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Le Pen attendra l'élection allemande pour négocier sur l'euro

Dimanche 26 Mars 2017

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen précise qu'elle attendra le résultat des élections allemandes fin septembre pour négocier avec les partenaires européens de la France sur la question de l'euro, si elle est élue présidente de la République en mai.
 
La candidate du Front national compte négocier pendant six mois pour restaurer la souveraineté monétaire, législative, territoriale et économique de la France. Elle promet que cette négociation, quelle qu'en soit l'issue, sera suivie d'un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne et qu'elle quittera le pouvoir si elle est désavouée.
 
Dans un entretien avec des lecteurs du quotidien Le Parisien publié dimanche, Marine Le Pen déclare : "Je ne veux pas le chaos. Dans le cadre du calendrier de négociations que je veux mettre en œuvre — délocalisations, Schengen... —, l'euro sera l'ultime étape car je veux attendre le résultat des élections en Allemagne à l'automne prochain avant de renégocier."
 
A l'occasion des élections législatives du 24 septembre, la chancelière, Angela Merkel, briguera un quatrième mandat.
 
Les enquêtes d'opinion montrent que les Français sont en grande majorité attachés à l'euro.
Selon un sondage Ifop publié samedi, 72% des Français sont opposés à un abandon de la monnaie unique et à un retour au franc, soit 10 points de mieux qu'en mai 2010.
 
Le gouverneur de la Banque de France et de nombreux économistes soulignent les risques d'une sortie de l'euro.
"Vouloir sortir de l'euro et dévaluer notre monnaie pour être libre de faire plus de déficit, ce serait oublier que le financement de la dette française coûterait nettement plus cher : plus de 30 milliards d'euros par an à terme", a ainsi expliqué le gouverneur, François Villeroy de Galhau.
 
L'Institut Montaigne, un think tank libéral, a estimé qu'appliquer le programme de Marine Le Pen en sortant de l'euro coûterait neuf points de produit intérieur brut à la France à long terme, soit environ 200 milliards d'euros, et un demi-million d'emplois.
 
Le cabinet d'analyses COE-Rexecode estime qu'en cas de victoire de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon, le candidat de La France insoumise qui veut lui aussi renégocier ou quitter l'euro, "l'hypothèse est que le scénario du programme bascule vers un scénario de crise monétaire violente".
 
Tous les sondages donnent Marine Le Pen qualifiée mais battue au second tour de l'élection présidentielle, le 7 mai.
 
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