La sonde chinoise Chang’e 5 a quitté jeudi la surface de la Lune pour regagner la Terre, première tentative de ramener des échantillons lunaires depuis plus de 40 ans.
Le module, arrivé mardi sur la Lune, l’a quittée jeudi à 23H10 heure de Pékin (15H10 GMT), selon des images diffusées par la télévision publique CCTV. Les ingénieurs de la mission, rivés sur des écrans de contrôle géants, ont longuement applaudi.
Un module transportant les échantillons a activé un moteur de 3000 tonnes de poussée pour se mettre sur orbite après un vol de six minutes, a indiqué l’agence spatiale nationale. Les roches ont tout d’abord été placées dans un module de remontée. Elles devront ensuite être transvasées dans une «capsule de retour», qui effectuera le voyage vers la planète bleue.
Si le retour sur Terre se déroule sans encombre, la Chine deviendra le troisième pays à en rapporter des échantillons, après les Etats-Unis et l’ex-URSS. La dernière tentative était soviétique, avec la mission inhabitée Luna 24 menée avec succès en 1976.
Soulignant le haut niveau de technicité de l’opération, la télévision publique chinoise CCTV a décrit Chang’e 5 comme l’une des opérations «les plus compliquées et les plus délicates» du programme spatial national.
Cette mission devait permettre de creuser le sol jusqu’à deux mètres de profondeur dans une zone jamais explorée, l’océan des Tempêtes (Oceanus Procellarum, en latin), une vaste plaine de lave.
Objectif Mars
Cette mission est la nouvelle étape du programme spatial chinois, qui avait frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale.
Ce n’est pas la première fois que le géant asiatique lance un engin vers l’astre lunaire dans le cadre du programme Chang’e -- du nom d’une déesse de la Lune selon la mythologie chinoise. Il y a déjà fait atterrir deux petits robots téléguidés (les «Lapins de jade") en 2013 et 2019.
La Chine investit des milliards d’euros dans son programme spatial, afin de rattraper l’Europe, la Russie et les Etats-Unis. Elle a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003. Le géant asiatique vient par ailleurs d’achever en juin la constellation de son système de navigation Beidou, rival du GPS américain.
La Chine a également lancé cet été une autre sonde pour un long voyage de plusieurs mois vers Mars, où elle ambitionne de faire rouler un petit robot téléguidé dans le courant de l’an prochain. Elle prévoit également d’assembler une grande station spatiale d’ici 2022.
Le retour des roches sur Terre devrait intervenir avant la mi-décembre, en Mongolie-intérieure (nord de la Chine). Les Etats-Unis avaient également rapporté des échantillons lors de la mission habitée Apollo 17 (1972), mais ceux-ci avaient été directement collectés par les astronautes.
Au-delà de l’intérêt scientifique de ramener des échantillons, cette mission permet à la Chine de tester des manœuvres et des technologies cruciales pour mener à bien son projet d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2030. (AFP)
Le module, arrivé mardi sur la Lune, l’a quittée jeudi à 23H10 heure de Pékin (15H10 GMT), selon des images diffusées par la télévision publique CCTV. Les ingénieurs de la mission, rivés sur des écrans de contrôle géants, ont longuement applaudi.
Un module transportant les échantillons a activé un moteur de 3000 tonnes de poussée pour se mettre sur orbite après un vol de six minutes, a indiqué l’agence spatiale nationale. Les roches ont tout d’abord été placées dans un module de remontée. Elles devront ensuite être transvasées dans une «capsule de retour», qui effectuera le voyage vers la planète bleue.
Si le retour sur Terre se déroule sans encombre, la Chine deviendra le troisième pays à en rapporter des échantillons, après les Etats-Unis et l’ex-URSS. La dernière tentative était soviétique, avec la mission inhabitée Luna 24 menée avec succès en 1976.
Soulignant le haut niveau de technicité de l’opération, la télévision publique chinoise CCTV a décrit Chang’e 5 comme l’une des opérations «les plus compliquées et les plus délicates» du programme spatial national.
Cette mission devait permettre de creuser le sol jusqu’à deux mètres de profondeur dans une zone jamais explorée, l’océan des Tempêtes (Oceanus Procellarum, en latin), une vaste plaine de lave.
Objectif Mars
Cette mission est la nouvelle étape du programme spatial chinois, qui avait frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale.
Ce n’est pas la première fois que le géant asiatique lance un engin vers l’astre lunaire dans le cadre du programme Chang’e -- du nom d’une déesse de la Lune selon la mythologie chinoise. Il y a déjà fait atterrir deux petits robots téléguidés (les «Lapins de jade") en 2013 et 2019.
La Chine investit des milliards d’euros dans son programme spatial, afin de rattraper l’Europe, la Russie et les Etats-Unis. Elle a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003. Le géant asiatique vient par ailleurs d’achever en juin la constellation de son système de navigation Beidou, rival du GPS américain.
La Chine a également lancé cet été une autre sonde pour un long voyage de plusieurs mois vers Mars, où elle ambitionne de faire rouler un petit robot téléguidé dans le courant de l’an prochain. Elle prévoit également d’assembler une grande station spatiale d’ici 2022.
Le retour des roches sur Terre devrait intervenir avant la mi-décembre, en Mongolie-intérieure (nord de la Chine). Les Etats-Unis avaient également rapporté des échantillons lors de la mission habitée Apollo 17 (1972), mais ceux-ci avaient été directement collectés par les astronautes.
Au-delà de l’intérêt scientifique de ramener des échantillons, cette mission permet à la Chine de tester des manœuvres et des technologies cruciales pour mener à bien son projet d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2030. (AFP)