Tirant les leçons de la bousculade dramatique de Mina en octobre 2015 qui avait fait plus de 2200 morts (moins de 800 selon les Saoudiens), les autorités saoudiennes semblent avoir pris le taureau par les cornes. C’est ainsi qu’elles envisagent un certain nombre de mesures visant à renforcer la sécurité des pèlerins, en particulier grâce au port obligatoire d’un bracelet électronique muni d’une puce GPS.
Après la bousculade survenue l’année dernière à Mina et ayant occasionné plusieurs centaines de morts chez des pèlerins de diverses nationalités, les autorités saoudiennes avaient entamé certaines réformes visant à renforcer la sécurité du Hadj. L’une des mesures innovatrices pour l’édition 2016 pourrait être d’ordre technique. En effet, selon le site Saudi Gazette visité par «Nouvel Hebdo», un bracelet d’identification connecté à internet devrait être attribué à tous les pèlerins. Résistant à l’eau, il est décrit comme muni d’une puce GPS permettant de localiser n’importe quelle personne qui en serait porteuse.
Il comporte plusieurs fonctionnalités destinées à mettre les «hôtes» du Serviteur des deux saintes mosquées dans de bonnes conditions de séjour. Sur la base des informations personnelles et médicales stockées sur le bracelet électronique, les autorités saoudiennes espèrent identifier très vite les pèlerins qui pourraient être en difficulté, en cas d’égarement ou d’accident, par exemple. L’appareil contiendrait aussi les informations-voyageurs de chaque pèlerin : sa date d’entrée sur le territoire saoudien, le numéro du visa délivré par l’ambassade saoudienne du pays d’origine, le numéro de son passeport…
On se rappelle que lors de la bousculade de Mina, Riyad avait éprouvé toutes les peines du monde à renseigner correctement les Etats désireux d’avoir des nouvelles de leurs ressortissants.
Un millier de caméras de surveillance
Outre l’identification, les bracelets serviront également d’assistance multilingue pour les heures de prières, mais aussi pour guider les pèlerins lors des rites du Hadj. Cette disposition sera surtout utile pour les personnes non arabophones. Une sorte de guide touristique électronique serait mise à la disposition des pèlerins pour leurs déplacements. Selon Saudi Gazette, environ un millier de nouvelles caméras de surveillance ont été déjà installées dans et autour de la grande mosquée à travers un système de réseau relié aux salles de contrôle sous surveillance de forces spéciales saoudiennes.
Les autorités sénégalaises avaient dénombré lors du Hadj de l’année dernière 62 personnes décédées, ainsi qu’une dizaine de disparus. C’est la République islamique d’Iran qui avait payé le plus lourd tribut à la bousculade avec près de 470 morts. Au total, le bilan de la tragédie de Mina avait été arrêté à plus de 2 200 morts. Pour l’édition 2016 du Pèlerinage aux lieux saints de l’islam, l’Iran a déjà annoncé sa volonté de ne pas y envoyer ses ressortissants à partir de son territoire. Une mesure qui pourrait cependant être rapportée eu égard au dégel constaté entre les deux pays ces dernières semaines.
Moussa TOURE
Après la bousculade survenue l’année dernière à Mina et ayant occasionné plusieurs centaines de morts chez des pèlerins de diverses nationalités, les autorités saoudiennes avaient entamé certaines réformes visant à renforcer la sécurité du Hadj. L’une des mesures innovatrices pour l’édition 2016 pourrait être d’ordre technique. En effet, selon le site Saudi Gazette visité par «Nouvel Hebdo», un bracelet d’identification connecté à internet devrait être attribué à tous les pèlerins. Résistant à l’eau, il est décrit comme muni d’une puce GPS permettant de localiser n’importe quelle personne qui en serait porteuse.
Il comporte plusieurs fonctionnalités destinées à mettre les «hôtes» du Serviteur des deux saintes mosquées dans de bonnes conditions de séjour. Sur la base des informations personnelles et médicales stockées sur le bracelet électronique, les autorités saoudiennes espèrent identifier très vite les pèlerins qui pourraient être en difficulté, en cas d’égarement ou d’accident, par exemple. L’appareil contiendrait aussi les informations-voyageurs de chaque pèlerin : sa date d’entrée sur le territoire saoudien, le numéro du visa délivré par l’ambassade saoudienne du pays d’origine, le numéro de son passeport…
On se rappelle que lors de la bousculade de Mina, Riyad avait éprouvé toutes les peines du monde à renseigner correctement les Etats désireux d’avoir des nouvelles de leurs ressortissants.
Un millier de caméras de surveillance
Outre l’identification, les bracelets serviront également d’assistance multilingue pour les heures de prières, mais aussi pour guider les pèlerins lors des rites du Hadj. Cette disposition sera surtout utile pour les personnes non arabophones. Une sorte de guide touristique électronique serait mise à la disposition des pèlerins pour leurs déplacements. Selon Saudi Gazette, environ un millier de nouvelles caméras de surveillance ont été déjà installées dans et autour de la grande mosquée à travers un système de réseau relié aux salles de contrôle sous surveillance de forces spéciales saoudiennes.
Les autorités sénégalaises avaient dénombré lors du Hadj de l’année dernière 62 personnes décédées, ainsi qu’une dizaine de disparus. C’est la République islamique d’Iran qui avait payé le plus lourd tribut à la bousculade avec près de 470 morts. Au total, le bilan de la tragédie de Mina avait été arrêté à plus de 2 200 morts. Pour l’édition 2016 du Pèlerinage aux lieux saints de l’islam, l’Iran a déjà annoncé sa volonté de ne pas y envoyer ses ressortissants à partir de son territoire. Une mesure qui pourrait cependant être rapportée eu égard au dégel constaté entre les deux pays ces dernières semaines.
Moussa TOURE