous les moyens abattre ceux qui peuvent leur créer des problèmes ? Le dossier Ousmane Sonko est patent, sans parler de l’histoire d’Abdoul Mbaye, premier Premier ministre du Président Macky Sall.
Vive la gouvernance sobre et vertueuse à un moment où de hauts fonctionnaires de l’État, des ministres qui sont subitement devenus des distributeurs automatiques de billets, refusent de faire leur déclaration de patrimoine. A juste raison, la lutte contre la fraude et la corruption doit se faire au nom de la gouvernance sobre et vertueuse.
Toutefois, force est de reconnaitre que toutes les armes, même en guerre, ne sont pas conventionnelles. Dans les conflits armés, il est interdit par des lois internationales en vigueur d’utiliser des armements de destruction massive dans l’unique but de raser de la carte ses ennemis. Ici au Sénégal, la manière de faire la politique n’oppose pas des adversaires. On a l’impression que le pouvoir en place a en face de lui des ennemis qu’il faut absolument anéantir.
Et au nom de la gouvernance vertueuse et sobre, l’on veut s’arroger les bonnes pratiques et défendre à tous les coups son mentor. D’ailleurs, il est aujourd’hui avéré que les actuels tenants du régime sont allergiques aux critiques. Pourtant, cela ne devrait pas être le cas.
Sous Wade, les Sénégalais ont tout entendu au point de faire face à des opposants qui ont demandé purement et simplement son départ de la Présidence pour cause de sénilité. D’autres sont allés plus loin en l’enterrant tout bonnement, clamant que ‘’le vieux est mort’’. Que dire de ces assoiffés de pouvoir qui ont tout tenté pour instrumentaliser des jeunes au jour du 23 juin 2011 pour qu’ils se dirigent vers le Palais afin d’en déloger le locataire légal ?
Quatre ans après, l’on croirait être dans un autre Sénégal où ceux qui ont droit à la parole doivent forcément être du côté du pouvoir. L’on comprend aisément que des politiques en perte de vitesse aient décidé de transhumer et veulent au passage faire croire qu’ils promeuvent une République des valeurs sous le sceau de la gouvernance sobre et vertueuse. Que nenni. L’affaire Nafi Ngom, du nom de la désormais ex présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), renseigne à plus d’un titre. S’il est avéré qu’elle a été au cœur d’un pur népotisme, c’est assez grave pour quelqu’un qui doit lutter contre la corruption et la fraude. Car, il faut le signaler, lutter contre ces fléaux revient à adopter les bons comportements à tous les niveaux. Mais cela ne devrait pas être une motivation pour le régime d’étaler de tels faits sur la place publique.
Et pour cause, quand Wade a fait de son fils Karim Wade ministre du ciel et de la terre, tout le monde criait et les opposants parlaient d’une dévolution monarchique du pouvoir. Sous l’ère Macky Sall, frère et beau-frère, tonton et tata, sont nommés à de hauts postes de responsabilités et quelques-uns sont cités dans des affaires nébuleuses. Rappelons que Nafi Ngom n’est pas exempte de tout reproche puisque l’histoire des chantiers de Thiès est encore fraiche dans la conscience collective. Elle était avec qui d’ailleurs, sur la table, lors de la présentation du dossier «incriminant » Idrissa Seck aux ambassadeurs accrédités à Dakar ? Macky Sall ? C’est vous qui le dites ! Mais la manière dont le régime opère pousse à se poser certaines questions. Pourquoi faut-il, par tous les moyens abattre ceux qui peuvent leur créer des problèmes ? Le dossier Ousmane Sonko est patent, sans parler de l’histoire d’Abdoul Mbaye, premier Premier ministre du Président Macky Sall.
Vive la gouvernance sobre et vertueuse à un moment où de hauts fonctionnaires de l’État, des ministres qui sont subitement devenus des distributeurs automatiques de billets, refusent de faire leur déclaration de patrimoine. A juste raison, la lutte contre la fraude et la corruption doit se faire au nom de la gouvernance sobre et vertueuse.
Abdoulaye Mbow (actunet.sn)