Alors que de nombreux autres pays d'Asie renforcent leurs contrôles face à la propagation du virus qui a déjà fait quatre morts. Un total de 291 cas ont été confirmés et 922 patients sont en observation, a annoncé dans un communiqué la Commission nationale de la Santé chinoise.
Un cas suspect a été décelé en Australie. Un homme rentrant de Chine et présentant les symptômes d'un mystérieux virus, proche du Sras et transmissible entre humains, a été placé à l'isolement à son domicile, ont annoncé mardi les autorités sanitaires australiennes. Il s'agit du premier cas suspect dans le pays de ce nouveau coronavirus.
Un porte-parole des autorités sanitaires du Queensland a indiqué que cet homme est récemment rentré de Wuhan, une ville de centre de la Chine où la grande majorité des contaminations ont été recensées.
La responsable de la santé publique dans l'Etat du Queensland (nord-est), Jeannette Young, a indiqué que ce patient se remettait d'une maladie respiratoire à son domicile de Brisbane où les autorités attendent les résultats d'analyses afin de savoir s'il a ou non contracté ce coronavirus.
L'Australie prend des mesures
L'annonce de ce premier cas suspect intervient alors que l'Australie a annoncé qu'à compter de jeudi elle procèdera à un contrôle médical renforcé des voyageurs, en provenance de Wuhan, et atterrissant à Sydney.
Du personnel travaillant dans le secteur sanitaire ira à leur rencontre pour leur remettre des prospectus, en anglais et en chinois, invitant les personnes qui pensent être atteintes ou qui souffrent de ces symptômes à se faire connaître. Seuls trois vols directs par semaine assurent la liaison entre Wuhan et l'Australie. Ils atterrissent tous à Sydney.
Brendan Murphy, responsable de la santé publique pour le gouvernement australien, a indiqué que ce programme de contrôle pourrait également être étendu à d'autres vols en provenance de Chine et transportant une part importante de passagers en provenance de Wuhan. Il a cependant souligné que la mise en place de telles mesures ne garantit pas l'arrêt de la propagation de ce virus dans le pays.
«Beaucoup de personnes qui en sont atteintes peuvent ne présenter aucun symptôme. Donc, il s'agit d'identifier les personnes présentant un risque élevé et de s'assurer que ces personnes sont au courant et savent comment obtenir des soins médicaux», a-t-il déclaré à la presse mardi à Canberra.
«Il n'y a aucun moyen d'empêcher que cela entre dans le pays si cela devient plus important», a souligné M. Murphy. Cependant, il a souligné que le risque pour les Australiens est «relativement faible» et qu'il n'est pas nécessaire de s'inquiéter.
Ce nouveau virus suscite l'inquiétude car il appartient à la même famille que le Sras, qui en 2002-2003, avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l'OMS.
Un quatrième mort
La Chine a annoncé mardi un quatrième mort victime d'un mystérieux virus semblable au Sras et transmissible entre humains, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'apprêtait à tenir une réunion d'urgence.
Les autorités sanitaires ont indiqué qu'un homme de 89 ans avait succombé à des difficultés respiratoires à Wuhan (centre), ville de 11 millions d'habitants où la grande majorité des contaminations ont jusqu'à présent été recensées. Dans toute la Chine, il y en a eu plus de 200.
Le virus, de la famille du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), touche désormais plusieurs grandes villes du pays - dont Pékin et Shanghai - et trois autres pays d'Asie: Japon, Corée du Sud et Thaïlande.
Un animal à la source
Zhong Nanshan, un scientifique chinois renommé de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi soir à la télévision publique CCTV que la transmission par contagion entre personnes était «avérée». C'est la première fois qu'une telle affirmation est faite publiquement.
L'OMS estime pour sa part qu'un animal semble être «la source primaire la plus vraisemblable», avec «une transmission limitée d'humain à humain par contact étroit». La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'homme (comme un rhume) mais aussi d'autres plus graves comme le Sras. Zhong Nanshan avait aidé à évaluer l'ampleur de l'épidémie de Sras en 2002-2003 qui avait très durement touchée la Chine.
Sur 8096 cas, ce virus avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l'OMS. L'organisation internationale avait à l'époque vivement critiqué la Chine pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie.
«Enrayer la maladie»
En plein chassé-croisé dans les transports avant le Nouvel an chinois samedi, qui fait craindre une accélération des contaminations, le président Xi Jinping a donné lundi le signal d'une mobilisation du pays. Il a appelé à enrayer l'épidémie, selon des propos rapportés par la télévision nationale. Xi Jinping a jugé «absolument crucial de faire un bon travail en matière de prévention et de contrôle épidémiologiques».
Les consignes n'ont pas tardé à être appliquées. Pékin a annoncé mardi qu'il classait l'épidémie dans la même catégorie que le Sras. L'isolement devient ainsi obligatoire pour les personnes chez qui la maladie a été diagnostiquée, et des mesures de quarantaine peuvent être décrétées. La ville de Wuhan a recensé mardi 15 contaminations parmi le personnel médical.
L'Organisation mondiale de la santé tiendra mercredi à Genève une réunion d'urgence consacrée au mystérieux virus. Un comité ad hoc doit se réunir au siège de l'organisation pour déterminer s'il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale», a annoncé lundi l'organisation.
L'OMS n'a jusqu'ici utilisé ce terme que pour de rares cas d'épidémies nécessitant une réaction internationale vigoureuse, dont la fièvre Ebola, qui a touché une partie de l'Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.
