PARIS (Reuters) - Des contestataires du mouvement des "Gilets jaunes" ont commencé à manifester samedi, le huitième d'affilée, à Paris et en régions, estimant que leurs revendications n'ont pas été prises en compte par le pouvoir.
Dans la capitale, la préfecture de police a reçu deux déclarations officielles, la première pour un rassemblement sur l'avenue des Champs-Elysées suivi d'un déplacement vers la place de la Bourse, la seconde pour un cheminement au départ de l'Hôtel de ville en direction de l'Assemblée nationale.
Dès samedi matin, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier des Champs-Elysées avant de prendre la direction du centre de la capitale, drapeaux français en main et gilets fluorescents sur le dos. Certains ont entonné la Marseillaise, d'autres ont scandé "Macron démission".
"Egalité", "Démocratie", "Macron, toi et la clique, tous au smic", pouvait-on lire sur des pancartes arborées par les manifestants, dont beaucoup réclament des référendums d'initiative citoyenne (RIC).
Pour cette première journée d'action après les fêtes de fin d'année, de nombreux rassemblements ont aussi eu lieu en régions, notamment à Marseille (Bouches-du-Rhône), Lyon (Rhône), Rouen (Seine-Maritime) et Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor).
Depuis les voeux du 31 décembre du président d'Emmanuel Macron, le pouvoir a adopté une posture de fermeté, fustigeant les "agitateurs" et exigeant le respect de l'ordre public.
A l'orée de l'ouverture du grand débat national qui doit durer jusqu'au printemps, l'exécutif prône un dialogue avec des "gens sincères qui ne font pas d'instrumentalisation politique de la difficulté que connaissent certains de leurs concitoyens", a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, après le premier conseil des ministres de 2019.
| 17/12/2024 | 305 vues
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