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Le Mali rompt ses relations diplomatiques avec l'Ukraine

Lundi 5 Août 2024

Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien
Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien

Le gouvernement du Mali a annoncé, dimanche soir, la rupture, avec effet immédiat, de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, a annoncé le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du Gouvernement dans un communiqué consulté par Anadolu.

 

Le gouvernement malien a justifié sa décision par "l'implication reconnue et assumée de l’Ukraine dans l’agression caractérisée du Mali", lors des combats survenus les 25, 26 et 27 juillet derniers à Tinzaouatene dans la région de Kidal, près de la frontière algérienne, entre les Forces armées maliennes (FAMa) et les rebelles du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l'Azawad, (CSP-DPA) et des groupes faisant allégeance à al-Qaïda dans la région.

 

Cette implication ukrainienne a été constatée, selon Dakar et Bamako, via une vidéo partagée par l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar (Sénégal) sur la page Facebook de l’ambassade.

 

Dans cette vidéo le porte-parole du renseignement ukrainien, Andriy Yusov, se vanterait d’avoir fourni des informations aux rebelles Touaregs du CSP avant leurs affrontements avec les Forces armées maliennes.

 

L’ambassadeur Yurii Pyvovarov aurait exprimé, selon Dakar, dans la même vidéo son soutien à l’action rebelle. Suite à la publication de cette vidéo, l’ambassadeur ukrainien a été convoqué par le ministère sénégalais des Affaires étrangères qui lui a rappelé ses obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence.

 

Kiev n’a pas réagi à ces développements, mais la vidéo controversée a été supprimée des réseaux. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, qui a entamé une tournée africaine, du 4 au 8 août courant, pourrait s’exprimer et apporter des éclaircissements sur cette affaire.

 

Entre-temps, Bamako considère que les propos de Andriy Yusov et Yurii Pyvovarov constituent des actes de "terrorisme" et "d'apologie du terrorisme" et se réserve le droit d’intenter les actions en justice nécessaires auprès des instances judiciaires compétentes. [AA]

 
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