L'inquiétude est désormais perceptible à l'étranger, où les mesures de prévention se multiplient aux aéroports accueillant des vols en provenance de Wuhan, notamment aux États-Unis, en Thaïlande, à Singapour, et en Australie. (ats/nxp)
Un cas suspect a été décelé en Australie. Un homme rentrant de Chine et présentant les symptômes d'un mystérieux virus, proche du Sras et transmissible entre humains, a été placé à l'isolement à son domicile, ont annoncé mardi les autorités sanitaires australiennes. Il s'agit du premier cas suspect dans le pays de ce nouveau coronavirus.
Un porte-parole des autorités sanitaires du Queensland a indiqué que cet homme est récemment rentré de Wuhan, une ville de centre de la Chine où la grande majorité des contaminations ont été recensées.
La responsable de la santé publique dans l'Etat du Queensland (nord-est), Jeannette Young, a indiqué que ce patient se remettait d'une maladie respiratoire à son domicile de Brisbane où les autorités attendent les résultats d'analyses afin de savoir s'il a ou non contracté ce coronavirus.
L'Australie prend des mesures
L'annonce de ce premier cas suspect intervient alors que l'Australie a annoncé qu'à compter de jeudi elle procèdera à un contrôle médical renforcé des voyageurs, en provenance de Wuhan, et atterrissant à Sydney.
Du personnel travaillant dans le secteur sanitaire ira à leur rencontre pour leur remettre des prospectus, en anglais et en chinois, invitant les personnes qui pensent être atteintes ou qui souffrent de ces symptômes à se faire connaître. Seuls trois vols directs par semaine assurent la liaison entre Wuhan et l'Australie. Ils atterrissent tous à Sydney.
Brendan Murphy, responsable de la santé publique pour le gouvernement australien, a indiqué que ce programme de contrôle pourrait également être étendu à d'autres vols en provenance de Chine et transportant une part importante de passagers en provenance de Wuhan. Il a cependant souligné que la mise en place de telles mesures ne garantit pas l'arrêt de la propagation de ce virus dans le pays.
«Beaucoup de personnes qui en sont atteintes peuvent ne présenter aucun symptôme. Donc, il s'agit d'identifier les personnes présentant un risque élevé et de s'assurer que ces personnes sont au courant et savent comment obtenir des soins médicaux», a-t-il déclaré à la presse mardi à Canberra.
«Il n'y a aucun moyen d'empêcher que cela entre dans le pays si cela devient plus important», a souligné M. Murphy. Cependant, il a souligné que le risque pour les Australiens est «relativement faible» et qu'il n'est pas nécessaire de s'inquiéter.
Ce nouveau virus suscite l'inquiétude car il appartient à la même famille que le Sras, qui en 2002-2003, avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l'OMS.
Un quatrième mort
La Chine a annoncé mardi un quatrième mort victime d'un mystérieux virus semblable au Sras et transmissible entre humains, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'apprêtait à tenir une réunion d'urgence.
Les autorités sanitaires ont indiqué qu'un homme de 89 ans avait succombé à des difficultés respiratoires à Wuhan (centre), ville de 11 millions d'habitants où la grande majorité des contaminations ont jusqu'à présent été recensées. Dans toute la Chine, il y en a eu plus de 200.
Le virus, de la famille du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), touche désormais plusieurs grandes villes du pays - dont Pékin et Shanghai - et trois autres pays d'Asie: Japon, Corée du Sud et Thaïlande.
Un animal à la source
Zhong Nanshan, un scientifique chinois renommé de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi soir à la télévision publique CCTV que la transmission par contagion entre personnes était «avérée». C'est la première fois qu'une telle affirmation est faite publiquement.
L'OMS estime pour sa part qu'un animal semble être «la source primaire la plus vraisemblable», avec «une transmission limitée d'humain à humain par contact étroit». La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'homme (comme un rhume) mais aussi d'autres plus graves comme le Sras. Zhong Nanshan avait aidé à évaluer l'ampleur de l'épidémie de Sras en 2002-2003 qui avait très durement touchée la Chine.
Sur 8096 cas, ce virus avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l'OMS. L'organisation internationale avait à l'époque vivement critiqué la Chine pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie.
«Enrayer la maladie»
En plein chassé-croisé dans les transports avant le Nouvel an chinois samedi, qui fait craindre une accélération des contaminations, le président Xi Jinping a donné lundi le signal d'une mobilisation du pays. Il a appelé à enrayer l'épidémie, selon des propos rapportés par la télévision nationale. Xi Jinping a jugé «absolument crucial de faire un bon travail en matière de prévention et de contrôle épidémiologiques».
Les consignes n'ont pas tardé à être appliquées. Pékin a annoncé mardi qu'il classait l'épidémie dans la même catégorie que le Sras. L'isolement devient ainsi obligatoire pour les personnes chez qui la maladie a été diagnostiquée, et des mesures de quarantaine peuvent être décrétées. La ville de Wuhan a recensé mardi 15 contaminations parmi le personnel médical.
L'Organisation mondiale de la santé tiendra mercredi à Genève une réunion d'urgence consacrée au mystérieux virus. Un comité ad hoc doit se réunir au siège de l'organisation pour déterminer s'il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale», a annoncé lundi l'organisation.
L'OMS n'a jusqu'ici utilisé ce terme que pour de rares cas d'épidémies nécessitant une réaction internationale vigoureuse, dont la fièvre Ebola, qui a touché une partie de l'Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.
L'inquiétude est désormais perceptible à l'étranger, où les mesures de prévention se multiplient aux aéroports accueillant des vols en provenance de Wuhan, notamment aux États-Unis, en Thaïlande, à Singapour, et en Australie. (ats/nxp)